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09/11/2018

RETOUR A KORSOR

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Céline devant Fanehuset

Céline, je ne suis pas le premier à m’être aventuré sur ses traces, à Korsor où il fut en exil. Je ne serai sûrement pas le dernier. Mais que ceux qui veulent découvrir les lieux ne tardent pas parce que le temps, qui transforme et ronge les choses, lentement fait son affaire.

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C’est à Klaskovgaard, domaine situé à 7 km au sud est du centre de Korsor qu’il faut se rendre, suivre la trace… C’est là que Maître Thorvald Mikkelsen hébergea le couple du 19 mai 1948 au 30 juin 1951. Il mit à la disposition de Céline et de son épouse deux maisons situées aux abords de la sienne, toutes deux en nature de chaumières comme la tradition les a conservées au Danemark. La première, Skovly  « à l’abri de la forêt », relativement cossue si on la compare à la seconde est aussi la plus proche de la route. L’autre, Fanehuset « la maison du drapeau », posée quasi en bordure de mer sur le plateau, domine le belt dont elle n’est séparée que par un dénivelé colonisé par la végétation, en bordure du bois. Cent mètres à peine séparent Fanehuset de la mer où Lucette venait se baigner.

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le belt

Le séjour de Céline et son épouse à Korsor est connu grâce aux témoignages des amis et personnalités qui leur ont rendu visite, pour certains à plusieurs reprises durant ces trois années, et par les danois de proximité, l’avocat Mikkelsen leur hébergeur, mais aussi Knud Otterstrom le pharmacien ainsi que le libraire Mogens Zachariassen. Il faut ajouter à ces témoignages la volumineuse correspondance (plus de 4000 lettres) que Céline expédia à ses connaissances le temps que dura son exil au bord de la Baltique. Tous, ils donnent une idée de ce que fut ce séjour obligé.

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Skovly

A son arrivée à Klarskovgaard au mois de mai, Céline trouve la maison (Skovly) « rustique mais confortable », la mer « pas vilaine »… En l’hiver venu, c’est une autre affaire ! bien vite il déchante : « landes désertiques battues par les vents polaires… chaumières proches de la cabane à cochons. »

Il y prendra son mal en patience. Qu’y faire d’autre ?

On peut penser que les visites d’amis et de personnalités qu’il y reçu - elles furent régulières sinon nombreuses - le sortirent de sa torpeur, l’enchantèrent, ou l’agacèrent selon.

Quelques sorties pour Copenhague de courte durée, voire de simple aller retour rompirent la monotonie de cette « villégiature » de conséquence, encore furent elles dictées par les nécessitées administratives ou médicales.

A Claude Duneton, je disais combien son « Bal à Korsor » m’avait donné envie d’y aller voir de près. C’est fait.

Le 2 juillet dernier, faisant halte à Korsor de retour de Suède, je pris en direction de l’est Skovvej. A la sortie de la ville, sitôt passé la grande forêt, on tourne à droite après le terrain de camping. Par Korsor Lystskov, qui traverse les bois sous des arbres centenaires, on arrive à Klarskovgaard en terre célinienne…

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Chemin dans la forêt

La première maison au milieu du bois, c’est une halte forestière aujourd’hui occupée par une auberge (fermée), une grande salle de réunion qui tient d’avantage de l’auberge de jeunesse que de l’hôtel trois étoiles installé plus loin, après Skovly.

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C’est dans cette maison de bois au milieu de la clairière que Lucette venait exercer son art, plus à l’aise que sous le toit de Skovly. Le chemin est aujourd’hui goudronné, il ne devait pas l’être à l’époque.

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J’ai laissé là la voiture pour arriver à pied à Skovly. C’est elle « à l’abri de la forêt » qu’on découvre en premier, nichée en tête d’un petit vallon qui court sous le bois en façon de ravine.

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La maison est entretenue, habitée par des vacanciers ou plutôt des sédentaires car il y a une boîte à lettres à l’entrée du chemin avec un nom « Jensen »… Des Jensen, au Danemark il y en va comme des Dupont en France, ils sont nombreux. Deux voitures et une caravane ne m’incitèrent pas à aller plus avant… Je fis le tour par le plateau, l’ancien verger, pour contourner Skovly et filer tout droit en direction de Fanehuset que Céline occupa les mois d’été. Par chance, il n’y avait personne à part des oiseaux et des écureuils. La « maison du drapeau » ou celle du diable eut à ce qu’on raconte un passé sanglant, quelque assassinat y fut commis au temps ou cheminaient en bord de belt les contrebandiers.

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Fanehuset

On imagine Céline dans cette « masure au bord de la mer, sans eau, sans gaz, sans lumière, croulante… » comme il l’écrivait à son ami Monnier.

Croulante aujourd’hui, elle le paraît autant qu’abandonnée. Elle penche du côté où la pousse le vent. Heureusement le chaume est en place qui la maintient hors d’eau, mais des agrafes faitières sont arrachées. L’enduit, par endroits est soufflé, des bois de la structure pourrissent, les badigeons s’écaillent et s’effritent. Sur l’arrière et du côté de la forêt, une sorte de petit hangar, réserve pour le bois y est accolé.

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Fanehuset

Par les carreaux, l’intérieur est à l’image du dehors. Des toiles d’araignées, les seules habitantes avec probablement les souris, tombent en draperies des plafonds ou tapissent les murs.

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Intérieur Fanehuset

C’est ainsi qu’il faut encore voir Fanehuset, sans rien d’autre que le souvenir de celui et quel ! qui un temps l’habitat. C’est un privilège que je n’ai pas eu pour Skovly. Peut-être aurais-je dû cogner à la porte, demander ? Tous les danois parlent anglais. Je ne l’ai pas fait. Peur de déranger ? Pas seulement. Discrétion. N’importe, ce que je cherchais, je l’ai trouvé à Fanehuset et sans interférences aucunes que les seuls bruits de la forêt, du vent et de la mer.

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A Fanehuset, le temps s’est arrêté. Mieux, il est revenu en kaléidoscope associer dans ma tête des souvenirs anciens tels le pavé de le villa de Meudon ou la montée de la ruelle aux Bœufs à la lande de Fanehuset. Ici, comme là, Céline a foulé le sol, il est venu, il s’en est allé, il a tourné en rond, avec ses chiens, avec ses chats, avec ses oiseaux. Il ne faut pas avoir beaucoup d’imagination pour sentir la présence de personnages de cette trempe, il suffit d’en être familier ; elle s’inscrit dans le paysage comme celui-ci sur la plaque argentique d’une chambre noire.

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Retour à Skovly par la hêtraie peuplé d’arbres magnifiques où courent les écureuils.

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Nous poussons jusqu’au domaine un peu plus loin, la maison de maître et celle du régisseur ainsi que celle des hôtes sont toujours là. Entre elles et Skovly, on a construit un hôtel de luxe tout en longueur avec salles de congrès etc…. On imagine les propos de Céline devant cette débauche d’espaces « culturels » et médiatiques propices à d’interminables « blablas » comme sait les tenir la société du spectacle sur le sexe des anges, les interrogations sur le vivre ensemble, ou la citoyenneté mondialement partagée.

Et tout à côté cependant – et pour combien de temps encore – demeure Fanehuset dernier vestige de l’écrivain disparu. Oui, pour combien de temps encore ?

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Fanehuset, amorce du chemin qui descend au belt

 

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Au bout du chemin, la mer...

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Storebelt

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Immeubles à Korsor

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Le port

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Un ami fidèle

Céline et Lucette quittèrent Korsor le 30 juin 1951 après avoir adressé au directeur du "Korsor Avis", journal local, une lettre écrite le 28. En voici un extrait: " Au moment où nous allons quitter, ma femme et moi, la jolie ville de Korsor, je vous prie de croire que ce n'est pas sans tristesse que nous nous éloignons de ces lieux où nous avons reçu le plus aimable, le plus humain, le plus délicat des accueils (...) Nous penserons toujours à Korsor avec plaisir."

ORIENTATIONS: Tous les ouvrages parus sur la période danoise. Les céliniens les connaissent.

Nous retiendrons plus particulièrement :

- Helga Pedersen " le Danemark a-t-il sauvé Céline", Plon 1975

- David Alliot François Marchetti "Céline au Danemark" Le Rocher, 2008

- Claude Duneton "Bal à Korsor", Grasset et Livre de Poche

Et parmi les sites l'incontournable Céline en Phrases de Michel Mouls, le Bulletin célinien de Marc Laudelout, le petit célinien de Matthias Gadret.  

 

09/03/2012

FILLON A FAILLI

 

Comment se déculotte un Premier Ministre ? C’est bien simple : sous la pression (qui cache la menace) d’organisations qui font l’opinion.

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source photo:  20minutes.fr

Fillon a donc failli par le fondement au devoir qui lui incombait de mettre un terme à la souffrance animale en demandant expressément de procéder à l’ étourdissement des bêtes avant leur égorgement rituel, ainsi que l’exigent la loi de la République et la Déclaration universelle des droits de l’animal dans l’alinéa 2 de son article 3 :

« Si la mise à mort d’un animal est nécessaire, elle doit être instantanée, indolore et non génératrice d’angoisse. »

Sitôt gain de cause acquis comme il se doit par le chantage à la persécution (système ayant fait ses preuves), le grand rabbin de France et le président du consistoire central, en bons fils de Yahvé et le président du conseil français du culte musulman accompagné du recteur de la grande mosquée de Paris, en bons disciples de Mahomet, pourront s’en retourner contents chacun chez soi, quoi qu’ ils entendent demeurer, selon leurs propres déclarations : « vigilants » !

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Diable, c’est qu’il faut veiller à ce que la Bête qui dort dans le sein des goys et des infidèles ne se réveille de sa torpeur ! Sur ce dernier point qu’ils se rassurent, sa léthargie semble profonde à la Bête hélas, tant cet aréopage de beaux messieurs s’ arrange depuis des lustres à l’étourdir profondément en lui distillant telle narcose de leur cru qu’ils se refusent en retour à appliquer aux victimes de leurs boucheries...

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source photo: seneweb.com

A cette dérobade de Monsieur Fillon, Madame Dati ajoute ses commentaires : en vertu de quels principes appartiendrait-il à Fillon de se mêler des affaires de religion ? On se le demande. C’est aux clercs de la religion du livre qu’elles incombent ces affaires ; eux seuls doivent veiller à faire respecter les lois vétérotestamentaires d’un côté et coraniques de l’autre, ces dernières accommodées à la sauce de telle ou telle fatwa du jour. Il est pourtant écrit quelque part dans le Coran qu’on se doit d’épargner la souffrance aux animaux et que la compassion n’était pas étrangère au Prophète il me semble…

Alors qu’attendent nos chers députés pour faire respecter la loi ? L’absence d’empathie qu’ils montrent envers la souffrance animale en dit long sur leur asservissement et leurs cœurs de navets ! Et pourtant, ce qui s’applique en Suède, en Norvège ou en Suisse pourrait se faire en France ; c’est affaire de volonté et de détermination. Mais comme nos chers représentants en sont dépourvus et que l’Union Mafieuse des Pourris et des Salopard de l’ oligarchie ultra libérale des né-cons de l’hexagone passe son temps à se lécher le cul ou à jaboter dans la ciguë selon, les défenseurs des animaux n’ont rien à attendre d’elle.

Il a fallu que la « fille de son père » balance ce pavé dans la mare —et c’est tant mieux— pour que les éclaboussures de sang frais en l’occurrence, arrosent tout le monde.

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On découvre cette saloperie d’égorgement comme s’il s’agissait d’une nouveauté ! Mais nom d’un chien ça remonte à la nuit des temps ces pratiques barbares dites « rituelles «  ! Ça témoigne de l’obscurantisme que vingt siècles de monothéisme anthropocentriste ont infligé aux croyants en recouvrant d’une chape de plomb leurs consciences individuelles.

Il s’est trouvé pourtant des Sages pour dénoncer ce crime, à commencer par PYTHAGORE, que fait parler OVIDE dans ses « Métamorphoses » :

« Comme on se prépare à verser cruellement le sang humain, lorsqu’on enfonce le couteau dans la gorge d’une génisse et qu’on est sourd à ses mugissements ! Ah ! Quand un homme peut immoler un chevreau, malgré ses cris semblables aux vagissements de l’enfant, ou se repaître de l’oiseau nourri par ses mains, que lui manque-t-il pour arriver jusqu’au forfait ? »

Et plus tardivement, voici ce qu’écrivait le Néerlandais Bernard MANDEVILLE  dans sa Fable des Abeilles, en 1714:

« Pour être ému par la pitié, il faut que les symptômes de la misère frappent immédiatement nos sens. (…) Mais il y a des animaux plus parfaits, tels que sont la brebis et le bœuf, dont le cœur, le cerveau et les nerfs diffèrent très peu des nôtres. (…) Il m’est impossible de concevoir comment un homme, qui n’est pas endurci dans le sang et dans le carnage, peut voir sans peine la mort violente et les longues angoisses de ces innocents animaux. (…) Peut-on, sans être touché de compassion, se représenter un bœuf déjà grand, quoiqu’encore jeune, renversé et tout étourdi d’un dizaine de grands coups qu’il a reçu d son bourreau ? Sa tête armée est liée avec des cordes contre la terre. On lui fait au gosier une plaie large et profonde. Quel mortel peut entendre sans compassion ses douloureux mugissements, interrompus par le sang qui coule à grands flots ? »

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Arthur SCHOPENHAUER dénonce la réification de l’animal (Descartes=animaux-machines) et la morale du christianisme « qui n’a nul égard pour les bêtes : c’est en elle un vice, et il vaut mieux l’avouer que l’éterniser… »

Combien de zoophobes encensés pour un FRANÇOIS d’ ASSISE ?

En dépit des efforts de Peter SINGER, des antispécistes et des amis et défenseurs des animaux, force est d’admettre qu’on n’a pas beaucoup avancé puisqu’on en est toujours rendu, en 2012, à devoir s’ incliner sous le joug de religions qui n’ont rien perdu de leur arrogance ni de leur prétention à vouloir imposer par le chantage —à défaut de pouvoir le faire par la force— leur vision du monde et leur pratiques sadiques à ceux qui ne les partagent pas. C’est donc, dans le même temps qu’une atteinte à la vie tout court, une atteinte à la liberté individuelle.

Il faut admettre une fois pour toutes, comme l’écrit si bien Milan KUNDERA dans « L’insoutenable légèreté de l’être » que « La vraie bonté de l’homme ne peut se manifester en toute pureté et en toute liberté qu’à l’égard de ceux qui ne représentent aucune force. Le véritable test moral de l’humanité (le plus radical, qui se situe à un niveau si profond qu’il échappe à notre regard), ce sont ses relations avec ceux qui sont à sa merci : les animaux. Et c’est ici que s’est produite la faillite fondamentale de l’homme, si fondamentale que toute les autres en découlent. »

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Et plus loin, il poursuit en évoquant le geste de compassion de Nietzsche qui se jette en sanglots au cou d’un cheval frappé à coups de fouet par son cocher à Turin :

« Ça se passait en 1889 et Nietzsche s’était déjà éloigné, lui aussi, des hommes. Autrement dit : c’est précisément à ce moment-là que s’est déclarée sa maladie mentale. Mais selon moi, c’est bien là ce qui donne à son geste sa profonde signification. Nietzsche était venu demander au cheval pardon pour Descartes. Sa folie (donc son divorce d’avec l’humanité) commence à l’instant où il pleure sur le cheval.

Et c’est ce Nietzsche-là que j’aime, de même que j’aime Tereza, qui caresse sur ses genoux la tête d’un chien mortellement malade. Je les vois tous deux côte à côte : ils s’écartent tous deux de la route où l’humanité, « maître et possesseur de la nature », poursuit sa marche en avant. »

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 « Les hommes mériteront la Paix lorsqu’ils cesseront de vivre sur un fleuve de sang de bêtes innocentes. » (Paul DU BREUIL, Plaidoyer pour nos amies les bêtes, Paris, Panharmonie 1968)

Autrement dit : tant qu’on égorgera l’agneau, il y aura des guerres…

Orientations de lecture:

Tous les extraits de textes on été tirés de l'ouvrage de Jean-Baptiste Jeangène Vilmer paru aux PUF (2011): "Anthologie d'éthique animale"

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On lira également avec profit les deux ouvrages suivants:

 

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"Un ensemble édifiant, pour contribuer à la réflexion engagée sur le statut de la nature dans le monde d'aujourd'hui."

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