03/07/2024
AUX FRAIS DE LA PRINCESSE
La politique, « politikos », n’est plus l’art de gouverner la cité, c’est à dire l’état, c’est devenu celui de s’en mettre plein les fouilles. Le fric ça permet tout c’est même à ça qu’on le reconnaît et ça ne date pas d’hier tant il a la capacité de corrompre les hommes ! Le fric, fruit vénéneux de la spéculation, des agiotages et de toutes les compromissions est méprisable en tant que tel contrairement à l’argent qui lui est honorable, parce qu’il est la juste rétribution du travail. Le fric corrompt et il s’y emploie allègrement au plus haut niveau de l’état. Ainsi la prévarication de la chose publique « res publica » a conduit tout naturellement la Gueuse, drapée dans sa toge de pourpre à se vendre au plus offrant, preuve s’il en fallait une que le pognon peut tout s’aliéner ce qu’ont bien compris les dynasties financières, lesquelles se sont offert entre autres la République comme le démontre, à qui voudrait des preuves, le montant colossal de la dette.
L’une des façons de s’enrichir par les temps qui courent est donc de « faire de la politique », à la condition bien sûr de ne pas se casser la gueule en posant le pied sur le premier barreau de l’échelle ! Le prétendant en l’occurrence est animé du zèle du bon grimpeur associé à celui du bateleur de foire symbolisé par la première lame du tarot de Marseille ; c’est un illusionniste dont les fins justifient les moyens. En d’autres termes, il possède l’art de « rouler le badaud dans la farine » en usant du mensonge dont il maîtrise toutes les ficelles. Il suffit d’écouter n’importe quel discours de prétendant au fauteuil des chambres (endroit où l’on dort…) à la condition bien sûr de savoir le décrypter, pour saisir jusqu’à quel degré ces gens là possèdent l’art du mensonge, art qui les portera aux ministères pour peu qu'ils sachent naviguer en eaux troubles. Promettre n'engage à rien ces politicards que le système des institutions taillé à leurs mesures protège. Sans crainte d’être déboulonné de leur piédestal ces petits malins font mentir l'adage "chose promise, chose due" à seules fins de conserver leurs privilèges, marocains, macarons sur les pare-brise, escortes motorisées gyrophares et sirènes hurlantes, escort-girls et "petits appartements" ainsi que tous leurs avantages en droit et en nature comme il est dit dans la chanson ! (1)
Pourtant, ces professionnels de la politique ne sont rien d’autre que des colosses aux pieds d’argile qui tiennent debout par la seule langue de bois et parce que le peuple n’a plus la force ni le courage de les renverser.
Le peuple, dont on veut nous faire croire par le système pervers du suffrage universel qu’il a élus ses « représentants », est devenu aujourd’hui introuvable. Où sont les hommes ? émasculés par la repentance et la soumission, abrutis par le confort (y compris intellectuel) les jeux et les divertissements, inhibés par la peur, ils ont oublié que le premier devoir d’un homme était justement d’être un homme. Dans le noir très noir d’aujourd’hui, à l’heure du confusionnisme général organisé, il faut chercher les hommes à la lanterne comme Diogène, les vrais, les sages, les courageux, ceux qui ont gardé leur faculté de discernement et le sens de l'honneur, ceux qui savent que la première des lois à respecter et celle de la nature et qu’il faut savoir, en l’examinant de près, en tirer la leçon. Il semble qu’on l’ait quelque peu oublié, à l'heure où les lois iniques pondues quotidiennement par le pouvoir asservissent tellement les esclaves de Big Brother qu'ils n'ont même plus l'idée de leur désobéir...
Ces petites généralités qui pourront déplaire aux bien-pensants de la chose publique, moi qui préfère "le cri sale des porcs à tous les discours qui m'indiffèrent" (2) je vous les livre à l’occasion de la grande imposture des législatives sachant que la plupart des électeurs iront « urner » ainsi qu'ils se rendraient aux vespasiennes, aux « commodités », pour ne pas dire à « garde-robe » comme au grand siècle ! Rien d’étonnant dès lors à ce que le résultat ne sente pas le réséda !
Le peuple, quand il se réveillera de l’état de léthargie où l’ont plongé toutes les astuces du pouvoir pour le tenir en laisse, passera de l’état morbide de « masse consumériste » à celui de combattant incontrôlable qui renversera tout, comme l’océan en furie quand il déferle en tsunami sur les côtes sans prévenir…
Ça s’est déjà vu, et cela viendra quand il plaira à la divine Providence de lui donner un coup de pouce pour se débarrasser de ses parasites.
En attendant, je vous invite à savourer avec délectation les paroles d’Aristide Bruant joliment chantées par Patachou : « Aux frais de la Princesse »
(1) Aristide Bruant: Aux frais de la Princesse.
(2) Angelo Branduardi: Confession d'un malandrin.
10:43 Publié dans Chroniques du temps présent | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, peuple, état, fric, argent, travail, spéculation, république, échelle, grimpeur, bateleur, marseille
15/10/2022
L'EPOUVANTABLE PROLIFERATION DES ASTICOTS
« Rappelez-vous l’objet que nous vîmes, mon âme, ce beau matin d’été si doux… »
Pas plus tard qu’hier encore, taraudé par la multiplication des pontes du troupeau de Belzébuth prince des mouches, j’entretenais mon copain Roger de l’insupportable prolifération de la nouvelle espèce d’asticots à la barre du Titanic de l’Occident.
Illustrant mon propos par l’analogie, je lui disais rapport aux asticots :
- As-tu remarqué combien ces ignobles bestioles, non contentes de grouiller sur les pauvres charognes, n’attendent pas qu’un animal blessé ou malade crève pour le bouffer tout vivant encore ? J’en ai eu la preuve y a pas si longtemps en trouvant en lisière du bois, au fond de mon parc, un hérisson non seulement couvert de vermine, mais rongé par les asticots jusqu’à l’os sur son dos, là où des mouches d’un vert métalescent (sarcophaga carnaria) étaient venues pondre.
Je l’observais se traînant au soleil… Que faire sinon l’achever, le délivrer de sa misère ? En avais-je le cœur ? Non, alors je l’ai conduit chez le vétérinaire qui l’a piqué…
Je revois ce pauvre animal comme si c’était la veille. Entre ce qui lui restait de piquants, les larves sordides avaient foré un cratère dans lequel elles grouillaient monstrueusement comme la lave en fusion bouillonne au fond d’un volcan. Elles dansaient leur danse macabre, exhalant l’épouvantable odeur de mort des champs de bataille et des morgues qui est celle de la chair corruptible en putréfaction …
Tu vas comprendre pourquoi je te dis ça Roger ajoutais-je. Je te le dis rapport à ce que nous vivons au quotidien, parce que j’ai la conviction que ce que j’ai observé sur le hérisson, eh bien, c’est exactement ce qui se passe sur le corps social. Nous sommes un certain nombre à l’avoir compris comme j’ai pu le constater en l’évoquant l’autre jour au bistrot. Le corps social est malade, bien malade, pour ne pas dire qu’il est à l’agonie, mangé tout entier par les asticots. Des asticots à visage humain (homines vermes) si tu vois ce que je veux dire ! De ceux que j’appelle les nouveaux asticots, qui prolifèrent jamais rassasiés, opulents et gras d’un genre qu’on n’a encore jamais vu, portant haut le chef et pleine la besace, indifférents aux plaintes du troupeau qu’ils mènent allègrement aux abattoirs.
Leur nom est Légion. Rien ne les arrête. Non contents d’avoir colonisé l’Occident où ils ont fait litière, les voilà maintenant qui s’attaquent au reste du monde en progression géométrique. Mal grès qu’on en ait nous sommes impuissants, nous qui les observons enfler à vue d’œil, à pouvoir les éradiquer.
On pourrait se demander des fois comment on en est arrivé là si la réponse ne sautait aux yeux : on en est arrivé là par délégation de pouvoir, par soumission à l’indolence qui n’est tout compte-fait que l’acceptation de la servitude volontaire. A l’indolence et au confort tant matériel qu’intellectuel note bien ! Indolence qui corrode mieux que le vitriol les meilleures volontés du monde !
- Mais, Victor, comment qu’ils ont proliféré ces ignobles ?
- C’est bien simple, par consentement de leurs victimes. Ils sont forts parce qu’elles sont faibles, ayant aliéné toutes leurs défenses naturelles dont la dernière d’entre-elles est l’instinct de survie. Tu me diras, question de flair, qu’elles les ont peut-être pas vu venir ? Possible. Qu’elles ont pas songé deux secondes ces malheureuses, aveuglées par les soi-disant vertus du suffrage universel que ces parasites sortiraient des urnes tel d’une couveuse, frais et dispos, avec les honneurs, pour s’installer aux meilleures places ! Belzébuth les gouverne je te dis et c’est pour l’ honorer qu’ils pompent à leur profit l’argent de la nation comme les vampires sucent le sang, jamais rassasiés.
- Tu vas pas un peu loin Victor, des fois ?
- Ou t’es rien naïf Roger, ou tu piges que dalle. Réveille toi, tu vois rien ? tu sens rien ?
- Bé, j’essaye de te suivre Victor… Si je comprends bien, pour toi, les asticots, c’est ceux qui nous gouvernent ? les représentants du peuple ?
- Ah ! tout de même, le v’la qui s’réveille. Evidemment c’est eux, qu’est ce que tu crois. Ils sont, j’insiste, le fruit des œuvres du Prince des mouches, rien moins !
- Tu veux dire qu’ils obéissent au Diable ?
- Appelle-le comme ça si tu veux. Y en a qui le suivent sans même s’en rendre compte. Aux ordres ! ce sont des asticots par adaptation. Et tu sais combien sont puissant les adorateurs du Diable ! Rien les arrête dès lors qu’il les rétribue sans compter. C’est ses bataillons.
- Tiens, ça me rappelle les histoires de pacte avec le démon… mais c’est qu’ils nous voudraient du mal alors tu crois ?
- A ton avis ?
- Evidemment, vu sous cet angle… Et pourquoi donc alors les gens pensent qu’ils nous veulent que du bien ? qu’élus par la vertu de la démocratie ils sont tout ce qu’il y a de mieux pour nous défendre ?
- Nous défendre ! le v’la qui déraisonne ! La démocratie ? mais mon vieux c’est de la vaseline entre leurs mains si tu vois ce que je veux dire ! Quand elle te l’a mise bien profond dans son lit où la tyrannie sommeille, la démocratie, tu te rends compte, si peu que tu sois lucide, que tu t’es fait avoir mais c’est trop tard, c’est verrouillé ! Relis donc Platon, tu vas piger de suite ce que démocratie, qui n’est viable que pour le petit nombre, veut dire. Au regard du plus grand nombre elle permet tout, elle autorise tous les excès. Regarde 1793…
- Faut quand même aller voter, non ?
- Et pour quoi faire ? J’irai voter moi quand le suffrage universel qui n’est qu’imposture programmée sera remplacé par le tirage au sort d’un certain nombre de citoyens au prorata des populations avec obligation pour les sélectionnés d’aller voter sinon macash, au trou ! Mathématiquement on aura un panel beaucoup plus représentatif que par le biais du suffrage universel où tous les imbéciles, les incultes et les bornés pour ne pas dire les cons sont majoritaires. Et comme le disait Céline, que « c’est donc bien forcé qu’ils gagnent ».
- Evidemment, vu sous cet angle… t’as pas tort. Mais alors, Victor, y-a plus rien à espérer ?
- Si, que les asticots se bouffent entre-eux ! Ça pourrait venir et booster l’inconscient collectif de la résistance histoire de finir le boulot. A dire vrai c’est un vœux pieux tant les masses sont abruties par l’incessant matraquage des cerveaux via la propagande dénoncée en son temps par Tchakhotine et tant d’ autres esprits éclairés. C’est toujours la même la propagande, rien n’a changé sinon en pire !
- Ah ! mais c’est tout à fait ce que dit Chomsky dans ses « Dix stratégies de manipulation des masses » maintenant que j’y songe.
- Exact ! c’est dit clairement je vois que tu t’en souviens.
A ce propos je te les rappelle : la première, qui est aussi la plus efficace, est celle de la « distraction » qui permet d’exercer un contrôle total des populations par l’aliénation de leur libre-arbitre, c’est le boulot de la télé décérébrante ; la seconde est celle du « problème-solution » du type j’te balance une pseudo pandémie et poussé par la trouille tu t’empresses de demander le remède via l’injection tératogène et mortifère ; la troisième est celle de la « dégradation » qui permet aux mafias financières de tenir tous les marchés et les groupes de pression ; la quatrième, ou « stratégie du différé » est fondée sur la torture par l’espérance qui vise à remettre à demain l’inévitable en laissant croire qu’il pourra peut-être ne pas avoir lieu, c’est l’histoire du puits et du pendule.
- Elle est terrible celle-là ! Et la cinquième si je me souviens bien c’est bien celle de « l’infantilisation » ?
- Très juste ! C’est le culte forcé du jeunisme, du bisounourisme, de la boboïtude. Pour résumer c’est pousser au crétinisme les citoyens, ce dont se charge la publicité et les médias pour les ramener à l’âge de neuf ans les transformant en individus irresponsables. La sixième fait appel à « l’émotionnel » lequel est incontrôlable par l’abruti qui, conséquemment reste pilotable à vue de sorte à pouvoir tout obtenir de lui. De là découle naturellement la septième stratégie qui vise à maintenir le public dans « l’ignorance et la bêtise ». Là encore la télévision s’en charge via les émissions débilitantes assénées quotidiennement par la valetaille des asticots. La huitième couronne la précédente faisant en sorte que les masses n’aient pour seule perspective que celle de la « médiocrité » pour ne pas dire nullité. Elles mettent ainsi un point d’honneur à ne convoiter que la bêtise et la vulgarité. Par là elles se sentent branchées.
- Je vois ce que tu veux dire parce que j’ai un copain anglais qui dit tout le temps « cool », « c’est cool »…
- Pardi ! puisque c’est entre « cool » et « fuck » que se déploie l’essentiel de leur programme aux rosebifes. Si t’as pigé ça, t’as tout compris !
C’est d’ailleurs d’outre-atlantique que nous vient toute cette merde manipulatoire dénoncée par Chomsky et excellemment par Lucien Cerise note bien ! Mais bon, il reste les deux dernières stratégies que je n’ai pas évoquées plus haut : celle de la « culpabilisation » d’où découle la repentance ; on n’en finit pas de s’excuser et c’est donc bien normal, nous les salauds, qu’on soit châtiés. Enfin la dixième consiste pour les asticots en chefs à mieux connaître les individus qu’ils ne se connaissent eux-mêmes via les manipulations génétiques et autres petites merveilles des neuro sciences, de la PNL, de l’ingéniérie sociale et de la robotique. On n’arrête pas l’Progès !
- Où qu’il va s’arrêter, lui-même, d’ailleurs ?
- Pas bien loin ! Quand la fée électricité va fermer boutique et mettre les voiles ça va remettre les pendules à l’heure tu vas voir. Quand ça viendra va falloir pédaler tous à la dynamo et darre darre !
- J’y reviens à tes asticots, Victor, y aurait pas tout d’même un super décapant, enfin quelque chose qui pourrait tomber du Ciel pour nous en débarrasser ?
- Va savoir, Roger, les voies du Seigneur sont impénétrables ! Et pourquoi pas, Il pourrait bien, si ça le prend, lessiver sans tarder les écuries d’Augias et pousser les asticots et tous ceux qui leur lèchent le cul à l’égout ! Veux-tu que j’te dise, moi, j’attends ça avec autant d’impatience qu’ un rendez-vous galant !
« Ah je l’attends je l’attends,
L’attendrai-je encore longtemps ? »
20:25 Publié dans Chroniques du temps présent | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : asticots, mouches, belzébuth, occident, charognes, vermine, os, volcan, mort, servitude, survie, argent, sang, peuple, bataillons, angle, démocratie, platon, tyrannie, 1793, imposture, suffrage, masses, propagande, manipulation, injection, torture, puits, pendule, valetaille, chomsky, cerise, robotique, dynamo, écuries d'augias
06/08/2020
LA FRANCE COUPEE EN DEUX
« La liberté c’est l’esclavage.
L’esclavage c’est la liberté. »
Onze heures sonnent à mon clocher. Madame et monsieur Taré, retour du boulanger descendent la rue de l’Enfer à distance requise, baguette sous le bras. Tous deux portent muselière. Leur chien qui les précède en trottant d’une patte allègre, un sérieux molosse, lui, n’en porte pas.
Je les observe de derrière ma grille… La rue est déserte sous le beau soleil estival qui cuit le petit bourg marchois où j’ai élu domicile. Ici, rien ne se pointe de menaçant à l’horizon. Enfin, pour le moment. L’air y est pur et le calme certain. Quand ils mettent le nez dehors, Madame et Monsieur Taré, de braves gens, gardent muselière y compris pour se promener dans le chemin creux qui contourne le petit bois derrière chez moi. Ils y passent généralement à la fraîche histoire de prendre l’air. Enfin prendre l’air c’est vite dire ! Comment pourraient ils le faire en effet autrement qu’en désoreillant les bracelets élastiques qui leur clouent le bec ?
Non, ce qu’ils prennent argent comptant, Madame et monsieur Taré, ça n’est pas un bol d’air, c’est leur plein de CO2 et de bactéries bien grasses qu’ils ont élevées incontinent dans l’humidité constante de leur caleçon buccal où elles se plaisent à proliférer. Ils ne se décident à glisser ce dernier dans leur poche qu’à l’instant où ils passent le seuil de leur domicile, encore ne le font-ils qu’à contre cœur. Sitôt qu’ils s’échappent de leur maison, ils repêchent derechef leur torchon sanitaire là où ils l’avaient rangé entre le porte monnaie, les clefs du logis et le tire jus de leur profonde…
J’exagère, vous pensez ? Non, j’observe, et je vois la réalité en face : Madame et monsieur Taré, les bien nommés, sont des gens prudents et bien respectueux des lois. En cela, ils ne diffèrent guère de la grande majorité silencieuse de nos concitoyens soumis. Ce qui les motive ? La peur, l’obsédante et rongeuse peur, celle qu’on dit être bleue va savoir pourquoi ? Peut-être à cause du sang qu’elle fige dans les veines ? Madame et monsieur Taré ne veulent pas mourir, du moins pas encore. C’est légitime personne ne veux mourir. Ce pourquoi ils obéissent au doigt et à l’œil aux oukases du gouvernement lequel profite à dessein de la crédulité de son troupeau en raquettant les récalcitrants.
L’Etat a bon dos auquel ceux qui l’ont accaparé font dire n’importe quoi. Rappelons-nous la parole de Nietzsche : L’etat est le plus froid des monstres froid. Il ment froidement ; et voici le mensonge qui s’échappe de sa bouche : « Moi l’Etat, je suis le peuple. »
Aujourd’hui il n’est de peuple, dans ce monde pourri où tout est à vendre, que de masses consuméristes. Comment pourrait-il en être autrement sous le règne du gros argent qui les a asservies sans trop d’effort ?
Et à dire vrai ça n’est pas l’Etat le coupable, ce sont ceux qui derrière lui, dans la coulisse, tirent les ficelles.
L’Etat en soi n’est pas grand chose, qui ne devrait être que la volonté du Peuple s’il existait encore une aristocratie populaire, ce qui est loin d’être le cas et ne le sera sans doute plus, puisqu’elle est morte avec celle des métiers et de l’artisanat auxquels, en 1791, la loi Le Chapelier a donné le coup de grâce.
L’aubaine de la dite pandémie est plus qu’un test ; elle permet au système d’aliéner les libertés individuelles en clouant le bec à la contestation. Je l’ai dit dans la note précédente (De la servitude volontaire), sans l’adhésion du plus grand nombre le château de cartes du roi Canaille s’effondre. Mais le plus grand nombre est servile pour lequel l’esclavage est la liberté.
Le lui expliquer, c’est vouloir soulever tout seul une tonne à bout de bras vu que le plus grand nombre, la masse, c’est lourd à porter !
Savamment orchestré par l’appareil médiatique, le bourrage de crâne qui tourne en boucle sur les ondes, musèle les velléités de rébellions en muselant les museaux.
Madame et Monsieur Taré, répliqués en millions d’exemplaires dans l’hexagone, n’en ont aucunes velléités de rébellion, eux. Au point même qu’ils ne verraient pas forcément d’un mauvais œil un nouveau confinement. Non, ce qu’ils commencent à voire d’un mauvais œil c’est moi, quand ils me croisent dans la rue sans muselière. Je le sens bien à la façon de regard qu’ils me jettent. Des gens soupçonneux en somme, comme tant d’autres, simplement. Partant, étendu à la société tout entière, ça pourrait devenir sérieux rapidement, tourner vite hostile chacun se méfiant de tout le monde.
Ça commence comme ça la tyrannie, par la délation et l’esprit de valetaille ; après, on sait plus où ça s’arrête. Parce que la tyrannie, contrairement à la dictature, elle est portée par le bas. Voyez 93 et ses réjouissances… On mélange souvent les choses. On a tord. La dictature elle est instruite par le haut et portée par le haut. La tyrannie, elle est instruite par le haut et portée par le bas. La première peut être temporairement utile ; la seconde est définitive et définitivement nocive. C’est vers ça qu’on s’achemine si une ou deux dents de l’engrenage ne pètent pas. Orwell avait tout saisit !
Alors on verra les familles, enfin ce qu’il en reste se déchirer, les enfants cafter leurs parents et réciproquement sur fond de blocus alimentaire quand on se disputera les os à ronger. Ça peut venir ; ça c’est déjà vu dans d'autres situations...
Au point où nous en sommes rendus je n’ouvre plus la radio, le rabâchage mielleux des jean foutre m'insupporte. Je fais effort pourtant. Ça passe pas. Rien à faire.
Les élus ? ah ! les élus, ils en redemandent du confinement, des gestes barrières, des masques et bergamasques ! Du plus bas au plus haut gradé ils font du zèle, passés maîtres es larbinerie ils s’acoquinent comme larrons en foire pour plaire au système, ils rivalisent d’initiatives sanitaires citoyennes. Ils sont tout prêts à majorer les amandes. Rares sont ceux qui résistent ! S’il s’en trouve un sur dix mille c’est beau !
Et la police, enfin les forces dites de l’ordre, elles appliquent les ordres sans rechigner. Ça s’est toujours fait comme ça ? Voire. Du jours où la délation commence dans la police ça sent le roussis. Nous y sommes.
A considérer la température sociale de ce mois d’août on présage de ce que pourrait être la rentrée. Déjà, les signes se font sentir d’envie d’assassinats. Les non porteurs de muselières sont visés ! Qu’ils surveillent leurs entours ! y en a qui les guettent tout prêts à les suriner. Si les insultes pouvaient tuer, y aurait déjà pas mal de morts.
Pénétrer sans muselière dans les grandes surfaces équivaut à traverser un champ de mines. Ça va venir pareil dans la rue et jusqu’en rase campagne si rien ne nous sauve de cette dévastation des esprits. Je vois rappliquer ça comme dans les films de zombies…
La grande fracture se dessine de la France coupée en deux. Deux moitiés en déséquilibre : celle, bien mince, des résistants qui sont les derniers vestiges d’une civilisation en voie de disparition qui sait le prix de la Liberté et celle, bien épaisse, des soumis, des rampants, des alliés décérébrés, serviteurs de l’oligarchie mondialiste.
France, ma Douce, que se passe-t-il ?
Quand reviendras-tu ? Dis-moi, le sais-tu ?
16:14 Publié dans Chroniques du temps présent | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : muselière, rue, air, nez, masque, buccal, bec, bracelets, co2, bactéries, clefs, concitoyens, peur, gouvernement, recalcitrant, troupeau, etat, nietzsche, bouche, argent, coulisse, ficelles, pandémie, canaille, esclavage, liberté, museaux, oeil, hostile, tyrannie, dictature, os, dent, température, fracture, big brother