06/01/2020
6 JANVIER 1412
6 janvier 1412, naissance (admise) de Jeanne d'Arc à Domrémy
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17:14 Publié dans Chansons, Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : fabrizio de andre, besson, jeanne d'arc, janvier
15/12/2019
IN MEMORIAM ANNA KARINA
Anna Karina (Hanne Karin Bayer) s’en est allée hier 14 décembre à l’âge de 79 ans.
Elle avait quitté, à 17 ans, son Danemark natal pour Paris où elle devint l’égérie puis l’épouse du chef de file de la Nouvelle Vague, Jean-luc Godard, lequel lui confiera un rôle dans la majorité de ses films.
Actrice, chanteuse, femme de lettres, la carrière d’Anna Karina aura laissé à ceux de sa génération, un souvenir impérissable.
Elle aurait pu interpréter Jeanne d’Arc, et, d’une certaine façon, elle l’a fait quelques secondes dans « Vivre sa vie « (1962) où elle pleure en regardant Falconetti, l’inoubliable interprète de Jeanne devant la mort, dans le chef d’œuvre de Carl Dreyer, son compatriote.
Ses larmes, qui sont celles de Jeanne coulant sur un visage d’ange, sont le sel de la terre sans lequel le plomb de notre condition de mortel ne saurait se changer en or tant il est vrai qu’il faut « pour voir le monde avec des yeux neufs, avoir perdu ses yeux anciens à force de pleurer » (Gustav Meyrink).
Adieu Belle Anna Karina de ma jeunesse, j’aime à croire que maintenant, enfin, tu VOIS.
15:19 Publié dans Portraits | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : anna, karina, falconetti, jeanne d'arc, vivre, vie, godard, jeunesse, danemark, dreyer, larmes, sel, plomb, or, meyrink
12/11/2019
RETOUR A LA BONNE PLANQUE
Ne cherchez pas la Bonne Planque dans les romans de Pierre Mac-Orlan ou de Francis Carco, c’est à Saint Léger Magnazeix que vous la trouverez si l’envie vous prend d’y venir. C’est un nom pas du tout commun Saint Léger Magnazeix, beaucoup moins que celui de Saint Martin chanté par François Béranger dans « Tranche de Vie ».
Saint Léger est équidistant de Paris, Lyon et Toulouse : 330 kilomètres.
C’est dire que ce bourg est au cœur de l’hexagone, dans cette France profonde ignorée de la capitale et de sa grande couronne sauf, bien entendu, des rares vestiges d’une civilisation en voie de disparition qui entendent se ressourcer et l’ont élu pour s’y installer.
Cette commune du nord de la Haute-Vienne, comme tant d’autres, connut son pic de population à la fin du XIXème siècle et fut un cœur de vie jusque dans les années 50-60 avant que l’exode du à l’attrait des grandes villes et à la reconversion économique des campagnes n’en chasse sa population active entrainant avec elle la disparition des bistrots, des épiceries, des boulangeries, de la quincaillerie ; bref, de tous les commerces et petits métiers qui entretenaient jadis la convivialité locale.
Rien que de très banal me direz-vous par les temps qui courent, quand ne chante plus sur l’enclume le marteau du maréchal-ferrant, et que les mauvais coucheurs qui hélas sont en voie de progression, ne supportent plus le cocorico des coqs de basses-cours !
Le bourg, comme quasi tous ses confrères, distribue ses maisons autour de la grande place triangulaire traversée par la route de Magnac-Laval (qui vit naître le 22 avril 1901 ce cher Alexandre Vialatte) à Saint Sulpice les Feuilles.
C’est là, dans l’angle sud-ouest de cette place, que s’est installée Myriam, la patronne de la Bonne Planque…
Myriam revenue sur ses terres, est une « joli’ fée » comme le dit Brassens dans sa chanson, qui de son bistrot a su faire un palace. Enfin, un palace au sens où il l’est assurément pour ceux qui le fréquentent, dans ce bourg où avant que la commune n’ouvre un restaurant, il n’y avait que lui pour se réchauffer au feu de la convivialité.
Et c’est convivial et populaire au bon sens du terme chez Myriam, ô combien !
D’abord, le décor rétro vous emporte dans le temps pas très vieux de la génération d’après guerre et des premiers accents du rock’n’roll et de Salut les Copains. Et bien que je n’y soit jamais allé en Amérique, j’aime à trouver à la Bonne Planque, un certain air d’Arkansas ou de Missouri où de semblables bistrots alignent leurs comptoirs rouges, leurs tabourets hauts perchés à l’armature d’inox et leurs tables de formica dans des salles naguère enfumées…
La Bonne Planque, c’est un bistrot qui aurait plu à Antoine Blondin s’il l’avait connu, à la faveur d’un tour de France qui n’est sans doute jamais passé par là.
Vous noterez, sur la pancarte, la polyvalence du lieu dans la trilogie incontournable de la vie toute simple : boire-manger-rire… qui console des mauvais jours.
A quoi il convient d’ajouter la gentillesse, la bonne humeur, le sourire et la générosité de Myriam, quelque temps qu’il fasse, ce qui n’est pas rien !
En fin de journée vous pourrez, si vous souhaitez perfectionner votre anglais, venir boire un pot (ou manger un plat les dimanches soirs) avec nos voisins britanniques qui sont quelques-uns tout de même et c’est un rituel immuable, à se retrouver chez Myriam qui à d’autres talents, ajoute la parfaite maîtrise de la langue de Shakespeare, ce qui n’est pas rien !
Des bonnes planques, on aimerait, comme celle-là en rencontrer plus souvent sur sa route dans trop de bourgs perdus où il n’y a rien d’autre que l’ennui à partager, quand les vieux de la vieille remisés dans les EHPAD (encore un affreux sigle) ne boivent plus chopine, eux à qui l’on a, depuis longtemps, fait perdre le p’tit goût du beaujolais…
Alors si d’aventure vous passez par là, n’hésitez pas, poussez la porte, vous y serez bien reçu et les deux chiens de Myriam, à quoi il faut ajouter les chats abandonnés qui ont su trouver eux aussi la bonne planque, ne vous chasseront pas tant ils sont doux comme des agneaux. C’est un signe qui ne trompe pas !
A votre santé !
page facebook Myriam:https://fr-fr.facebook.com/LaBonnePlanque/
12:08 Publié dans carnet de route | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : planque, romans, carco, mac-orlan, blondin, civilisation, campagnes, métiers, enclume, marteau, coqs, basses-cours, bourg, brassens, bistrot, restaurant, convivialité, populaire, decor, rétro, arkansas, missouri, rock'n'roll, inox, formica, shakespeare, route, beaujolais, vieux, agneaux, ehpad, chats