11/01/2022
LES GRANDS ABATTOIRS SOUS LA LUNE
« Je n’ai pas toujours pratiqué la médecine, cette merde. » (Céline, « Mort à Crédit »).
(Némésis, temple grec.)
Cette confession du praticien que fut le docteur Destouches pourrait ne paraître qu’outrancière si elle n’était vérifiable, et d’autant plus à l’heure covidienne, quand de trop nombreux Diafoirus médiatisés nous assènent leurs « vérités » en trahissant sans vergogne le principe fondamental du serment d’Hippocrate qu’ils prêtèrent un jour : « Primum non nocere »…
Louis-Ferdinand Céline est mort trop tôt, tout comme Ivan Illich qui dénonçait dans son essai « Némésis médicale », paru en 1975 en version française, l’aliénation du praticien par l’industrialisation de la santé, prônant la redécouverte par l’homme de l’art d’une « médecine générale ». On imagine, à l’heure où tout n’est qu’affaire de « spécialistes », qu’elles conclusions seraient les siennes sur ce qu’est devenu l’objet de son étude, plus de quarante cinq ans après l’avoir rédigée !
Ouvrons « Némésis » ; voici ce qu’il nous dit dans l’avant-propos de ce texte remarquable: « J’envisage l’entreprise médicale comme paradigme pour illustrer l’institution industrielle. La médicalisation pernicieuse de la santé n’est qu’un aspect d’un phénomène généralisé : la paralysie de la production des valeurs d’usage par l’homme, comme conséquence de l’encombrement par des marchandises produites pour lui. »
Dans l’introduction à ce même essai il poursuit : « L’entreprise médicale menace la santé. La colonisation médicale de la vie quotidienne aliène les moyens de soins. Le monopole professionnel sur le savoir scientifique empêche son partage… / … La médicalisation de la vie est malsaine pour trois raisons : au-delà d’un certain niveau, l’intervention technique sur l’organisme ôte au patient les caractéristiques du vivant qu’on désigne communément par le mot de « santé » ; l’organisation nécessaire pour soutenir cette intervention devient le masque sanitaire d’une société destructrice ; et finalement, la prise en charge de l’individu par l’appareil biomédical du système industriel ôte au citoyen tout pouvoir de maîtriser politiquement ce système. »
Il faut lire « Némésis médicale » pour voir combien ce texte répond aux interrogations qu’un esprit libre et éclairé est en droit de se poser au sujet de l’actuelle « épidémie » covidienne, d’essence éminemment politique, ravageuse d’esprits bien plus que de corps, qui fait trembler les faibles au rythme saccadé du tango, tant ce que les maîtres de ballet ont dit la veille, est infirmé par ce qu’ils annoncent le lendemain…
Baratin bien entendu que tout cela, qui confine au « religieux » puisqu’il s’agit de croire en la pensée dogmatique, assénée sur fond de matraquage médiatique d’urgence dite « sanitaire ». Matin, midi et soir, et cela depuis plus de deux ans quasi sans interruption, quand la morgue le dispute à la suffisance, il faut voir avec quel mépris la valetaille journalistique des sycophantes au pouvoir manipule l’opinion. C’est le procédé courant grâce auquel tout totalitarisme prend racine : d’abord instiller la peur, ensuite promettre des lendemains radieux sans cesse repoussés aux calendes grecques. Dès l’instant où se mettent en place des mesures restrictives chaque jour plus coercitives les unes que les autres, sans qu’on puisse démontrer qu’elles sont indispensables, il n’y a plus d’état de droit, c’est l’arbitraire.
Nous y sommes. Et nous y sommes grâce à la complicité d’une fraction tout de même non négligeable du corps médical, inféodée aux grands trusts pharmaceutiques dont l’objectif premier est d’engranger toujours plus de capitaux tant les conflits d’intérêts ont atteint des sommets himalayens et que l’argent, qui pollue tout, demeure le maître du monde.
Ce genre de « pacte », car ç’en est un, n’est pas nouveau, le partage des intérêts étant aussi vieux que le monde, coquins se sont toujours entendus comme larrons en foire pour plumer dindons. Sur le chapitre, La Fontaine avait tout compris et de son côté Ivan Illich, sur celui des soins, l’avait fort bien vu :
« L’entreprise médicale est devenue un danger majeur pour la santé. Contrairement au mythe que son rituel engendre :
- les sociétés nanties d’un système médical très coûteux sont impuissantes à augmenter l’espérance de vie, sauf dans la période périnatale ;
- l’ensemble des actes médicaux est impuissant à réduire la morbidité globale ;
- les actes médicaux et les programmes d’action sanitaires sont devenue les sources d’une nouvelle maladie : la maladie « iatrogène ». L’infirmité, l’impuissance, l’angoisse et la maladie engendrées par les soins professionnels dans leur ensemble constituent l’épidémie la plus importante qui soit et cependant la moins reconnue ;
- les mesures prises pour neutraliser la iatrogenèse continueront à avoir un effet paradoxal, elles rendront cette maladie médicalement incurable encore plus insidieuse, tant que le public tolérera que la profession qui engendre cette maladie la cache comme une infection honteuse et se charge de son contrôle exclusif... / …
Il s’agit de susciter, dans un peuple de consommateurs de santé, la prise de conscience que seul le profane a la compétence et le pouvoir nécessaires pour renverser une prêtrise sanitaire qui impose une médecine morbide. Il s’agit de démontrer que seule l’action politique et juridique peut maîtriser ce fléau contagieux qu’est l’invasion médicale, qu’elle se manifeste sous la forme d’une dépendance personnelle ou d’une médicalisation de la société.
L’assainissement de la médecine est une tâche politique et juridique qui doit se fonder sur l’analyse des dommages sociologiques et psychologiques que les soins professionnels produisent. »
Cet assainissement nécessaire réclamé par Illich semble être loin de se produire quand on observe la tournure que prennent, chaque jours les événements.
Deux ans de recul permettent à l’heure qu’il est, à n’importe quel esprit tant soit peu éclairé, d’observer que ce qu’on nous a vendu comme devant être une épidémie redoutable quasi foudroyante ne l’était pas. Tout au plus s’agit-il d’ une mauvaise grippe dont les plus faibles ne se relèvent pas. Rien de comparable aux épidémies de peste, de cholera-morbus ou même des ravages causés par la grippe espagnole (1918-1921) dont on ne connaîtra sans doute jamais le nombre exact des victimes tant le spectre est large de leur évaluation (de 50 à 100 millions de morts).
Au premier janvier 2022, un peu plus de 5 millions 300 mille décès étaient attribués au coronavirus dans le monde. Reste à savoir s’il s’agit là de mortalité strictement due au seul virus ayant frappé des individus en bonne santé ou de mortalité s’additionnant à des comorbidités, facteur hautement aggravant.
Il ne s’agit donc pas, pour ceux qui exploitent le phénomène, de mettre en place une urgence sanitaire mais bien une urgence politique à seules fins de soumettre les éléments récalcitrants (il s’en trouve heureusement encore quelques uns !) des populations mondiales, en interdisant aux médecins de soigner, dès l'apparition des premiers symptômes, par des remèdes qui ont fait leur preuve. Le terrible dans cette affaire, c’est que les populations, en grand nombre, ne discernent plus le réel de sa parodie, de là leur soumission volontaire, tel que l’avait exposé La Boétie dans son discours de la servitude. Quant au petit nombre, il conviendra de le soumettre de façon autoritaire par la force, comme cela en prend aujourd’hui le chemin.
A ceux qui douteraient encore que ce fléau n’est pas tombé subitement des nues mais relève plus vraisemblablement d’une opération d’enfumage mondial concerté de fichage et contrôle des individus, annoncée d’ailleurs à l’avance, je dirais : « Vous avez des yeux et ne voyez pas ! vous avez des oreilles et n’entendez pas ! La Vérité sort du puits et le mensonge de leur bouche ; posez-vous une seule question : « POURQUOI INSISTENT-ILS TANT ? » Vous aurez la réponse !
Oui, pourquoi insistent-ils tant pour vous faire porter le masque, pour vous imposer la distanciation sociale, pour vous contraindre au confinement, pour vous imposer le passe-sanitaire, et demain, si rien ne les arrête, pour vous pousser sous la seringue mortifère qu’une science médicale iatrogène et tératogène impose à bourrage de crâne quotidien. Toutes mesures, rappelons-le s’appliquant également à vos enfants.
J’aimerais savoir combien parmi vous se sont posés la question de savoir ce que contiennent ces milliards de petits flacons à l’eau translucide qui assurément ne tombe pas du ciel ! Dès l’instant où l’on n’en sait rien, on peut supposer que ce mystérieux liquide n’est pas une eau de « vie », que c’est peut-être bien, même, une eau de « mort », brouet du Diable, que l’on est en droit, dès lors, de refuser, prudence oblige !
(Hans Schäufelein, 1517)
On trouve de tout sur la Toile, et pas forcément des bêtises quand on sait faire le tri qui s’impose. Si l’on s’informe sur ce que sont ces vaccins –qui n’en sont pas, du moins tel qu’on l’entend pour ceux qui sont issus d’agents infectieux- on verra qu’il s’agit d’injections à ARN messager pour la majorité d’entre-elles. Quant à savoir ce que contiennent exactement ces injections, outre le fait qu’elles soient chargées de nanoparticules, je le répète, on n’en sait rien. Ce que l’on sait, est qu’elles n’en sont encore qu’au stade expérimental, n’ayant reçu à ce jour qu’une autorisation conditionnelle de mise sur le marché, raison suffisante pour s'en abstenir …
Des voix se sont élevées, de la plus haute autorité en matière d’épidémiologie et de virologie pour inciter à la prudence, pour mettre en garde contre, disons les probables sinon certains, dommages collatéraux, voire les décès qu’un tel mélange détonnant, pourrait bien entraîner. Ces voix, une conjuration de traîtres, de vendus et de Bien-Pensants, tous inféodés à l’oligarchie régnante, s’est élevée pour les discréditer faute de pouvoir les faire taire… Et l’opinion, qui comme chacun sait se fait à Paris, l’opinion, n’entend pour le moment qu’une musique : celle des Covidistes ou Covidiens, mauvais joueurs de flûte. Quand donc, le troupeau des convaincus et des soumis cessera-t-il de marcher sous la lune au chant des sirènes en direction des abattoirs ?
(Abattoir de La Villette, échaudoir des veaux)
Alors, devons-nous craindre le pire ? Sans doute puisque le pire, dit-on, est toujours certain. Nous pouvons donc le craindre sauf si, emportés par leur folie criminelle, ceux qui mènent le bal font un faux pas, et ils le feront tôt ou tard, parce que la peur qu’ils ont instillée au cœur de la Cité commence à les gagner par là où ils ne l’attendaient pas : les récalcitrants, les réprouvés, les irréductibles, enfin le dernier carré des combattants tient bon et donne l’exemple qui sous peu, risque d’être contagieux. Cet exemple, c’est celui de la résistance et la résistance, en vertu de la théorie du partisan, finit toujours par l’emporter.
A ceux qui douteraient encore de l’imposture programmée et craindraient de se voir traiter de complotistes - esquive facile de ceux qui précisément exploitent hypocritement les émotions en tirant les ficelles de la théorie de la « Théorie du Complot »- je conseillerais, en allant aux bonnes sources, de s’informer sans crainte ni tremblement tant que l’information disponible encore, circule.
La mort, en soi n’est pas grand chose lorsqu’elle est naturelle et vient au crépuscule de l’existence. Le terrible c’est quand on vous y pousse avant le terme sans que vous ne l’ayez demandé et dans des conditions bien vicieuses encore !
L’Histoire est en la matière bonne conseillère et les grands crimes du passé éclairent ceux d’aujourd’hui. Ceux qui l’ont oublié devraient y réfléchir à deux fois parce que demain, de plus en plus de voix s’élèveront sur fond de scandales sanitaires et sociétaux dévoilés qui feront tomber les têtes de l’hydre les unes après les autres.
(Konrad Lykosthenes, 1557)
« L’histoire n’a pas besoin du passé ! Voilà ce qu’en arrivent à dire les Bien-Pensants. De quoi a-t-elle donc besoin ? du futur ?... Et ce sont ces gens-là qui écrivent l’histoire…
Que peut-on maintenant leur objecter, à eux tous, que peut-on opposer à ce choeur d’ignorance compacte ? Comment faire pour leur expliquer, maintenant ?
Un pays où il est impossible d’échanger librement l’information voit à la longue se creuser un abîme d’incompréhension entre les catégories entières de citoyens : tant de millions d’un côté, tant de millions de l’autre.
Nous cessons tout simplement d’être un seul peuple, car nous ne parlons plus la même langue. »
Méditons cet avertissement du grand Soljenitsyne et efforçons-nous d’être un peuple uni et éclairé , quand l’oligarchie mondialiste fait tout pour nous diviser en nous aveuglant.
Auteurs cités :
- Louis-Ferdinand CELINE, " Mort à Crédit "
- Ivan ILLICH, " Némésis médicale " (Œuvres complètes T1)
- Jean de LA FONTAINE, " Fables "
- Etienne de la BOETIE, " Discours de la Servitude Volontaire "
- Alexandre SOLJENITSYNE, " L’archipel du Goulag ".
17:45 Publié dans Chroniques du temps présent | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : médecine, covidiens, diafoirus, céline, ivan, illich, praticien, spécialiste, némésis, médicalisation, santé, masque, épidémie, maitres, flûte, tango, religieux, prêtres, mépris, opinion, droit, la fontaine, peste, choléra, mortalité, symptômes, iatrogène, tératogène, eau, vaccin, injection, nanoparticule, marché, nréprouvés, théorie, complot, peuple, oligarchie, morgue
15/01/2018
CHRONIQUE D'UNE MORT ANNONCEE
A l’heure où les promoteurs des énergies dites renouvelables s’abattent sur nos campagnes comme autant de charognards sur un champ de bataille, à l’heure où la ploutocratie leur déroule un tapis en accommodant la loi à leur sauce, à l’heure où, même dans les sanctuaires paysagers jusqu’alors protégés ils entendent planter leurs machines géantes infernales, nous nous voyons désarmés, nous qui n’en voulons pas et ne sommes pas dupes, devant les complicités multiples qui les portent.
Normandie... (ce qui nous attend)
Que faire, quand tout concourt à ruiner nos espérances ? Que faire quand l’opinion, pour les raisons que nous savons trop bien et qui l’ont mise au pas, non seulement se désintéresse du sujet mais accuse déjà, ceux qui ne veulent pas des éoliennes, de la prochaine catastrophe nucléaire…
Quand les cerveaux ont été à ce point cambriolés et lessivés à quoi sert de porter devant les tribunaux nos légitimes revendications ? Ceux qui ont derrière eux le pouvoir, c’est à dire l’argent et les lois ont l’avenir devant eux et leurs divisions sont légion, contrairement aux nombreuses associations qui elles, n’en ont aucune…
J’en connais un certain nombre de ces associations qui se battent courageusement y compris sur le terrain quand elles peuvent aligner des militants (ce qui n’est pas toujours le cas) comme à Bouriège dans l’Aude ou à Sainte Affrique dans l’Aveyron. C’est un baroud d’honneur qui se solde généralement par une saisie manu militari même sur des terrains privés…
Dans la Marche, où nous sommes quelques-uns tout de même à en découdre, l’association du bois de Bouéry, lequel se trouve sur le territoire de Mailhac sur Benaize commune de Haute-Vienne, lutte contre l’implantation en plein bois de 6 éoliennes géantes, positionnées entre l’un des plus beaux dolmens du département et un camp de César. Nos affairistes n’ont rien trouvé de mieux que de vouloir poser là leurs machines à broyer les oiseaux et le lien social.
Bois de Bouéry la grande allée
Nord Haute-Vienne, territoire sinistré au sein duquel de malfaisants cloportes ont essaimé leurs machines infernales, ton malheur a voulu que tes élus leur aient ouvert la voie !
Eh bien, pourquoi l’ont ils fait sinon pour les bénéfices qu’ils en attendent et l’obéissance servile à l’idéologie du progrès ? On comprendra dès lors que les croquants qui vivent ici depuis des générations et les nouveaux habitants venus s’y établir pour le calme et la beauté des lieux comptent pour rien devant ceux qui ont à charge le pays et sont prêts à le vendre pour un plat de lentilles.
Bois de Bouéry, le dolmen
J’ai rencontré le dernier loup du bois de Bouéry, lointain descendant d’Ysengrin, voici ce qu’il m’a dit :
« Au bois d’mon cœur… y’a des petites fleurs, y’a des petites fleurs... Pas pour longtemps hélas quand on sait l’acharnement du promoteur et des élus à vouloir y introduire une nouvelle espèce d’arbre géant qui ne manquera pas de faire des petits, acharnés à bouffer tous ceux du voisinage ! Ces arbres qui n’en sont pas, vous l’aurez compris, sont de l’espèce vénéneuse dite « giant ventus turbines » ou si vous préférez « éoliennes géantes ».
Le bois dont il s’agit, c’est le bois de Bouéry. Deux cents hectares d’un seul tenant abritant quelques arbres centenaires menacés aujourd’hui par l’acharnement inqualifiable de compères en filouterie, uniquement portés par l’esprit de lucre. Ce n’est qu’un projet pour le moment, mais c’est un projet qui a des chances de voir le jour si l’opinion ne se mobilise pas tout entière pour le bloquer.
Aussi mobilisons-nous, j’amènerai ma meute « Aux fourches croquants, sans délibérer et hardiment ! Chassez l’intrus, boutez le hors le bois sans ménagement, il est plus malfaisant que ne l’étaient mes lointains ancêtres qui y avaient tanière, dans ce joli bois. »
Bois de Bouéry, la grande allée
Le plus sordide dans l’affaire, c’est qu’il se soit trouvé des propriétaires demandeurs, de ceux pour lesquels la nature, en l’occurrence les arbres, comptent pour rien quand il s’agit de les remplacer par plus lucratif qu’eux.
Que ce bois vénérable figurant déjà sur la Carte de Cassini, bien que privé ait valeur patrimoniale commune, les laisse froids, froids comme le marbre qui doit leur tenir lieu de cœur, parce qu’il ne faut pas en avoir beaucoup pour sacrifier tout ce qu’un tel lieu peu proposer d’agréments (faune, flore, rochers et ruisseaux dont le murmure se mêle aux champs des oiseaux) aux seuls intérêts financiers.
C’est pourquoi j’en appelle à votre sensibilité et à l’amour que vous portez à cette terre, qui, même si elle ne vous appartient pas juridiquement est tout de même la vôtre, pour défendre ce bois qui abrite toujours le plus beau mégalithe du département et à ses confins, un camp de César...
Bois de Bouéry, le dolmen
Aussi écrivez aux maires, écrivez à votre député, bref, écrivez au pape s’il le faut, mais sauvez le bois de Bouéry, sauvez-le vite et que les martres, gardiennes des lieux, cardent l’échine de ceux qui veulent s’en prendre à lui ! »
Voici une video qui en dit long, celle que vient de monter l’association de défense de ce bois. Puisse-t-elle inspirer l’autorité préfectorale avant qu’elle ne délivre son verdict !
19:00 Publié dans Chroniques du temps présent | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bois, éoliennes, dolmen, énergie, ploutocratie, opinion, nucléaire, cerveaux, aude, aveyron, marche, haute-vienne, machines, oiseaux, allée, croquants, loup, césar
01/11/2010
ORA PRO NOBIS
Pierre-sur-Haute (Forez)
« Ora pro nobis » nous demandent les morts en ce jour qui leur appartient.
« Priez pour nous et si vous ne savez pas le faire pensez à nous, rien qu’un peu, nous qui avons laissé quelques traces sur terre et des souvenirs dans vos cœurs ».
Alors « on » va les « visiter » les morts, ailleurs que dans la mémoire ou par le moyen de la photo posée dans le cadre doré sur le coin de la commode ou de la cheminée ; on va les voir chez eux, au cimetière, c’est la coutume.
Là se retrouvent les cohortes des familles les bras chargés de chrysanthèmes, fleur d’origine orientale traditionnellement dévolue aux défunts. On s’est muni quelquefois de la balayette et de la truelle, d’un seau et d’une brosse en chiendent, histoire de nettoyer les salissures que 364 jours ont accumulées sur la chape des morts. Les prévoyants s’y sont pris la veille, enfin, s’ils sont du pays. S’ils ont avalé 250 kilomètres et un bon repas, c’est une autre affaire ! Ils parent au plus urgent, composent avec la patine du temps qu’ils font disparaître sous l’alignement des pots de fleurs artificielles, des céramiques et des plaques souvenir et, bien sûr, déposent l’incontournable chrysanthème . On est venu pour ça.
Devant le portail, on cause comme à la sortie de la messe ou du bistrot. Un an qu’on ne s ‘est pas vu, c’est pas rien ! Les petits ont grandi ; c’est l’occasion de demander des nouvelles de la santé en se félicitant d’être de ce côté plutôt que de l’autre, un malheur est si vite arrivé ! Les enfants trépignent… On se quitte après avoir échangé les banalités réconfortantes d’usage et chacun s’en retourne d’où il est venu ou en profite, au passage, pour visiter le voisinage.
Il y a ceux qui viennent honorer les morts le jour d’avant, histoire d’éviter des rencontres inopportunes ou, pour les plus pressés, de se débarrasser d’une corvée à laquelle ils sacrifient tout de même à cause du « qu’en dira-t-on ». Les discrets, les solitaires et les rêveurs s’y risquent les jours suivants, dans le sillage des visiteurs « près de leurs sous », qui ont acheté leur chrysanthème au rabais ou en solde, comme on voudra, enfin un de ceux dont les autres n’ont pas voulu…
Les romantiques s’y rendent à la tombée de la nuit. Les oublieux volontaires et les affranchis des préjugés moraux attachés au souvenir de ce qui ne les concerne plus, ne se déplacent pas du tout.
Dans l’épouvantable capharnaüm du bazar mortuaire contemporain et l’horreur de ses productions, la seule présence des chrysanthèmes aide à oublier, le temps de leur courte vie ce que sont devenus nos cimetières. L’ayant rappelé dans la note du 6 novembre 2009 ( voir Archives 11/2009), je n’ajouterai dans la présente que quelques photos pour mieux illustrer mon propos.
Desges (Gévaudan)
Aulnay (Saintonge)
Grands Chézeaux (Marche)
On y comparera si l’on a quelque peu le goût sûr, la beauté sobre des tombes anciennes à la vulgarité outrecuidante des productions du siècle. Ayant atteint le degré zéro de la création artistique et artisanale, elles témoignent par leur prétention et leur laideur de la faillite de « l’art » populaire attaché au royaume des morts ; elles en disent long sur l’irresponsabilité de ceux qui s’arrogent le droit, à seules fins d’en tirer bénéfice en les répandant, de corrompre ce qu’il reste encore d’authentique dans l’âme des humbles. Et ils le font d’autant plus facilement qu’ils exploitent l’émotion au travers de symboles qui parlent d’eux-mêmes le langage de la douleur inconsolable d’une mère ou d’un époux.
Très répandu partout hélàs !
A tout prendre, les charognards du bord des routes sont plus respectables que ces gens qui font métier d’exploiter la mort sous toutes ses formes et d’en vivre. Les charognards du bord des routes, eux, nettoient le terrain et ne laissent rien derrière; ceux des bazars funéraires, non contents de souiller l’enclos des morts de leurs productions ignobles, polluent les âmes et vident les bourses dans le même temps.
Rendons grâce aux chrysanthèmes qui ont la magie de nous faire oublier le temps éphémère de leur courte vie, que nos cimetières sont devenus des dépotoirs où l’on chasse de leurs tombes ceux qui pourtant les ont payées de leurs deniers, pour les remplacer par celles que nous condamnons. Faites en le constat vous-même et vous verrez combien de sépultures anciennes, frappées du sceau de l’infamie sont vouées à être détruites ! Comme les grands arbres de la forêt, destinés à être abattus, ou le bétail, les communes, plutôt que de les prendre à leur charge et de les entretenir sobrement, les ont marqué au fer rouge : « Sépulture réputée être à l’abandon faisant l’objet d’une procédure de reprise. S’adresser à la mairie ». C’est toute l’élégance de la formulation administrative pouvant se résumer en l’occurrence d’une façon plus triviale : « Ote-toi de là que je m’y mette ».
Aussi est ce à la Toussaint, la nuit tombée, qu’il faut aller surprendre « les grands cimetières sous la lune » ou les petits, qu’on appelait si bien dans le vieux temps « l’enclos des morts » ; ils y retrouvent leur majesté ancienne, celle d’un temps où les concessions étaient dites « perpétuelles » et où on pouvait y dormir en paix dans l’attente du grand réveil…
Notre-Dame-de-Mons (Livradois)
22:06 Publié dans Chroniques du temps présent | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : toussaint, cimetières, enclos des morts, famille, forez, livradois, gévaudan, saintonge, marche, sépultures, bazar, vulgaire, chrysanthèmes