30/11/2020
NOUS Y SOMMES...
Pour comprendre le communisme, ses outrages et sa capacité de nuisance, il faut avoir lu non seulement Soljénitsyne mais aussi la trilogie incontournable de Thierry Wolton, Sociologie du Communisme de Jules Monnerot, le gros ouvrage de Stéphane Courtois et co-auteurs (le Livre Noir du Communisme), et particulièrement le dernier paru, « l’Effroyable Vérité », synthèse due à la plume sans concessions du professeur Bruno Riondel.
Comparée à une machine, cette idéologie perverse, quant au résultat, vaut le concasseur, le broyeur, le marteau pilon ou le hachoir de charcutier. Ceux d’ailleurs qui en leur temps ont esquissé la figure du monstre, Céline (Mea Culpa), Béraud (Ce que j’ai vu à Moscou) ou Albert Londres dans ses reportages, ne s’y sont pas trompés ! A quoi on ajoutera tous les autres, et ils ne manquent pas, qui en ont dénoncé les crimes et l’hypocrisie institutionnalisée, de Kravtchenko à Zinoviev.
Et pourtant, pourtant, en dépit de toutes les preuves, passées et présentes qui chargent d’un poids himalayen le matérialisme athée, il se trouve encore des émules et des prosélytes de la machine à tuer les peuples. Comprenne qui pourra…
(Marteau pilon du Creusot)
Il faut lire l’ouvrage de Bruno RIONDEL pour deux raisons. La première pour comprendre le siècle ; la seconde, qui explique la première, pour voir comment communisme et capitalisme sauvage marchent main dans la main, qui ne sont en réalité qu’un même corps portant le double visage de Janus. De ce point de vue, la Chine en offre l’exemple parfait.
Les caméras à reconnaissance faciale identifient chaque visage selon son modèle mathématique, qui compte près de 500 millions de chiffres. [CAPA production]
Voici un extrait de l’Effroyable réalité exposant assez bien comment fonctionne, à coups de gros argent, ce que la dissidence appelle à juste titre « le Système » qui nous conduit, si rien ne vient casser ses engrenages, au meilleur des mondes promis par Haldous Huxley :
DU COMMUNISME AU MONDIALISME
… Le mondialisme n’est finalement pas autre chose que la mise en place du communisme suivant d’autres voies plus subtiles que celles qui furent utilisées autrefois, en URSS et ailleurs, par les marxistes-léninistes. L’écrivain britannique H.G. Wells, penseur socialiste de premier plan et théoricien de l’Etat-monde qui proposait de réserver le droit de vote aux personnes très qualifiées, écrivait, en 1940, dans le Nouvel Ordre mondial, que « nous devons réaliser qu’une fédération politique sans une collectivisation économique concomitante est vouée à l’échec », c’est pourquoi, ajoutait l’écrivain, « une révolution profonde, non seulement politique, mais aussi sociale, plus profonde encore que celle entreprise par les communiste en Russie » doit être désormais mise en œuvre au niveau planétaire. Ainsi, concluait-il, « la révolution cosmopolite pour un collectivisme mondial qui est la seule alternative au chaos et à la dégénérescence de l’humanité doit aller bien plus loin que la révolution russe ; elle se doit d’être plus minutieuse et mieux conçue, et son accomplissement requiert un objectif bien plus héroïque et inébranlable ». Tout était dit et tout se réalise sous nos yeux, de nos jours, suivant les objectifs définis autrefois dans les milieux mondialistes dont Wells était l’une des figures de proue. « Communisme » et « mondialisme » ne sont donc en fait que des concepts interchangeables pour désigner un unique projet collectiviste mondial qui est mis en œuvre, depuis plusieurs générations, par le biais d’une même méthode d’action matérialiste dialectique que l’ingénierie sociale, experte dans la création de fronts sociaux multiples, utilise magistralement dans le but de transformer révolutionnairement le monde.
Dire cela ne doit pas être interprété comme étant l’expression d’une perception complotiste de l’histoire faite de théories dont le simplisme le dispute au ridicule, à l’instar de ces thèses conspirationnistes selon lesquelles le monde serait contrôlé par des sociétés secrètes d’ « Illuminati » ou par des « Reptiliens » venus de lointaines galaxies (1). Le professeur qui écrit ces lignes connaît trop bien ce type de fadaises auxquelles certains de ses élèves naïfs adhèrent sans recul et qui doivent être vigoureusement dénoncées, mais il sait aussi que celles-ci sont parfois instrumentalisées pour délégitimer d’authentiques questions politiques qu’il n’est pas politiquement correct d’évoquer et brouiller ainsi le sain discernement populaire (2). C’est ainsi que les très sérieuses problématiques portant sur la politique d’emprise croissante d’une oligarchie mondialiste exerce toujours plus sur les peuples, par le biais des réseaux financiers, des médias, des associations et des think tanks divers et nombreux qu’elle contrôle et utilise pour servir sa quête avide de pouvoir, sont trop souvent délégitimées par des accusations imméritées de « conspirationnisme ». Pourtant, il n’y a là ni complot, ni conspiration, mais tout simplement la réalité pérenne d’une stratégie de mainmise économique et politique qu’une classe financière triomphante, désormais affairée à construire la nouvelle superstructure culturelle collective qui assurera sa domination durable et la préservation de ses intérêts propres, met patiemment en œuvre contre les souverainetés populaires et au mépris du fait démocratique qui leur est consbstanciel.
L’étude des liens étranges que cette puissante oligarchie financière entretenait, dès le début du XXe siècle, avec les réseaux communistes s’avère fondamentale pour comprendre la genèse d’un mondialisme contemporain fondamentalement révolutionnaire qui, aujourd’hui encore, inscrit son action subversive dans le prolongement des stratégies de déstabilisation mise en œuvre, au cours du siècle passé, par les révolutions pseudo-prolétariennes qui ont alors ensanglanté une partie de l’humanité. La question du financement de la révolution bolchevique par les milieux financiers qui ont ainsi curieusement permis à celle-ci de réussir et de survivre constitue l’un des nombreux angles morts d’une recherche historique universitaire contemporaine embourbée dans les sentiers battus que le conformisme idéologique de nature systémique qui la contrôle lui impose de suivre. En effet, dès 1917, la révolution russe fut financièrement aidée par des milieux économiques anglo-saxons qui, en échange de leur soutien, reçurent, de la part des dirigeants bolcheviques, des licences d’exploitation nombreuses pour valoriser le potentiel minier et industriel du nouvel Etat socialiste, à l’instar de la richissime famille Harriman à qui fut concédé un monopole sur le manganèse extrait des mines sibériennes dans lesquelles mouraient à la tâche les esclaves du goulag, tandis que, de leur côté, les Rockefeller signaient un contrat exclusif pour l’exploitation des gisements de pétrole du Caucase.
Dès avant le coup d’Etat d’octobre 1917, les plus hauts dirigeants de la banque germano-américaine Kuhn, Loeb & Co semblent avoir joué un rôle majeur pour permettre la réussite de celui-ci, Max Warburg ayant investi deux millions de roubles dans une maison d’édition créée par les bolcheviques pour diffuser leur propagande, tandis que Jacob Schiff, rapportait le New York Journal American, « passe pour avoir donné 20 000 000 de dollars à la révolution bolchevique », un investissement qui se révéla particulièrement juteux pour le banquier américain car, plus tard, les chefs communistes « ont déposé plus de 600 000 000 de roubles chez Kuhn and Loeb, la banque de Schiff (3) ».
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(1)Selon d’autres affirmations fantaisistes, l’homme n’aurait jamais marché sur la Lune et la Terre serait plate.
(2)En ingénierie sociale, ce type de méthode visant à créer chez les personnes des biais cognitifs (déviations de la pensée logique par rapport à la réalité) par diffusion, dans le réel, de discours faussés est appelée « infiltration cognitive ». Le discours absurde ainsi crée sert à discréditer, par amalgames, les analyses sérieuses qui, de leur côté, remettent en cause la validité de certains conditionnements politiques et médiatiques subis par les masses. Le terme de « complotisme » fut d’ailleurs créé dans les années 1960 par la CIA, dans le but de ridiculiser les révélations gênantes faites sur l’ « Etat profond » américain dont les réalités inconnues du grand public commençaient à filtrer.
(3)New York Journal American, 3 février 1949. Dans un article publié par le Figaro, le 20 février 1932, François Coty, industriel et homme politique, écrivait qu’avant octobre 1917, « les subsides accordés aux nihilistes, par Jacob Schiff, n’étaient en aucun cas des actes de générosité isolés. Une véritable organisation terroriste russe avait ainsi été constituée aux Etats-Unis, à ses frais, et était chargée d’assassiner (en Russie) les ministres, les gouverneurs, les chefs de la police, etc. »
Cet extrait du texte (pages 719 à 724) est tiré des « Problématiques » de la quatrième partie de l’ouvrage du professeur RIONDEL: "L'Effroyable Vérité", éditions l'Artilleur, 2020.
Les crimes et atrocités décrits au travers des 500 premières pages, composent un musée international des horreurs qui pourrait être ubuesque s’il n’était, hélas bien réel. Tous les « grands démocrates » que furent Lénine, Trotsky, Staline, Mao, Pol-Pot et autres conducators, comptant la vie pour rien ont rivalisé en performances. Ces tyrans firent dans le colossal et ils y réussirent sommes toutes assez bien, à hauteur au bas mot de soixante cinq millions de victimes qui ne sont pas un détail de l’Histoire !
Où allons-nous, si nous n’y sommes déjà ?
La manipulation des foules par les « maîtres du monde » atteignant des hauteurs dépassant celles exposées dans l’essai de Tchakhotine, ne laisse guère de place, via la télévision, Internet, et quasiment tous les médias à la réaction contre le Système. Réaction étouffée dans l’œuf avant même d’avoir vu le jour.
Pour ne prendre exemple que de la seule France, aucun recours, rien ne se lève à l’horizon sinon la parodie de l’opposition contrôlée. Le Malin bat les cartes au nez du badaud, et le badaud, hypnotisé, gobe le bonneteau.
En octobre 1917, les bolcheviks, prenant le pouvoir, ont saisi Petrograd, l’ont comme pendue à un crochet et l’ont écorchée de sa civilisation… relatait Albert Londres dans « La Russie des Soviets » (A. Londres Câbles & Reportages, éditions Arléa, 2007)
Eh bien aujourd’hui, en 2020, tout laisse présager que c'est par la tyrannie sanitaire internationale au pouvoir, qui déroule un tapis rouge au totalitarisme mondial, que les peuples écorchés vont perdre leurs civilisations. La tyrannie sanitaire est une lèpre, c’est la Mérule qui ronge le bois de la vie, nous y sommes… Nous en relèverons-nous ?
« … J’entends déjà tomber avec des chocs funèbres
Le bois retentissant sur le pavé des cours.
…/…
J’écoute en frémissant chaque bûche qui tombe ;
L’échafaud qu’on bâtit n’a pas d’écho plus sourd. »
(Charles Baudelaire, Chant d’automne)
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20/02/2012
LA FONTAINE DE SANG
A la faveur d’une affaire qui n’en est pas une —l’information faite récemment par la « fille de son père » sur l’abattage rituel en Ile de France— j’en profite pour dire combien me répugne ce type de pratiques, ceux qui les mettent en œuvre, et par extension toute la chaîne de distribution halal et casher. On observera que je suis sur le chapitre, moins réducteur que « la fille de son père » qui me semble-t-il, ne visait que la tradition halal, on se demande pourquoi.
Tradition ? parlons en. Au sujet de l’abattage halal notamment, où est-il prescrit dans le Coran qu’il faille égorger d’une oreille à l’autre les animaux de boucherie pour les consommer ? Ce ne sont que pratiques d’usage, dues à une interprétation abusive du texte qui font aujourd’hui force de loi. Il n’en va pas de même de l’abattage casher qui relève, lui, d’un code scrupuleusement appliqué au risque d’offenser son dieu jaloux. N’importe, l’un comme l’autre ne sont rien moins que l’expression d’une barbarie à visage humain appliquée sans restriction à nos frères les animaux dans d’intolérables conditions de souffrance. Il faut, sur le sujet, rappeler que les victimes ne sont pas anesthésiées et que leur mort, si brève soit-elle, leur inflige des douleurs qu’on a du mal à imaginer et que seuls parmi les humains, ceux rescapés d’une tentative d’égorgement (s’il s’en trouve) pourraient être en mesure d’apprécier.
Trop d’animaux sont abattus chaque année en France (plus d’un milliard cent millions !), beaucoup trop et dans des conditions épouvantables de transport, d’attente, de promiscuité et d’abattage. Jamais autant de fontaines de sang n’ont abreuvé et enrichi ceux qui pataugent dedans : éleveurs, intermédiaires, distributeurs, enfin toute la clique des maquignons. C’est l’un des marchés les plus lucratifs et cela, uniquement à cause de la demande —orchestrée par une publicité sans foi ni loi— de consommateurs acéphales, abrutis jusqu’à l’os, qui creusent leurs tombes avec leurs fourchettes carnassières, et dont je ne vais pas plaindre la disparition souvent prématurée qui somme toute, n’est que justice.
Disparition prématurée, parce que les méfaits d’une alimentation journellement carnée sont connus et archi connus qui profitent en premier lieu au vorace bisness médico-pharmaceutique en engendrant surcharge pondérale, infarctus, cancers etc… Ces pratiques carnassières témoignent, comme beaucoup d’autres, d’un irrespect total de la vie en général et des animaux en particulier. Si chacun réduisait sa consommation de viande de boucherie ne serait-ce qu’à un jour par semaine, on épargnerait le monstrueux gâchis programmé par le réseau qui en tire bénéfice, dans le même temps qu’on y gagnerait en espérance de vie.
Quant aux abattages rituels en France, il suffit tout bonnement d’en interdire la pratique sur le territoire comme l’ont fait nos amis des Pays-Bas, sans oublier de faire la chasse aux tueries clandestines de moutons de l’Aïd-el-kébir auxquels il arrive qu’on fasse prendre un bain de leur propre sang dans les baignoires des banlieues. C’est un vœux pieux, hélas, qui n’a aucune chance d’être exaucé. D’abord, parce que la classe dirigeante sodomisée des sous-chiens rampants est aux ordres ; ensuite parce que ceux qui sont pendus aux tétines du veau (en l’occurrence de la vache) d’or ne sont pas prêts de les lâcher; enfin parce qu’il n’y a pas de volonté populaire de mettre un terme à ce scandale qui comme beaucoup d’autres fait sourire les radios pourries du Système.
Las, las, las, « Animaux de tous les pays, unissez-vous ! »
« Et c’est ainsi qu’Allah est grand ! » aurait dit notre cher Vialatte et j’ajoute pour ma part « Yahvé aussi ! », tant qu’à faire…
Et je vous livre à propos ce petit texte de Charles BAUDELAIRE extrait de « Mon cœur mis à nu » :
« Il est impossible de parcourir une gazette quelconque, de n’importe quel jour ou quel mois ou quelle année, sans trouver à chaque ligne les signes de la perversité humaine la plus épouvantable, en même temps que l e s v a n t e r i e s les plus surprenantes de probité, de bonté, de charité, et les affirmations les plus effrontées relatives au progrès et à la civilisation.
Tout journal, de la première ligne à la dernière, n’est qu’un tissu d’horreurs. Guerres, crimes, vols, impudicités, tortures, crimes des princes, crimes des nations, crimes des particuliers, une ivresse d’atrocité universelle.
Et c’est de ce dégoûtant apéritif que l’homme civilisé accompagne son repas de chaque matin. Tout, en ce monde, sue le crime : le journal, la muraille et le visage de l’homme.
Je ne comprends pas qu’une main pure puisse toucher un journal sans une convulsion de dégoût. »
16:40 Publié dans Chroniques du temps présent | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : fontaine, sang, abattage, rituel, halal, casher, code, animaux, souffrance, égorger, eleveurs, distributeurs, maquignons, vorace, carnassières, aïd-el-kébir, chasse, pays-bas, vache, système, baudelaire, coeur, gazette, progrès, journal
01/12/2011
L'EMPRISE
Tout pouvoir est despotique. Le plus obscur d’entre eux, la démocratie, à l’observer de près, constitue peut-être le fleuron des totalitarismes. Et cela, seuls les anarchistes semblent l’avoir compris. Ils ont bien vu que la caractéristique des gouvernements des démocraties parlementaires résidait dans leur esprit de système et la dérive de leurs institutions. Leur « meilleur des mondes » ne sera jamais qu’un enfer pavé de bonnes intentions et assurément l’un des plus répressifs.
Souvenons-nous des démocrates de 89 ! Et des démocraties dites populaires de la fin du XXe siècle, donc ! Comment qu’elles prirent racines les mignonnes! Comment qu’elles furent arrosées de sang frais jusqu’à saturation ! Ah ! les salopes ! Ces pourvoyeuses de profiteurs et tyranniques assassins qui sablaient le champagne en toge prétexte sur les cadavres de la plèbe !
Grands démocrates...
A considérer le siècle commençant, monstre ruminant la fin des nations qu’il n’en finit pas d’avaler, à considérer plus particulièrement l’Europe occidentale et les USA ce « modèle » de société avancée et de civilisation, leurs politiciens véreux et leurs épigones tous plus malfaisants et corrompus les uns que les autre, on est en droit de se demander si le suffrage dit « universel » dont ils tirent légitimité est encore le meilleur système pour parer au pire ! Rien n’est moins sûr… En laissant croire au peuple (quel peuple ?) qu’on lui donne le choix, qu’en lui permettant de s’exprimer par les urnes il reste en définitive le seul décideur, on le berne, on bafoue le contrat social et il se retrouve en définitive gros-Jean comme devant. Le curieux dans cette affaire c’est qu’il en redemande, le peuple ! Ah ! il n’est pas mûr, certainement, pour taper un bon coup du poing sur la table ! pour dire « Ça suffit ! tirons la chasse ! ».
Pour s’arroger le droit de balayer, et définitivement devant sa porte les scories de la sociale démocratie (ou de la démocratie sociale comme on voudra) et du libéralisme débridé, il faut en vouloir, se dire qu’on est encore un homme, qu’on n’attend pas l’aumône pour s’offrir une paire de couilles. Mais voilà, il est retourné, le peuple, à une forme de servitude pire qu’en les temps anciens —je veux dire de féodalité— où il restait aux croquants assez de ressort, c’est-à-dire de courage, pour emmancher les faux et les couteaux de pressoir histoire d’en découdre avec l’affameur...
L’asservissement contemporain est autrement pernicieux, bien plus insidieux que l’ancien, en cela qu’il est « volontaire ». Par conséquent, force est d’admettre aujourd’hui que le peuple s’est aliéné dans une servitude volontaire. Alors évidemment, dans ces cas-là, c’est miracle s’il se décide à secouer ses puces ! et s’il se trouve encore quelqu’un d’assez libre et courageux pour l’inciter à le faire !
L'Opérateur céphalique
Mais de quel peuple s’agit-il au fait ? Peut-on légitimement, aujourd’hui parler de « peuple » ? Non. Et pourquoi ? Parce que les émules du Père Lustucru, comme autant d’habiles opérateurs céphaliques, en lui martelant la tête sur l’enclume de la société marchande l’ont décervelé. Ils ont transformé à coup de matraquage réitéré ce peuple, ce tiers-état naguère respectable, en masses non plus laborieuses mais « consuméristes ». Il ne faut donc, en toute objectivité, plus parler de peuple, mais de masses consuméristes. Tout comme à l’évidence il ne faut plus parler de « salaire » mais de « pouvoir d’achat ». C’est le système du gavage de l’oie.
Ça marche tant qu’il y a de la graine, autrement dit tant que le troupeau peut remplir les cadies et les réservoirs. Ça peut très vite s’enrayer à supposer qu’il y ait une paille dans l’engrenage, disons, de la chaîne alimentaire…
A ce propos, et puisque tout tourne autour des « biens » de consommation (lesquels soit dit en passant sont le plus souvent des maux), observons comment le « système » (peut-on le nommer autrement ?) a su verrouiller l’aliénation en inversant le signifiant chez le lampiste taillable et corvéable qu’il gouverne et conduit à l’abattoir.
Métropolis, Fritz Lang
Personne mieux que Georges Orwell n’a su exprimer la situation qui est à présent la nôtre, aussi bien qu’il ne l’a fait dans son chef d’œuvre « 1984 », en s’appuyant sur la « novlangue ». C’est une arme redoutable la novlangue ! Qui réussit sans peine à nous faire prendre St Ouen pour Cythère ou les vessies pour les lanternes pour peu qu’on s’y laisse prendre. En ces temps de grande obscurité, elle fonctionne à merveille la novlangue. On notera à ce propos qu’entre elle et le langage châtré de la « political correctness » c’est pacte de larrons en foire. Servi par la mentalité « bisounours » qui le brosse dans le sens du poil, il semble que le système ait encore de beaux jours devant lui !
La mentalité bisournours en effet, d’une façon générale, et a priori, dans le coupable veut voir la victime. On connaît la musique ! Et en allant jusqu’au bout, c’est la victime qui devient coupable, tout comme le laid devient beau chez le Bobo. La victime, n’était-elle pas, par sa seule présence sur les lieux du drame une provocation ? un « appel au viol » ? N’a-t-elle point incité inconsciemment, certes, au passage à l’acte d’un « agresseur » victime d’un monde déboussolé ? D’un innocent égaré par l’exigence d’une jouissance immédiate, que la faiblesse seule et le conditionnement social poussèrent dans le moment à la satisfaction de sens sans cesse harcelés ?
Cette bisounourserie bling-bling, chez laquelle l’inversion des valeurs est de règle, n’est qu’une des variantes du snobisme intellectuel cher aux Bobos. Elle se montre aux vernissages de la jet society comme sur les plateaux de télévision, dans les festivals et les réceptions plus ou moins mondaines à seules fins de lécher les pompes du système. Elle y parvient. Et au point où nous en sommes rendus, il n’est pas sûr qu’elle ne finisse par reléguer dans les soupentes du Louvre, toutes les œuvres majeures pour les remplacer par les divagations et les impostures de lard contemporain qui, comme chacun sait, rapporte gros à ses maquignons. C’est la même chose en politique, avec toutefois un temps d’avance pour les marchands du temple. Cet état d’esprit néo-conservateur prépare le melting-pot universel où tout le monde sera beau métissé et gentil. Il entend régir —et régira si rien ne l’arrête— le « village mondial », en travelling, sur fond branché de parc d’attraction.
L'Amérique d'aujourd'hui: NEOCON...
... et celle d'hier: VIEUX SAGE (Chief White Man, Kiowa Apache)
Au fond de mon âme, comme dans la chanson de Serge Lama, j’entends monter le son du tam-tam…
Et puisqu’il est question de chanson, il me souvient d’une, pas si lointaine, de François Béranger : « Tranche de vie ». Ça commençait comme ça, prometteur :
« Je suis né dans un p’tit village
Qu’a un nom pas du tout commun,
Bien sûr entouré de bocage
C’est le village de Saint Martin… »
Chanson populaire comme on n’en entend plus guère par chanteur populaire parce que « du peuple », comme on n’en voit plus guère. Mais hélas, en dépit de ses talents, François Béranger comme beaucoup de gens de talents d’ailleurs, croyait aux « Droits de l’homme » et à « l’Internationale »… encore des histoires ! Et dans un sens, ces purs là aussi ont leur part de responsabilité dans la débâcle, car ç’en est une et sérieuse qui s’annonce sur fond de guerre de religion.
Le village mondial ne s’appellera jamais Saint-Martin… dommage.
On en recausera, si on a l’occasion…
Lu sur le Web :
Inversion des valeurs : lettre d'une mère à une autre mère, après le journal télévisé de RTP1 (Portugal). (Info ou intox ? Se non è vero è ben trovato ! )
Chère madame,
J'ai vu votre protestation énergique devant les caméras de télévision contre le transfert de votre fils de la prison de Porto à la prison de Lisbonne. Je vous ai entendue vous plaindre de la distance qui vous sépare désormais de votre fils et des difficultés que vous avez à vous déplacer pour lui rendre visite. J'ai aussi vu toute la couverture médiatique faite par les journalistes et reporters sur les autres mères dans le même cas que vous et qui sont défendues par divers organismes pour la défense des droits de l'homme, etc.
Moi aussi je suis une mère et je peux comprendre vos protestations et votre mécontentement. Je veux me joindre à votre combat car, comme vous le verrez, il y a aussi une grande distance qui me sépare de mon fils. Je travaille mais gagne peu et j'ai les même difficultés financières pour le visiter. Avec beaucoup de sacrifices, je ne peux lui rendre visite que le dimanche car je travaille tous les jours de la semaine et aussi le samedi et j'ai également d'autres obligations familiales avec mes autres enfants.
Au cas où vous n'auriez pas encore compris, je suis la mère du jeune que votre fils a assassiné cruellement dans la station service où il travaillait de nuit pour pouvoir payer ses études et aider sa famille. J'irai lui rendre visite dimanche prochain. Pendant que vous prendrez votre fils dans vos bras et que vous l'embrasserez, moi je déposerai quelques fleurs sur sa modeste tombe dans le cimetière de la ville. Ah, j'oubliais. vous pouvez être rassurée, l'état se charge de me retirer une partie de mon maigre salaire pour payer le nouveau matelas de votre fils puisqu'il a brûlé les 2 précédents dans la prison où il purge sa peine pour le crime odieux qu'il a commis. Pour terminer, toujours comme mère, je demande à tout le monde de faire circuler mon courrier, si intime qu'il soit. nous parviendrons ainsi peut-être à arrêter cette inversion des valeurs humaines.
22:23 Publié dans Chroniques du temps présent | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pouvoir, démocratie, système, populaire, plèbe, usa, peuple, féodalité, jacquerie, opérateur céphalique, lustucru, consumériste, oie, engrenage, abattoir, signifiant, lampiste, bisounours, bobos, novlangue, néocons, imposture, attraction, lama, béranger, lisbonne, cimetière