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09/03/2012

FILLON A FAILLI

 

Comment se déculotte un Premier Ministre ? C’est bien simple : sous la pression (qui cache la menace) d’organisations qui font l’opinion.

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source photo:  20minutes.fr

Fillon a donc failli par le fondement au devoir qui lui incombait de mettre un terme à la souffrance animale en demandant expressément de procéder à l’ étourdissement des bêtes avant leur égorgement rituel, ainsi que l’exigent la loi de la République et la Déclaration universelle des droits de l’animal dans l’alinéa 2 de son article 3 :

« Si la mise à mort d’un animal est nécessaire, elle doit être instantanée, indolore et non génératrice d’angoisse. »

Sitôt gain de cause acquis comme il se doit par le chantage à la persécution (système ayant fait ses preuves), le grand rabbin de France et le président du consistoire central, en bons fils de Yahvé et le président du conseil français du culte musulman accompagné du recteur de la grande mosquée de Paris, en bons disciples de Mahomet, pourront s’en retourner contents chacun chez soi, quoi qu’ ils entendent demeurer, selon leurs propres déclarations : « vigilants » !

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Diable, c’est qu’il faut veiller à ce que la Bête qui dort dans le sein des goys et des infidèles ne se réveille de sa torpeur ! Sur ce dernier point qu’ils se rassurent, sa léthargie semble profonde à la Bête hélas, tant cet aréopage de beaux messieurs s’ arrange depuis des lustres à l’étourdir profondément en lui distillant telle narcose de leur cru qu’ils se refusent en retour à appliquer aux victimes de leurs boucheries...

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source photo: seneweb.com

A cette dérobade de Monsieur Fillon, Madame Dati ajoute ses commentaires : en vertu de quels principes appartiendrait-il à Fillon de se mêler des affaires de religion ? On se le demande. C’est aux clercs de la religion du livre qu’elles incombent ces affaires ; eux seuls doivent veiller à faire respecter les lois vétérotestamentaires d’un côté et coraniques de l’autre, ces dernières accommodées à la sauce de telle ou telle fatwa du jour. Il est pourtant écrit quelque part dans le Coran qu’on se doit d’épargner la souffrance aux animaux et que la compassion n’était pas étrangère au Prophète il me semble…

Alors qu’attendent nos chers députés pour faire respecter la loi ? L’absence d’empathie qu’ils montrent envers la souffrance animale en dit long sur leur asservissement et leurs cœurs de navets ! Et pourtant, ce qui s’applique en Suède, en Norvège ou en Suisse pourrait se faire en France ; c’est affaire de volonté et de détermination. Mais comme nos chers représentants en sont dépourvus et que l’Union Mafieuse des Pourris et des Salopard de l’ oligarchie ultra libérale des né-cons de l’hexagone passe son temps à se lécher le cul ou à jaboter dans la ciguë selon, les défenseurs des animaux n’ont rien à attendre d’elle.

Il a fallu que la « fille de son père » balance ce pavé dans la mare —et c’est tant mieux— pour que les éclaboussures de sang frais en l’occurrence, arrosent tout le monde.

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On découvre cette saloperie d’égorgement comme s’il s’agissait d’une nouveauté ! Mais nom d’un chien ça remonte à la nuit des temps ces pratiques barbares dites « rituelles «  ! Ça témoigne de l’obscurantisme que vingt siècles de monothéisme anthropocentriste ont infligé aux croyants en recouvrant d’une chape de plomb leurs consciences individuelles.

Il s’est trouvé pourtant des Sages pour dénoncer ce crime, à commencer par PYTHAGORE, que fait parler OVIDE dans ses « Métamorphoses » :

« Comme on se prépare à verser cruellement le sang humain, lorsqu’on enfonce le couteau dans la gorge d’une génisse et qu’on est sourd à ses mugissements ! Ah ! Quand un homme peut immoler un chevreau, malgré ses cris semblables aux vagissements de l’enfant, ou se repaître de l’oiseau nourri par ses mains, que lui manque-t-il pour arriver jusqu’au forfait ? »

Et plus tardivement, voici ce qu’écrivait le Néerlandais Bernard MANDEVILLE  dans sa Fable des Abeilles, en 1714:

« Pour être ému par la pitié, il faut que les symptômes de la misère frappent immédiatement nos sens. (…) Mais il y a des animaux plus parfaits, tels que sont la brebis et le bœuf, dont le cœur, le cerveau et les nerfs diffèrent très peu des nôtres. (…) Il m’est impossible de concevoir comment un homme, qui n’est pas endurci dans le sang et dans le carnage, peut voir sans peine la mort violente et les longues angoisses de ces innocents animaux. (…) Peut-on, sans être touché de compassion, se représenter un bœuf déjà grand, quoiqu’encore jeune, renversé et tout étourdi d’un dizaine de grands coups qu’il a reçu d son bourreau ? Sa tête armée est liée avec des cordes contre la terre. On lui fait au gosier une plaie large et profonde. Quel mortel peut entendre sans compassion ses douloureux mugissements, interrompus par le sang qui coule à grands flots ? »

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Arthur SCHOPENHAUER dénonce la réification de l’animal (Descartes=animaux-machines) et la morale du christianisme « qui n’a nul égard pour les bêtes : c’est en elle un vice, et il vaut mieux l’avouer que l’éterniser… »

Combien de zoophobes encensés pour un FRANÇOIS d’ ASSISE ?

En dépit des efforts de Peter SINGER, des antispécistes et des amis et défenseurs des animaux, force est d’admettre qu’on n’a pas beaucoup avancé puisqu’on en est toujours rendu, en 2012, à devoir s’ incliner sous le joug de religions qui n’ont rien perdu de leur arrogance ni de leur prétention à vouloir imposer par le chantage —à défaut de pouvoir le faire par la force— leur vision du monde et leur pratiques sadiques à ceux qui ne les partagent pas. C’est donc, dans le même temps qu’une atteinte à la vie tout court, une atteinte à la liberté individuelle.

Il faut admettre une fois pour toutes, comme l’écrit si bien Milan KUNDERA dans « L’insoutenable légèreté de l’être » que « La vraie bonté de l’homme ne peut se manifester en toute pureté et en toute liberté qu’à l’égard de ceux qui ne représentent aucune force. Le véritable test moral de l’humanité (le plus radical, qui se situe à un niveau si profond qu’il échappe à notre regard), ce sont ses relations avec ceux qui sont à sa merci : les animaux. Et c’est ici que s’est produite la faillite fondamentale de l’homme, si fondamentale que toute les autres en découlent. »

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Et plus loin, il poursuit en évoquant le geste de compassion de Nietzsche qui se jette en sanglots au cou d’un cheval frappé à coups de fouet par son cocher à Turin :

« Ça se passait en 1889 et Nietzsche s’était déjà éloigné, lui aussi, des hommes. Autrement dit : c’est précisément à ce moment-là que s’est déclarée sa maladie mentale. Mais selon moi, c’est bien là ce qui donne à son geste sa profonde signification. Nietzsche était venu demander au cheval pardon pour Descartes. Sa folie (donc son divorce d’avec l’humanité) commence à l’instant où il pleure sur le cheval.

Et c’est ce Nietzsche-là que j’aime, de même que j’aime Tereza, qui caresse sur ses genoux la tête d’un chien mortellement malade. Je les vois tous deux côte à côte : ils s’écartent tous deux de la route où l’humanité, « maître et possesseur de la nature », poursuit sa marche en avant. »

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 « Les hommes mériteront la Paix lorsqu’ils cesseront de vivre sur un fleuve de sang de bêtes innocentes. » (Paul DU BREUIL, Plaidoyer pour nos amies les bêtes, Paris, Panharmonie 1968)

Autrement dit : tant qu’on égorgera l’agneau, il y aura des guerres…

Orientations de lecture:

Tous les extraits de textes on été tirés de l'ouvrage de Jean-Baptiste Jeangène Vilmer paru aux PUF (2011): "Anthologie d'éthique animale"

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On lira également avec profit les deux ouvrages suivants:

 

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"Un ensemble édifiant, pour contribuer à la réflexion engagée sur le statut de la nature dans le monde d'aujourd'hui."

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20/02/2012

LA FONTAINE DE SANG

 

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A la faveur d’une affaire qui n’en est pas une —l’information faite récemment par la « fille de son père » sur l’abattage rituel en Ile de France— j’en profite pour dire combien me répugne ce type de pratiques, ceux qui les mettent en œuvre, et par extension toute la chaîne de distribution halal et casher. On observera que je suis sur le chapitre, moins réducteur que « la fille de son père » qui me semble-t-il, ne visait que la tradition halal, on se demande pourquoi.

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Tradition ? parlons en. Au sujet de l’abattage halal notamment, où est-il prescrit dans le Coran qu’il faille égorger d’une oreille à l’autre les animaux de boucherie pour les consommer ? Ce ne sont que pratiques d’usage, dues à une interprétation abusive du texte qui font aujourd’hui force de loi. Il n’en va pas de même de l’abattage casher qui relève, lui, d’un code scrupuleusement appliqué au risque d’offenser son dieu jaloux. N’importe, l’un comme l’autre ne sont rien moins que l’expression d’une barbarie à visage humain appliquée sans restriction à nos frères les animaux dans d’intolérables conditions de souffrance. Il faut, sur le sujet, rappeler que les victimes ne sont pas anesthésiées et que leur mort, si brève soit-elle, leur inflige des douleurs qu’on a du mal à imaginer et que seuls parmi les humains, ceux rescapés d’une tentative d’égorgement (s’il s’en trouve) pourraient être en mesure d’apprécier.

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Trop d’animaux sont abattus chaque année en France (plus d’un milliard cent millions !), beaucoup trop et dans des conditions épouvantables de transport, d’attente, de promiscuité et d’abattage. Jamais autant de fontaines de sang n’ont abreuvé et enrichi ceux qui pataugent dedans :  éleveurs,  intermédiaires, distributeurs, enfin toute la clique des maquignons. C’est l’un des marchés les plus lucratifs et cela, uniquement à cause de la demande —orchestrée par une publicité sans foi ni loi— de consommateurs acéphales, abrutis jusqu’à l’os, qui creusent leurs tombes avec leurs fourchettes carnassières, et dont je ne vais pas plaindre la disparition souvent prématurée qui somme toute, n’est que justice.

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Disparition prématurée, parce que les méfaits d’une alimentation journellement carnée sont connus et archi connus qui profitent en premier lieu au vorace bisness médico-pharmaceutique  en engendrant surcharge pondérale, infarctus, cancers etc… Ces pratiques carnassières témoignent, comme beaucoup d’autres, d’un irrespect total de la vie en général et des animaux en particulier. Si chacun réduisait sa consommation de viande de boucherie ne serait-ce qu’à un jour par semaine, on épargnerait le monstrueux gâchis programmé par le réseau qui en tire bénéfice, dans le même temps qu’on y gagnerait en espérance de vie.

Quant aux abattages rituels en France, il suffit tout bonnement d’en interdire la pratique sur le territoire comme l’ont fait nos amis des Pays-Bas, sans oublier de faire la chasse aux tueries clandestines de moutons de l’Aïd-el-kébir auxquels il arrive qu’on fasse prendre un bain de leur propre sang dans les baignoires des banlieues. C’est un vœux pieux, hélas, qui n’a aucune chance d’être exaucé. D’abord, parce que la classe dirigeante sodomisée des sous-chiens rampants est aux ordres ; ensuite parce que ceux qui sont pendus aux tétines du veau (en l’occurrence de la vache) d’or ne sont pas prêts de les lâcher;  enfin parce qu’il n’y a pas de volonté populaire de mettre un terme à ce scandale qui comme beaucoup d’autres fait sourire les radios pourries du Système.

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Las, las, las, « Animaux de tous les pays, unissez-vous ! »

« Et c’est ainsi qu’Allah est grand ! » aurait dit notre cher Vialatte et j’ajoute pour ma part « Yahvé  aussi ! », tant qu’à faire…

Et je vous livre à propos ce petit texte de Charles BAUDELAIRE extrait de « Mon cœur mis à nu » :

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«  Il est impossible de parcourir une gazette quelconque, de n’importe quel jour ou quel mois ou quelle année, sans trouver à chaque ligne les signes de la perversité humaine la plus épouvantable, en même temps que l e s  v a n t e r i e s les plus surprenantes de probité, de bonté, de charité, et les affirmations les plus effrontées relatives au progrès et à la civilisation.

Tout journal, de la première ligne à la dernière, n’est qu’un tissu d’horreurs. Guerres, crimes, vols, impudicités, tortures, crimes des princes, crimes des nations, crimes des particuliers, une ivresse d’atrocité universelle.

Et c’est de ce dégoûtant apéritif que l’homme civilisé accompagne son repas de chaque matin. Tout, en ce monde, sue le crime : le journal, la muraille et le visage de l’homme.

Je ne comprends pas qu’une main pure puisse toucher un journal sans une convulsion de dégoût. »

 

01/12/2011

L'EMPRISE

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Tout pouvoir est despotique. Le plus obscur d’entre eux, la démocratie, à l’observer de près, constitue peut-être le fleuron des totalitarismes. Et cela, seuls les anarchistes semblent l’avoir compris. Ils ont bien vu que la caractéristique des gouvernements des démocraties parlementaires résidait dans leur esprit de système et la dérive de leurs institutions. Leur « meilleur des mondes » ne sera jamais qu’un enfer pavé de bonnes intentions et assurément l’un des plus répressifs.

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Souvenons-nous des démocrates de 89 ! Et des démocraties dites populaires de la fin du XXe siècle, donc ! Comment qu’elles prirent racines les mignonnes! Comment qu’elles furent arrosées de sang frais jusqu’à saturation ! Ah ! les salopes ! Ces pourvoyeuses de profiteurs et tyranniques assassins qui sablaient le champagne en toge prétexte sur les cadavres de la plèbe !

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Grands démocrates...

A considérer le siècle commençant, monstre ruminant la fin des nations qu’il n’en finit pas d’avaler, à considérer plus particulièrement l’Europe occidentale et les USA ce « modèle » de société avancée et de civilisation, leurs politiciens véreux et leurs épigones tous plus malfaisants et corrompus les uns que les autre, on est en droit de se demander si le suffrage dit « universel » dont ils tirent légitimité est encore le meilleur système pour parer au pire ! Rien n’est moins sûr… En laissant croire au peuple (quel peuple ?) qu’on lui donne le choix, qu’en lui permettant de s’exprimer par les urnes il reste en définitive le seul décideur, on le berne, on bafoue le contrat social et il se retrouve en définitive gros-Jean comme devant. Le curieux dans cette affaire c’est qu’il en redemande, le peuple ! Ah ! il n’est pas mûr, certainement, pour taper un bon coup du poing sur la table ! pour dire « Ça suffit ! tirons la chasse ! ».

Pour s’arroger le droit de balayer, et définitivement devant sa porte les scories de la sociale démocratie (ou de la démocratie sociale comme on voudra) et du libéralisme débridé, il faut en vouloir, se dire qu’on est encore un homme, qu’on n’attend pas l’aumône pour s’offrir une paire de couilles. Mais voilà, il est retourné, le peuple, à une forme de servitude pire qu’en les temps anciens —je veux dire de féodalité— où il restait aux croquants assez de ressort, c’est-à-dire de courage, pour emmancher les faux et les couteaux de pressoir histoire d’en découdre avec l’affameur...

L’asservissement contemporain est autrement pernicieux, bien plus insidieux que l’ancien, en cela qu’il est « volontaire ». Par conséquent, force est d’admettre aujourd’hui que le peuple s’est aliéné dans une servitude volontaire. Alors évidemment, dans ces cas-là, c’est miracle s’il se décide à secouer ses puces ! et s’il se trouve encore quelqu’un d’assez libre et courageux pour l’inciter à le faire !

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L'Opérateur céphalique

Mais de quel peuple s’agit-il au fait ? Peut-on légitimement, aujourd’hui parler de « peuple » ? Non. Et pourquoi ? Parce que les émules du Père Lustucru, comme autant d’habiles opérateurs céphaliques, en lui martelant la tête sur l’enclume de la société marchande l’ont décervelé. Ils ont transformé à coup de matraquage réitéré ce peuple, ce tiers-état naguère respectable, en masses non plus laborieuses mais « consuméristes ». Il ne faut donc, en toute objectivité, plus parler de peuple, mais de masses consuméristes. Tout comme à l’évidence il ne faut plus parler de « salaire » mais de « pouvoir d’achat ». C’est le système du gavage de l’oie.

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Ça marche tant qu’il y a de la graine, autrement dit tant que le troupeau peut remplir les cadies et les réservoirs. Ça peut très vite s’enrayer à supposer qu’il y ait une paille dans l’engrenage, disons, de la chaîne alimentaire…

A ce propos, et puisque tout tourne autour des « biens » de consommation (lesquels soit dit en passant sont le plus souvent des maux), observons comment le « système » (peut-on le nommer autrement ?) a su verrouiller l’aliénation en inversant le signifiant chez le lampiste taillable et corvéable qu’il gouverne et conduit à l’abattoir.

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Métropolis, Fritz Lang

Personne mieux que Georges Orwell n’a su exprimer la situation qui est à présent la nôtre, aussi bien qu’il ne l’a fait dans son chef d’œuvre « 1984 », en s’appuyant sur la « novlangue ». C’est une arme redoutable la novlangue ! Qui réussit sans peine à nous faire prendre St Ouen pour Cythère ou les vessies pour les lanternes pour peu qu’on s’y laisse prendre. En ces temps de grande obscurité, elle fonctionne à merveille la novlangue. On notera à ce propos qu’entre elle et le langage châtré de la « political correctness » c’est pacte de larrons en foire. Servi par la mentalité « bisounours » qui le brosse dans le sens du poil, il semble que le système ait encore de beaux jours devant lui !

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La mentalité bisournours en effet, d’une façon générale, et a priori, dans le coupable veut voir la victime. On connaît la musique ! Et en allant jusqu’au bout, c’est la victime qui devient coupable, tout comme le laid devient beau chez le Bobo. La victime, n’était-elle pas, par sa seule présence sur les lieux du drame une provocation ? un « appel au viol » ? N’a-t-elle point incité inconsciemment, certes, au passage à l’acte d’un « agresseur » victime d’un monde déboussolé ? D’un innocent égaré par l’exigence d’une jouissance immédiate, que la faiblesse seule et le conditionnement social poussèrent dans le moment à la satisfaction de sens sans cesse harcelés ?

Cette bisounourserie bling-bling, chez laquelle l’inversion des valeurs est de règle, n’est qu’une des variantes du snobisme intellectuel cher aux Bobos. Elle se montre aux vernissages de la jet society comme sur les plateaux de télévision, dans les festivals et les réceptions plus ou moins mondaines à seules fins de lécher les pompes du système. Elle y parvient. Et au point où nous en sommes rendus, il n’est pas sûr qu’elle ne finisse par reléguer dans les soupentes du Louvre, toutes les œuvres majeures pour les remplacer par les divagations et les impostures de lard contemporain qui, comme chacun sait, rapporte gros à ses maquignons. C’est la même chose en politique, avec toutefois un temps d’avance pour les marchands du temple. Cet état d’esprit néo-conservateur prépare le melting-pot universel où tout le monde sera beau métissé et gentil. Il entend régir —et régira si rien ne l’arrête— le « village mondial », en travelling, sur fond branché de parc d’attraction.

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L'Amérique d'aujourd'hui: NEOCON...

 

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... et celle d'hier: VIEUX SAGE (Chief White Man, Kiowa Apache)

 

Au fond de mon âme, comme dans la chanson de Serge Lama, j’entends monter le son du tam-tam…

Et puisqu’il est question de chanson, il me souvient d’une, pas si lointaine, de François Béranger : « Tranche de vie ». Ça commençait comme ça, prometteur :

« Je suis né dans un p’tit village

Qu’a un nom pas du tout commun,

Bien sûr entouré de bocage

C’est le village de Saint Martin… »

Chanson populaire comme on n’en entend plus guère par chanteur populaire parce que « du peuple », comme on n’en voit plus guère. Mais hélas, en dépit de ses talents, François Béranger comme beaucoup de gens de talents d’ailleurs, croyait aux « Droits de l’homme » et à « l’Internationale »… encore des histoires ! Et dans un sens, ces purs là aussi ont leur part de responsabilité dans la débâcle, car ç’en est une et sérieuse qui s’annonce sur fond de guerre de religion.

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Le village mondial ne s’appellera jamais Saint-Martin… dommage.

On en recausera, si on a l’occasion…

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Lu sur le Web :

Inversion des valeurs : lettre d'une mère à une autre mère, après le journal télévisé de RTP1 (Portugal). (Info ou intox ? Se non è vero è ben trovato ! )

 

 Chère madame,

J'ai vu votre protestation énergique devant les caméras de télévision contre le transfert de votre fils de la prison de Porto à la prison de Lisbonne. Je vous ai entendue vous plaindre de la distance qui vous sépare désormais de votre fils et des difficultés que vous avez à vous déplacer pour lui rendre visite. J'ai aussi vu toute la couverture médiatique faite par les journalistes et reporters sur les autres mères dans le même cas que vous et qui sont défendues par divers organismes pour la défense des droits de l'homme, etc.

Moi aussi je suis une mère et je peux comprendre vos protestations et votre mécontentement. Je veux me joindre à votre combat car, comme vous le verrez, il y a aussi une grande distance qui me sépare de mon fils. Je travaille mais gagne peu et j'ai les même difficultés financières pour le visiter. Avec beaucoup de sacrifices, je ne peux lui rendre visite que le dimanche car je travaille tous les jours de la semaine et aussi le samedi et j'ai également d'autres obligations familiales avec mes autres enfants.

Au cas où vous n'auriez pas encore compris, je suis la mère du jeune que votre fils a assassiné cruellement dans la station service où il travaillait de nuit pour pouvoir payer ses études et aider sa famille. J'irai lui rendre visite dimanche prochain. Pendant que vous prendrez votre fils dans vos bras et que vous l'embrasserez, moi je déposerai quelques fleurs sur sa modeste tombe dans le cimetière de la ville. Ah, j'oubliais. vous pouvez être rassurée, l'état se charge de me retirer une partie de mon maigre salaire pour payer le nouveau matelas de votre fils puisqu'il a brûlé les 2 précédents dans la prison où il purge sa peine pour le crime odieux qu'il a commis. Pour terminer, toujours comme mère, je demande à tout le monde de faire circuler mon courrier, si intime qu'il soit. nous parviendrons ainsi peut-être à arrêter cette inversion des valeurs humaines.