15/10/2022
L'EPOUVANTABLE PROLIFERATION DES ASTICOTS
« Rappelez-vous l’objet que nous vîmes, mon âme, ce beau matin d’été si doux… »
Pas plus tard qu’hier encore, taraudé par la multiplication des pontes du troupeau de Belzébuth prince des mouches, j’entretenais mon copain Roger de l’insupportable prolifération de la nouvelle espèce d’asticots à la barre du Titanic de l’Occident.
Illustrant mon propos par l’analogie, je lui disais rapport aux asticots :
- As-tu remarqué combien ces ignobles bestioles, non contentes de grouiller sur les pauvres charognes, n’attendent pas qu’un animal blessé ou malade crève pour le bouffer tout vivant encore ? J’en ai eu la preuve y a pas si longtemps en trouvant en lisière du bois, au fond de mon parc, un hérisson non seulement couvert de vermine, mais rongé par les asticots jusqu’à l’os sur son dos, là où des mouches d’un vert métalescent (sarcophaga carnaria) étaient venues pondre.
Je l’observais se traînant au soleil… Que faire sinon l’achever, le délivrer de sa misère ? En avais-je le cœur ? Non, alors je l’ai conduit chez le vétérinaire qui l’a piqué…
Je revois ce pauvre animal comme si c’était la veille. Entre ce qui lui restait de piquants, les larves sordides avaient foré un cratère dans lequel elles grouillaient monstrueusement comme la lave en fusion bouillonne au fond d’un volcan. Elles dansaient leur danse macabre, exhalant l’épouvantable odeur de mort des champs de bataille et des morgues qui est celle de la chair corruptible en putréfaction …
Tu vas comprendre pourquoi je te dis ça Roger ajoutais-je. Je te le dis rapport à ce que nous vivons au quotidien, parce que j’ai la conviction que ce que j’ai observé sur le hérisson, eh bien, c’est exactement ce qui se passe sur le corps social. Nous sommes un certain nombre à l’avoir compris comme j’ai pu le constater en l’évoquant l’autre jour au bistrot. Le corps social est malade, bien malade, pour ne pas dire qu’il est à l’agonie, mangé tout entier par les asticots. Des asticots à visage humain (homines vermes) si tu vois ce que je veux dire ! De ceux que j’appelle les nouveaux asticots, qui prolifèrent jamais rassasiés, opulents et gras d’un genre qu’on n’a encore jamais vu, portant haut le chef et pleine la besace, indifférents aux plaintes du troupeau qu’ils mènent alègrement aux abattoirs.
Leur nom est Légion. Rien ne les arrête. Non contents d’avoir colonisé l’Occident où ils ont fait litière, les voilà maintenant qui s’attaquent au reste du monde en progression géométrique. Mal grès qu’on en ait nous sommes impuissants, nous qui les observons enfler à vue d’œil, à pouvoir les éradiquer.
On pourrait se demander des fois comment on en est arrivé là si la réponse ne sautait aux yeux : on en est arrivé là par délégation de pouvoir, par soumission à l’indolence qui n’est tout compte-fait que l’acceptation de la servitude volontaire. A l’indolence et au confort tant matériel qu’intellectuel note bien ! Indolence qui corrode mieux que le vitriol les meilleures volontés du monde !
- Mais, Victor, comment qu’ils ont proliféré ces ignobles ?
- C’est bien simple, par consentement de leurs victimes. Ils sont forts parce qu’elles sont faibles, ayant aliéné toutes leurs défenses naturelles dont la dernière d’entre-elles est l’instinct de survie. Tu me diras, question de flair, qu’elles les ont peut-être pas vu venir ? Possible. Qu’elles ont pas songé deux secondes ces malheureuses, aveuglées par les soi-disant vertus du suffrage universel que ces parasites sortiraient des urnes tel d’une couveuse, frais et dispos, avec les honneurs, pour s’installer aux meilleures places ! Belzébuth les gouverne je te dis et c’est pour l’ honorer qu’ils pompent à leur profit l’argent de la nation comme les vampires sucent le sang, jamais rassasiés.
- Tu vas pas un peu loin Victor, des fois ?
- Ou t’es rien naïf Roger, ou tu piges que dalle. Réveille toi, tu vois rien ? tu sens rien ?
- Bé, j’essaye de te suivre Victor… Si je comprends bien, pour toi, les asticots, c’est ceux qui nous gouvernent ? les représentants du peuple ?
- Ah ! tout de même, le v’la qui s’réveille. Evidemment c’est eux, qu’est ce que tu crois. Ils sont, j’insiste, le fruit des œuvres du Prince des mouches, rien moins !
- Tu veux dire qu’ils obéissent au Diable ?
- Appelle-le comme ça si tu veux. Y en a qui le suivent sans même s’en rendre compte. Aux ordres ! ce sont des asticots par adaptation. Et tu sais combien sont puissant les adorateurs du Diable ! Rien les arrête dès lors qu’il les rétribue sans compter. C’est ses bataillons.
- Tiens, ça me rappelle les histoires de pacte avec le démon… mais c’est qu’ils nous voudraient du mal alors tu crois ?
- A ton avis ?
- Evidemment, vu sous cet angle… Et pourquoi donc alors les gens pensent qu’ils nous veulent que du bien ? qu’élus par la vertu de la démocratie ils sont tout ce qu’il y a de mieux pour nous défendre ?
- Nous défendre ! le v’la qui déraisonne ! La démocratie ? mais mon vieux c’est de la vaseline entre leurs mains si tu vois ce que je veux dire ! Quand elle te l’a mise bien profond dans son lit où la tyrannie sommeille, la démocratie, tu te rends compte, si peu que tu sois lucide, que tu t’es fait avoir mais c’est trop tard, c’est verrouillé ! Relis donc Platon, tu vas piger de suite ce que démocratie, qui n’est viable que pour le petit nombre, veut dire. Au regard du plus grand nombre elle permet tout, elle autorise tous les excès. Regarde 1793…
- Faut quand même aller voter, non ?
- Et pour quoi faire ? J’irai voter moi quand le suffrage universel qui n’est qu’imposture programmée sera remplacé par le tirage au sort d’un certain nombre de citoyens au prorata des populations avec obligation pour les sélectionnés d’aller voter sinon macash, au trou ! Mathématiquement on aura un panel beaucoup plus représentatif que par le biais du suffrage universel où tous les imbéciles, les incultes et les bornés pour ne pas dire les cons sont majoritaires. Et comme le disait Céline, que « c’est donc bien forcé qu’ils gagnent ».
- Evidemment, vu sous cet angle… t’as pas tort. Mais alors, Victor, y-a plus rien à espérer ?
- Si, que les asticots se bouffent entre-eux ! Ça pourrait venir et booster l’inconscient collectif de la résistance histoire de finir le boulot. A dire vrai c’est un vœux pieux tant les masses sont abruties par l’incessant matraquage des cerveaux via la propagande dénoncée en son temps par Tchakhotine et tant d’ autres esprits éclairés. C’est toujours la même la propagande, rien n’a changé sinon en pire !
- Ah ! mais c’est tout à fait ce que dit Chomsky dans ses « Dix stratégies de manipulation des masses » maintenant que j’y songe.
- Exact ! c’est dit clairement je vois que tu t’en souviens.
A ce propos je te les rappelle : la première, qui est aussi la plus efficace, est celle de la « distraction » qui permet d’exercer un contrôle total des populations par l’aliénation de leur libre-arbitre, c’est le boulot de la télé décérébrante ; la seconde est celle du « problème-solution » du type j’te balance une pseudo pandémie et poussé par la trouille tu t’empresses de demander le remède via l’injection tératogène et mortifère ; la troisième est celle de la « dégradation » qui permet aux mafias financières de tenir tous les marchés et les groupes de pression ; la quatrième, ou « stratégie du différé » est fondée sur la torture par l’espérance qui vise à remettre à demain l’inévitable en laissant croire qu’il pourra peut-être ne pas avoir lieu, c’est l’histoire du puits et du pendule.
- Elle est terrible celle-là ! Et la cinquième si je me souviens bien c’est bien celle de « l’infantilisation » ?
- Très juste ! C’est le culte forcé du jeunisme, du bisounourisme, de la boboïtude. Pour résumer c’est pousser au crétinisme les citoyens, ce dont se charge la publicité et les médias pour les ramener à l’âge de neuf ans les transformant en individus irresponsables. La sixième fait appel à « l’émotionnel » lequel est incontrôlable par l’abruti qui, conséquemment reste pilotable à vue de sorte à pouvoir tout obtenir de lui. De là découle naturellement la septième stratégie qui vise à maintenir le public dans « l’ignorance et la bêtise ». Là encore la télévision s’en charge via les émissions débilitantes assénées quotidiennement par la valetaille des asticots. La huitième couronne la précédente faisant en sorte que les masses n’aient pour seule perspective que celle de la « médiocrité » pour ne pas dire nullité. Elles mettent ainsi un point d’honneur à ne convoiter que la bêtise et la vulgarité. Par là elles se sentent branchées.
- Je vois ce que tu veux dire parce que j’ai un copain anglais qui dit tout le temps « cool », « c’est cool »…
- Pardi ! puisque c’est entre « cool » et « fuck » que se déploie l’essentiel de leur programme aux rosebifes. Si t’as pigé ça, t’as tout compris !
C’est d’ailleurs d’outre-atlantique que nous vient toute cette merde manipulatoire dénoncée par Chomsky et excellemment par Lucien Cerise note bien ! Mais bon, il reste les deux dernières stratégies que je n’ai pas évoquées plus haut : celle de la « culpabilisation » d’où découle la repentance ; on n’en finit pas de s’excuser et c’est donc bien normal, nous les salauds, qu’on soit châtiés. Enfin la dixième consiste pour les asticots en chefs à mieux connaître les individus qu’ils ne se connaissent eux-mêmes via les manipulations génétiques et autres petites merveilles des neuro sciences, de la PNL, de l’ingéniérie sociale et de la robotique. On n’arrête pas l’Progès !
- Où qu’il va s’arrêter, lui-même, d’ailleurs ?
- Pas bien loin ! Quand la fée électricité va fermer boutique et mettre les voiles ça va remettre les pendules à l’heure tu vas voir. Quand ça viendra va falloir pédaler tous à la dynamo et darre darre !
- J’y reviens à tes asticots, Victor, y aurait pas tout d’même un super décapant, enfin quelque chose qui pourrait tomber du Ciel pour nous en débarrasser ?
- Va savoir, Roger, les voies du Seigneur sont impénétrables ! Et pourquoi pas, Il pourrait bien, si ça le prend, lessiver sans tarder les écuries d’Augias et pousser les asticots et tous ceux qui leur lèchent le cul à l’égout ! Veux-tu que j’te dise, moi, j’attends ça avec autant d’impatience qu’ un rendez-vous galant !
« Ah je l’attends je l’attends,
L’attendrai-je encore longtemps ? »
20:25 Publié dans Chroniques du temps présent | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : asticots, mouches, belzébuth, occident, charognes, vermine, os, volcan, mort, servitude, survie, argent, sang, peuple, bataillons, angle, démocratie, platon, tyrannie, 1793, imposture, suffrage, masses, propagande, manipulation, injection, torture, puits, pendule, valetaille, chomsky, cerise, robotique, dynamo, écuries d'augias
30/05/2020
IN MEMORIAM JOANNA PUELLA DEI
(Monument de Bonsecours, oeuvre d'Ernest BARRIAS)
Rouen, 30 mai 1431 place du Vieux Marché, l'abominable s'accomplit...
Il y a de cela 589 ans.
Voici un extrait de l'ouvrage du RP Paul DONCOEUR " Le Mystère de la Passion de Jeanne d'Arc", suivi de la prière dite sur la tombe de Charles Péguy:
« Dans le soufre, le charbon et l’huile, une torche nouvelle ajoute sa flamme, et au loin, par crainte du feu, passent les curieux en se signant.
Enfin l’estache s’effondre. Une nuée d’étincelles rejaillit du brasier. L’œuvre du feu est faite.
Dans les cendres qu’il remue, le bourreau Thirache trouve un cœur, lourd de sang, qu’il montre à Jean Fleury, secrétaire du Bailly.
Et, « nonobstant l’huile, le soufre, et le charbon qu’il avait appliqué contre les entrailles et cœur de ladite Jeanne, toutefois, il n’avait pu aucunement consumer ni rendre en cendres les breuilles ni le cœur ». De quoi à trente ans de là le malheureux se souviendra comme d’un miracle tout évident ».
Dans les rues, c’est une stupeur.
Le bourreau, comme fou, a couru rejoindre frère Ladvenu en son couvent, pleurant, suppliant une absolution :
- Jamais je n’aurai le pardon de Dieu, j’ai brûlé une sainte !
La place est un désert qu’emplit l’effroi.
Vers 4 heures l’aide du bourreau a démoli le socle de plâtre et ramassé dans un tombereau les cendres. Il a, dans une pelle, le cœur.
Qu’en faire ?
Le cardinal d’Angleterre a répondu de jeter tout cela à la Seine.
Vers 5 heure, du pont Mathilde, un sac est lancé et disparaît, roulé dans le courant.
Sonnaient les cloches des vêpres du Saint Sacrement.
Mysterium fidei
SUSCIPE SANCTE PATER
HANC IMMACULATAM
HOSTIAM
(Oeuvre d'Ernest BARRIAS, à Bonsecours colline des aigles)
Jeanne, sœur tout aimée, pouvons-nous vous parler à genoux ?
Ils ont voulu que la poudre de « votre corps fût jetée par sacs en la rivière, afin que jamais sorcherie ou mauvaiseté on n’en put faire ou proposer ». Ils ont voulu qu’il n’y eût pas un coin de terre française où vos petits frères puissent venir s’agenouiller pour vous demander le courage ;
Sainte Jeanne, sœur tout aimée, cette poussière c’est dans nos cœurs qu’elle est tombée et repose.
Au pont Mathilde, les 30 mai, vos petites sœurs de Rouen jetteront chaque année des roses blanches pour en couvrir la Seine votre tombe.
Mais, tant que France sera, sachez que vos sœurs et vos frères cadets renouvelleront ce jour-là, le serment silencieux par lequel, avec vous, ils donneront leurs rêves de 20 ans, et s’il plaît à Dieu, pour la France, brève ou longue, leur vie.
Villeroy, le 5 septembre 1930
Sur la tombe de Péguy
11/08/2019
MAUDIT JOUR...
Aujourd’hui 11 août, maudit jour, la fontaine de sang de l’Aïd el Kébir, comme elle le fait hélas tous les ans, va arroser la terre de France et d’ailleurs de ses flots de sang.
On estime, pour notre seule nation, que 200 000 moutons, voire davantage, vont être sacrifiés au plaisir de l’Eternel et… de ses zélés égorgeurs.
Car on ne m’empêchera pas de penser que ceux qui s’adonnent à cette effroyable boucherie, n’en tirent dans la foulée une réjouissance malsaine au point d’y associer bien souvent leurs enfants lesquels n’hésitent pas à se faire la main en sciant gaiment le cou du mouton, tout en pataugeant dans des mares de sang.
Il faut l’avoir vue bien en face cette tuerie festive, sinon sur le vif, du moins filmée ou en image pour savoir à quoi s’en tenir sur ce qui risque de nous attendre demain si nous n’y prenons garde aujourd’hui.
Car nul ne sait de quoi demain sera fait en dépit de tout ce qui court sur le Net d’hypothèses plus ou moins bancales.
Une chose est sûre, c’est que tolérer de tels épanchements d’hémoglobine laisse présager du pire, surtout, quand le goût du sang s’acquiert dès le plus jeune âge…
(FdF Blog)
Aux forts appartient l’avenir, c’est comme ça, la nature le veut ainsi et à bien l’observer tout le démontre ; les faibles seront les moutons de demain on devrait sérieusement y réfléchir. Il appartient à l’homme de trouver sa force dans le caractère plutôt que dans les muscles, quoi que l’un n’empêche pas l’autre et le caractère, pour être de bonne trempe, comme le fer porté au rouge doit être martelé sur l’enclume avant que de refroidir dans son bain d’eau froide. Notre temps s’y prête à merveille qui n’épargne rien, ni les hommes, ni les bêtes, ni la nature tout entière. Ceux qui le comprendront auront peut-être une chance de s’en tirer quand viendra le temps du grand chambardement et que la Nature s’y associera histoire de secouer ses puces.
Quand le fric règne en maître absolu, que l’imposture est aux commandes quand la crapule tire les ficelles dans la coulisse, le spectacle du monde ne doit pas étonner les consciences lucides qui l’observent. Jamais sans doute au cours de l’Histoire, eût égard aux moyens techniques dont dispose le pouvoir, nous n’avons été aussi près de disparaître en tant qu’hommes, de disparaître non point comme « viande », il en restera toujours quelque chose d’exploitable, mais comme « conscience », comme individualité consciente…
C’est donc à la réification de l’être que nous assistons et tout concourt à le montrer, il n’y a qu’à sortir dans la rue ou se pencher à sa fenêtre, se rendre à n’importe quels spectacle ou manifestation, tourner le bouton de n’importe quel poste pour comprendre qui est au gouvernail et qui remplit les soutes, nouveau coke en stock.
Au point où nous en sommes rendus d’inhumanité engendrée par l’humanitarisme (ce qu’avait justement vu Max Scheler) on peut –et l’on doit- s’attendre au pire ! surtout quand le nombre toujours croissant d’ONG, soi-disant animées de bonnes intentions, idiotes utiles du système, s’emploient à laminer ce qu’il reste encore de peuples libres et entiers par l’encouragement obligatoire au grand mélange dans le village people.
La diabolisation orchestrée de l’idée de nation, le non respect du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, le nivellement des cultures, la disparition des identités et celle des sociétés organiques, l’ingérence des états dans tous les domaines, le culte rendu au business, aux affaires et aux apparences, caractérisent les sociétés actuelles qui ne sont en fin de compte que le reflet de ce qu’est devenu, à force de matraquage médiatique et de manipulation de bateleurs de foire, l’individu contemporain qui n’a qu’une prétention : celle du bonheur matériel ici bas et tout de suite s’il se peut !
Pour en revenir à nos moutons, puisque c’est d’eux qu’il s’agit, je vous invite à vous reporter dans ce même blog aux deux notes précédemment commises sur le même thème : « La vie écarlate » et « La fontaine de sang ».
Quand le Dieu Jaloux commande qu’on lui égorge une créature pour lui être agréable, on doit s’interroger sur la portée du « Je te donne ceci, tu me donnes cela » du contrat sacrificatoire.
Quand les égorgeurs, comme la mérule, partout se répandent et prolifèrent, il y a tout lieu de s’inquiéter, surtout quand on leur ouvre en grand les portes et qu’on les encourage en traquant ceux qui par malheur, se mettent en travers en émettant l’ombre d’un doute !
Quant à l’intolérable souffrance animale, qui l’évoque parmi les Bien- pensants qui ne sont, comme le notait si bien Louis Cattiaux, qu’autant de panses- bénites ? Ajouterais-je, qu’en dehors de Madame Bardot, de Monsieur Cassen et de trop peu d’autres, je n’ai pas entendu beaucoup de personnalités du spectacle et de la culture s’émouvoir de la chose et la dénoncer comme il conviendrait de le faire.
Et les Vegans, hein ? Où sont-ils les Vegans et la L214 donc ? On les voit pas beaucoup aux abattoirs de plein air de l’Aïd les Vegans… C’est assurément moins risqué de s’en prendre au boucher du coin et surtout, quand il n’est ni Hallal ni Casher.
Cette souffrance-là, au rendez-vous tous les 11 août sur nos terres, n’a rien à y faire et il faudra bien, d’une manière ou d’une autre, y mettre un terme; inutile de l’ajouter à toutes celles, quotidiennes, qui frappent au hasard de l’ humeur belliqueuse de l’ennemi du dedans n’importe lesquels de nos concitoyens. Le terrible dans cette affaire sordide, c’est qu’elle touche peu de monde en dehors des âmes sensibles qui finissent par l’oublier. Les salauds, qui sont légion et ordinairement de grands carnassiers, eux s’en émeuvent guère… Qu’ils boivent donc à la coupe écarlate tant qu'ils le peuvent, ils la boiront un jour ou l’autre jusqu’à la lie.
« Du vent passa dans les branches des arbres et la voix du boucher s’affaiblit. Elle résonnait maintenant tout au fond d’une voûte noire, mêlée aux mugissements plaintifs, à la voix de tous les agneaux que nous avions tués. Je courais dans les herbes.
- Olivier ! Olivier ! cria encore le boucher. Et je courais toujours dans les herbes.
Mon Dieu, mon Dieu, faites qu’on ne tue jamais plus les moutons. »
(Pierre GASCAR, Les Bêtes, prix Goncourt 1953)
17:41 Publié dans Chroniques du temps présent | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : aïd-el-kébir, sang, tuerie, moutons, caractère, trempe, nature, chambardement, puces, fric, crapule, ficelles, coulisse, conscience, gouvernail, soutes, coke, stock