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12/11/2019

RETOUR A LA BONNE PLANQUE

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Ne cherchez pas la Bonne Planque dans les romans de Pierre Mac-Orlan ou de Francis Carco, c’est à Saint Léger Magnazeix que vous la trouverez si l’envie vous prend d’y venir. C’est un nom pas du tout commun Saint Léger Magnazeix, beaucoup moins que celui de Saint Martin chanté par François Béranger dans « Tranche de Vie ».

 


 

Saint Léger est équidistant de Paris, Lyon et Toulouse : 330 kilomètres.

C’est dire que ce bourg est au cœur de l’hexagone, dans cette France profonde ignorée de la capitale et de sa grande couronne sauf, bien entendu, des rares vestiges d’une civilisation en voie de disparition qui entendent se ressourcer et l’ont élu pour s’y installer.

Cette commune du nord de la Haute-Vienne, comme tant d’autres, connut son pic de population à la fin du XIXème siècle et fut un cœur de vie jusque dans les années 50-60 avant que l’exode du à l’attrait des grandes villes et à la reconversion économique des campagnes n’en chasse sa population active entrainant avec elle la disparition des bistrots, des épiceries, des boulangeries, de la quincaillerie ; bref, de tous les commerces et petits métiers qui entretenaient jadis la convivialité locale.

Rien que de très banal me direz-vous par les temps qui courent, quand ne chante plus sur l’enclume le marteau du maréchal-ferrant, et que les mauvais coucheurs qui hélas sont en voie de progression, ne supportent plus le cocorico des coqs de basses-cours !

Le bourg, comme quasi tous ses confrères, distribue ses maisons autour de la grande place triangulaire traversée par la route de Magnac-Laval (qui vit naître le 22 avril 1901 ce cher Alexandre Vialatte) à Saint Sulpice les Feuilles.

C’est là, dans l’angle sud-ouest de cette place, que s’est installée Myriam, la patronne de la Bonne Planque…

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Myriam revenue sur ses terres, est une « joli’ fée » comme le dit Brassens dans sa chanson, qui de son bistrot a su faire un palace. Enfin, un palace au sens où il l’est assurément pour ceux qui le fréquentent, dans ce bourg où avant que la commune n’ouvre un restaurant, il n’y avait que lui pour se réchauffer au feu de la convivialité.

Et c’est convivial et populaire au bon sens du terme chez Myriam, ô combien !

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D’abord, le décor rétro vous emporte dans le temps pas très vieux de la génération d’après guerre et des premiers accents du rock’n’roll et de Salut les Copains. Et bien que je n’y soit jamais allé en Amérique, j’aime à trouver à la Bonne Planque, un certain air d’Arkansas ou de Missouri où de semblables bistrots alignent leurs comptoirs rouges, leurs tabourets hauts perchés à l’armature d’inox et leurs tables de formica dans des salles naguère enfumées…

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La Bonne Planque, c’est un bistrot qui aurait plu à Antoine Blondin s’il l’avait connu, à la faveur d’un tour de France qui n’est sans doute jamais passé par là.

Vous noterez, sur la pancarte, la polyvalence du lieu dans la trilogie incontournable de la vie toute simple : boire-manger-rire… qui console des mauvais jours.

A quoi il convient d’ajouter la gentillesse, la bonne humeur, le sourire et la générosité de Myriam, quelque temps qu’il fasse, ce qui n’est pas rien !

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En fin de journée vous pourrez, si vous souhaitez perfectionner votre anglais, venir boire un pot (ou manger un plat les dimanches soirs) avec nos voisins britanniques qui sont quelques-uns tout de même et c’est un rituel immuable, à se retrouver chez Myriam qui à d’autres talents, ajoute la parfaite maîtrise de la langue de Shakespeare, ce qui n’est pas rien !

Des bonnes planques, on aimerait, comme celle-là en rencontrer plus souvent sur sa route dans trop de bourgs perdus où il n’y a rien d’autre que l’ennui à partager, quand les vieux de la vieille remisés dans les EHPAD (encore un affreux sigle) ne boivent plus chopine, eux à qui l’on a, depuis longtemps, fait perdre le p’tit goût du beaujolais…

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Alors si d’aventure vous passez par là, n’hésitez pas, poussez la porte, vous y serez bien reçu et les deux chiens de Myriam, à quoi il faut ajouter les chats abandonnés qui ont su trouver eux aussi la bonne planque, ne vous chasseront pas tant ils sont doux comme des agneaux. C’est un signe qui ne trompe pas !

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A votre santé !

page facebook Myriam:https://fr-fr.facebook.com/LaBonnePlanque/

22/05/2012

IN MEMORIAM CLAUDE DUNETON

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(Crédit Keystone)

Claude Duneton s’est éteint à 77 ans sur un lit d’hôpital à Lille, le 21 mars 2012, loin de sa Corrèze natale il y a tout juste deux mois. Sa mort n’aura pas fait beaucoup de bruit…

Il tenait au Figaro littéraire la chronique « Au plaisir des mots ». Chroniqueur comme Vialatte et comme lui discret, réservé, espiègle volontiers, franc-tireur contre la bêtise et la méchanceté, il possédait, faut-il le préciser, une grande culture et beaucoup de talent. Le Bulletin célinien de ce mois lui rend un hommage d’autant plus mérité que l’auteur du « Monument » fut aussi un célinien averti. Nous l’avons suivi, dans son « Bal à Korsor » sorti en 1994 chez Grasset, sur les traces de l’exilé perdu dans les brumes de la Baltique. Nous avons apprécié ce livre où l’auteur  relate son « pèlerinage » avec les mots qu’il faut, des mots qui sonnent juste et justement associés. Il y a la « manière » Duneton par laquelle lui, avait bien entendu Céline ; il nous la conseille :

« Peut-être faudrait-il relire Céline, sans bruit et sans fureur, pour tâcher de le comprendre ? », c’est cela, le lire calmement et la tête froide, comme on déplace un flacon de nitroglycérine, pour ne pas le faire exploser.

Marc Laudelout rappelle qu’il fut, le 22 mars 1997, l’invité d’honneur de la « Journée Céline ». Il rappelle aussi que Claude Duneton fut l’un des premiers à adapter l’auteur des Beaux Draps au théâtre. Il rapporte, dans la « citation du mois » cet extrait de la préface qu’il écrivit pour l’ouvrage d’Eric Mazet et de Pierre Pécastaing « Images d’exil » :

« Aujourd’hui, les Français gardent à Céline un enfant de leur chienne pour avoir tenté de leur dessiller les yeux sur le fond méchant de la nature humaine. Et encore, question rancœur on n’a rien vu. Attendons les republications au soufre pour être fixés. Oh les beaux flots d’invectives au tombeau ! Voltaire sera battu d’une belle longueur de suaire…

Que voulez-vous, les Français ont toujours préféré Jean-Jacques l’opportuniste, le brillant « maquereau ». Il faut sans cesse dire aux gens qu’ils sont bons et honnêtes, ça les flatte. Les assurer qu’ils ne peuvent jamais devenir des tueurs, eux, ni des bourreaux, et que leurs voisins sont bien pareils, doux, inoffensifs, pétris de songes… Par le même principe rousseauiste ceux d’à côté sont tous gens de cœur et de tendresse — la crème de la Création. »  

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Le BC a sélectionné dans cette 341ème livraison un beau florilège d’hommages au travers des textes de Jean-Claude Raspiengeas (La Croix), Armelle Héliot (Le Figaro), Patrice Delbourg (Le Nouvel Observateur), Jean Meyssignac (France Catholique).

Pour le premier «… Alchimiste de la mélancolie, Claude Duneton aura toujours su transformer le plomb de sa tristesse en or de la rigolade, muer sa détresse et sa neurasthénie en occasions de se boyauter, métamorphoser la dèche en traits d’esprit. Derrière sa langue canaille et son humour abrasif perçait sa compassion pour l’humanité. Passer du temps, se promener avec lui sur les hauteurs de Lagleygeolle, l’écouter raconter sa vie dans la maison modeste de ses grands-parents, face à la cheminée où mijotait en permanence une soupe à partager, ou dans le réduit de son appartement parisien du XVe arrondissement, était un plaisir irrésistible. Mais, par moments, sa vulnérabilité affleurait dans le regard. »

Pour Armelle Héliot « C’était un homme d’une humanité singulière. (…) Quel homme que celui qui était né en 1935 en Corrèze, à Lagleygeolle et s’est éteint cette nuit du 22 mars. Quelle érudition et quelles curiosités diverses ! »

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Lagleygeolle

Patrice Delbourg souligne « … Il se méfiait tout autant du style SMS que des grands discours ampoulés de nos têtes pensantes. Ce paladin du lexique avait plusieurs terroirs à son dictionnaire. Des mots de traverse, des mots de contrebande, des mots oubliés et des mots de mauvaise vie. (…) Claude Duneton était l’humilité même. Il pratiquait l’art d’être grammaire avec espièglerie et omniscience. N’oubliant jamais que « culture sans humour n’est que ruine de l’âme ». Dans son regard lavande perçait parfois l’éclair apeuré d’une enfance en jachère. Son rire clair de torrent ponctuait les bonnes pointes à la volée. »

Enfin pour Jean Meyssignac, son compatriote dont les parents tenaient auberge à Meyssac, « … notre Duneton était aimable, accueillant, affable, disponible, il était bon d’une bonté de bon aloi, directe, simple, sans manière ; il était bon comme le bon pain. (…) Duneton était vraiment chez lui dans son hameau d’Antignac, entouré des voisines et voisins chez qui il allait manger la soupe. En dehors de l’eau et de l’électricité il avait gardé la maison de ses grands parents intacte. Il faisait la cuisine dans la cheminée avec la crémaillère et le trépied. Pour se laver les mains il fut, je crois, le dernier à utiliser un ustensile complètement oublié. C’était un petit récipient en zinc prolongé par un tube de plus en plus effilé. Avait-il un nom en français ? En patois, on l’appelait : « la couade ».

J’ai pour ma part eu le plaisir de faire sa connaissance lors d’une conférence donnée à l’Association des Amis d’Henri Béraud qu’il avait bien voulu honorer de son parrainage comme d’autres personnalités. Je garde de lui une aimable lettre de sa belle écriture et le souvenir d’un homme de la terre, discret, prêt à retourner son champs la bêche à l’épaule comme pauvre Martin et le regard bon et chaleureux, ainsi que devait l’avoir, sans doute, l’Auvergnat de Brassens.

Je m’étais promis de lui rendre visite dans la maison de son grand père dont il aimait chausser les sabots pour « l’entendre marcher » disait-il. La mort l’aura emporté trop tôt…

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Cette idée de la mort plus d’une fois l’avait traversée, comme aussi Céline et tous les grands sensitifs. Et sensitif, sensible, il l’était tout à fait l’homme Duneton. Ce petit campagnard qui n’avait pas, dans sa jeunesse connu l’eau courante, comme beaucoup de ceux de sa génération, s’était promis de la voir couler au plus tôt du robinet. C’était son but. Il ne savait pas encore qu’elle coulerait un jour de sa plume, cette eau vive qui nous émeut si fort quand on le lit. «  Quand j’avais treize ans — écrit-il dans  Loin des forêts rouges — j’ai pleuré, un soir, à la nuit tombante. J’ai pleuré à chaudes larmes parce que ma vie se cassait la gueule, déjà. Je venais soudain de voir mon existence entière devant moi… C’était le printemps et j’étais en train de donner à manger aux lapins, dehors, dans leur parc. J’ai compris, en une sorte d’éclair de lucidité, que je ne ferais aucune étude, donc que l’avenir était râpé pour moi. J’allais demeurer dans nos champs, à filer des herbes aux rongeurs, et ce serait comme ça jusqu’au soir de ma vie, le même horizon et tout. »

Lui qui précisément ne recherchait pas les effets de style avait trouvé tout naturellement le sien : de la veine populaire, un franc parler sans entourloupes et des images fortes. Il y a des accents céliniens chez lui, c’est indéniable, et cette influence a nourri son œuvre sans pour autant l’avoir fait tomber « dans la manière de… » et c’est tant mieux.

« Les certitudes à l’eau, toutes les croyances à la dérive, au fil de la Neva qui coulait en grande majesté, large, vaste comme un bras de mer là-haut, devant l’Amirauté. Six ou sept fois la Seine à son plus beau… » (Loin des forêts rouges).

Duneton reste Duneton, un limousin enraciné dans sa langue, un amoureux inconditionnel des mots qu’il savait manier comme d’autres vous tournent le compliment. Il en connaissait la portée, les effets et le pouvoir destructeur ( mots / maux ) :

« Le pouvoir des mots est une arme redoutable, celui qui ne le détient pas n’est rien… » (Je suis comme une truie qui doute)

Mais les mots, quand on sait les tourner, peuvent aussi guérir.

« J’avais une gamine dans cette classe qui n’arrivait pas à sortir un mot. Treize ans, grande pour son âge, apathique, elle disait oui, non, d’un air buté. Mal embranchée sur ses leçons je ne connaissais pratiquement pas le son de sa voix.

Un jour elle arrive avec un manteau neuf, tricoté en grosse laine rouge violet. Elle était la seule à porter une chose pareille. J’avais déjà essayé d’accrocher un peu la conversation, sans résultats. Ce jour-là, en sortant de classe, j’essaye encore :

—   ­Il est joli ton manteau. C’est toi qui l’as tricoté ?

Elle a rougi entièrement aux couleurs du paletot :

—   Oh non, c’est ma mère.

Elle n’en avait jamais dit aussi long. J’y connais rien en tricot, mais du coup je fais semblant de m’intéresser. Je veux savoir, admiratif, les manches là, comment ça s’imbrique… Elle se met à me raconter, me montrer la doublure rose en satinette, me dit le col et les poignets. Elle avait une voix un peu rauque, le débit nerveux… Elle parlait ! Je fais valoir les avantages : un beau manteau comme ça, chaud et tout, pour pas très cher finalement, parce que s’il avait fallu l’acheter…

—   Tu as de la chance d’avoir une maman qui tricote aussi bien.

C’était pas tout à fait innocent mes remarques ; je m’étais renseigné sur les fiches, je savais qu’elle était l’aînée de douze enfants, père ouvrier, mère SP. Je sentais assez bien l’atmosphère, j’ai dans ma famille des équivalents. J’imaginais les discussions : que le tricot elle avait pas dû être d’accord, tout à fait contre même au départ ; elle aurait préféré un pardessus de chez le marchand comme les copines au lieu de se singulariser avec cette défroque de pauvresse… Qu’on allait encore se foutre de sa tronche à l’école… Elle avait dû essayer de dissuader sa mère de cette solution qui sentait la pénurie. Il y avait eu des engueulades, peut-être des tartes, qui sait ! — Mon admiration renversait la vapeur quelque part ; d’autres gamines s’étaient regroupées.

—   Il est rudement beau son manteau m’sieur, hou là là !

Il faut dire qu’elle avait de la veine, la mode commençait juste à poindre pour le tricot ; il y avait déjà eu des photos dans Elle. Dans quelques mois elle allait se trouver sapée !

Le résultat c’est que le lendemain en classe elle a répondu à mes questions. J’avais brisé l’isolement. Je me suis arrangé pour que ce soit facile et que je puisse la complimenter un peu. Pas trop, juste pour marquer le coup, l’amorce, d’un air naturel… Lui faire sentir qu’elle était aussi intéressante qu’une autre, que celles qui avaient la langue bien pendue, des blazers, des souvenirs de vacances en Espagne, des airs de poupées. Elle s’est mise à bosser dans la semaine. Encore quelque temps et elle levait le doigt toute seule. Au bout d’un mois elle avait presque changé de visage, elle n’avait plus ce teint grisâtre souffreteux aigri. Elle avait donné un coup à sa coiffure, elle avait une ou deux copines, elle en était presque jolie. »

Oui, Claude Duneton est parti trop tôt, et loin d’Antignac, lui qui écrivait : «  Je voudrais bien mourir chez nous, le plus tard possible, mais qu’on n’ait pas entièrement foutu en l’air notre civilisation rurale. Que quelqu’un sache encore me regretter d’une parole fraternelle : lou pauré téchou… ».

Nous sommes quelques uns à le regretter, qui iront poser des fleurs sur sa tombe.

 

BIBLIOGRAPHIE de Claude DUNETON :

—   Parler croquant (Stock 1973)

—   Je suis comme une truie qui doute (Le Seuil 1976)

—   Anti-manuel de français à l’usage des classes du second degré (en collaboration avec JP Pagliano, Le Seuil 1978)

—   La Puce à l’oreille. Anthologie des expressions populaires (Stock 1978, revue et augmentée Balland 2001)

—   Le Diable sans porte (Le Seuil 1981)

—   La Goguette et la gloire (Le Pré aux Clercs 1984)

—   A hurler le soir au fond des collèges (en collaboration avec Frédéric Pagès, Le Seuil 1984)

—   Le Chevalier à la charrette (en collaboration avec Monique Baile, Albin Michel 1985)

—   Petit Louis, dit XIV. L’enfance du Roi-Soleil (Le Seuil 1985)

—   L’Ouilla (Le Seuil 1987)

—   Rires d’hommes entre deux pluies (Grasset 1990)

—   Le Bouquet des expressions imagées (en collaboration avec Sylvie Claval, Le Seuil 1990)

—   Marguerite devant les pourceaux (Grasset 1991)

—   Mots d’amour. Petite histoire des sentiments intimes (Le Seuil 1993)

—   Bal à Korsor. Sur les traces de Louis-Ferdinand Céline (Grasset 1994)

—   Le Voyage de Kamatioul (Le Laquet 1997)

—   Histoire de la chanson française des origines à 1780 (Le Seuil 1998)

—   Le Guide du français familier (Le Seuil 1998)

—   La Mort du français (Plon 1999)

—   La Chienne de ma vie (F. Janaud 2000)

—   Au plaisir des mots (Balland 2004)

—   Le Monument (Balland 2004)

—   Loin des forêts rouges (Denoël 2005)

—   Au plaisir des jouets. 150 ans de catalogues (Hoëbeke 2005)

—   Les Origimots (avec Nestor Salas, Gallimard-jeunesse 2006)

—   Pierrette qui roule. Les terminaisons dangereuses (Mango 2007)

—   La Dame de l’Argonaute (Denoël 2009).