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13/12/2011

RETOUR A BEAUNE

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A Beaune est associé le nom des remarquables hospices de l’Hôtel Dieu et celui de leurs prestigieux vignobles. C’est aux libéralités de Nicolas Rolin et de son épouse Guigone de Salins qu’on doit ce patrimoine hospitalier remarquable classé monument historique en 1862. Nicolas Rolin (1376-1462), chancelier du Duc de Bourgogne Philippe le Bon, fit édifier l’Hôtel Dieu au XVe siècle en 1443, à seules fins d’y soigner les pauvres et les indigents. En janvier 1452, l’hôpital reçoit son premier malade et ne cessera d’en recevoir jusqu’au XXe siècle, confiés aux bons soins des Sœurs Hospitalières de Beaune (ordre fondé en 1459).

Les hospices regroupent plusieurs bâtiments édifiés autour de trois cours sur d’importantes caves dans lesquelles sont entreposés les grands crus de leurs 60 hectares de vignes (côtes de Beaune et côtes de Nuits). C’est en effet grâce à la vigne que cet établissement de charité a pu fonctionner sans interruption pendant 500 ans ; c’est grâce à elle qu’il a pu être entretenu et restauré. C’est toujours grâce à elle qu’il peut assurer aux 400 000 visiteurs qui se pressent chaque année à ses portes un accueil et une visite de qualité.

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L’architecture de cet ensemble bâti exceptionnel est demeurée telle —ou à peu près— de ce qu’elle était à l’achèvement de sa construction. Les tuiles plates vernissées, aux couleurs rouge, brune, verte et jaune, typiques de la tradition bourguignonne, couvrent toujours une partie de ses toits. Simplement, et on le comprendra, ce ne sont plus celles d’origine, elles ont été remplacées entre 1902 et 1907 par l’architecte Sauvageot. La grande salle, et la flèche qui la couronne sont restées fidèles à l’ardoise, dans la tradition flamande.

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Au milieu de la cour principale revêtue de pavés s’ouvre la bouche monumentale d’un puits gothique.

Ici, tout mérite qu’on s’attarde à le détailler, à l’extérieur comme au-dedans. Mais le plus surprenant est assurément la grande salle de 50 mètres de long, 14 de large et 16 de hauteur dans laquelle deux suites de lits pouvaient accueillir un grand nombre de malades à raison de deux pour chaque couche accompagnée d’un mobilier sommaire composé d’un coffre et d’un chevet.

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C’est au gendre de Violet le Duc que l’on doit la reconstitution de ce mobilier, en 1875.

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Dépouillés de leur décor d’origine, les murs restent austères, mais la charpente en carène de navire aux poutres décorées est une splendeur.

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Caractéristiques de l’art médiéval, les engoulants mangent les têtes des entrais de section octogonale, chargés de sentences et de décors à l’ocre naturel et au bleu marial ; des têtes grotesques les accompagnent, ainsi que les imagiers du moyen âge se plaisaient à les faire.   A l’extrémité de cette salle, la chapelle décorée à l’origine par le triptyque de Rogier van der Weyden, abrite le tombeau de Guigone de Salins décédée en 1470.

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Partout, au sol comme après les murs, et jusque sur les solives des charpentes, on peut voir les décors voulus par Nicolas Rolin en hommage à son épouse, la seule dame de ses pensées : la tour, les clefs, l’oiseau, l’étoile et la devise « Seulle ». Tu es ma seule étoile…

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A plus haut sens, et notant que dans « Seulle » il y a « elle su », j’y verrais assez ce message à peine crypté : « Seulle, elle su libérer (la clef) par l’amour (l’étoile), l’âme (l’oiseau) du corps (la tour). L’oiseau se tient sur un rameau qui ressemble quelque peu aux vaisseaux d’un cœur. L’amour, la mort, l’a-mor unissent les époux ainsi que le confirme le monogramme aux initiales entrelacées.

De la grande salle, on passe à la salle Saint Hugues richement décorée mais aux dimensions plus modestes, destinée à accueillir les malades aisés. Ici, les muséographes ont mis en scène, dans une ambiance qui pouvait être celle de l’Hôtel Dieu au temps de son activité, le personnel hospitalier et ses malades.

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Accrochés aux murs de la salle Saint Nicolas, blanchis à la chaux sous un haut plafond au solivage à la française, on peut lire les sentences et recommandations à l’intention des moribonds, véritable « ars moriendi » en façon de consolation.

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Sous cette salle, et servant d’égout aux eaux usées coule la Bouzaise qui se montre au travers d’un vitrage ménagé dans le dallage.

La cuisine répond aux exigences du lieu. Et pour nourrir son grand nombre de patients sans compter le personnel de la communauté, la cheminée monumentale équipée de son tourne broche automatisé en 1698 est à la hauteur de ce qu’on devait en attendre, ainsi que le sont les fourneaux, leurs robinets à col de cygne, et la batterie des cuivres suspendus aux servantes au dessus des lourdes tables et des buffets.

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L’apothicairerie, qui sépare la cuisine de la salle Saint Nicolas, n’a rien à lui envier tant elle aligne de bocaux en verre ou en faïence dans ses placards vitrés.

 

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On aura remarqué, passant d’une salle à l’autre des détails témoignant d’un savoir faire artisanal maîtrisé : tel congé prismatique dans l’embrasure d’une fenêtre, tel linteau en accolade typique du XVe siècle au-dessus d’une porte, telle menuiserie passée à l’ocre rouge, tel décor peint, tels traitements de sols…

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Et bien sûr on s’attardera, quand enfin on l’aura en face de soi, à détailler le chef d’œuvre  de van der Weyden représentant sur les panneaux extérieurs de son triptyque les deux donateurs : Nicolas Rolin et Guigone de Salins.

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Et puisqu’on est à Beaune pourquoi ne pas le dire ? Comment, quittant ces lieux chargés d’histoire et respectés dans leur intégrité, ne pas être surpris, ou plutôt irrité, par l’affront fait à nombre de façades anciennes du patrimoine urbain ?

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On mesure, ici comme ailleurs, combien la protection des abords des monuments historiques n’a guère de sens, combien elle est inefficace ou inapplicable et on en tire la conclusion que les architectes des bâtiments de France soit n’ont aucun pouvoir, soit n’ont aucune culture, car s’ils en avaient, jamais ils n’auraient admis qu’on massacre les façades classiques en les dépouillant de leur enduit à la chaux d’origine, pour mettre à jour leur squelette, le plus souvent rejointoyé au ciment. A l’inverse, tel autre immeuble cuirassé de béton, qui laisse encore deviner par la seule moulure de sa corniche qu’il fut autrefois appareillé comme les autres en pierre de Bourgogne, se trouve défiguré par le procédé opposé à celui appliqué aux précédents.

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Il faut ajouter à sa dégradation le balcon filant et sa rambarde, les menuiseries, enfin, le décor dans son ensemble. Tout, ici, insulte le patrimoine authentique en dérogeant au vocabulaire de l’architecture traditionnelle de la vieille ville.

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En parcourant les rues de Beaune (qui devrait être bourg d’exception) on mesure le mal fait et on voit combien, ici comme ailleurs, ces erreurs, hélàs, sont répétées… Elles témoignent de la faillite architecturale et urbaine de notre temps qui ne s’inscrit plus dans la continuité en même temps qu’elles sont le résultat de l’ignorance professionnelle qui en dit long sur l’absence de formation sérieuse aux techniques de restauration des métiers du bâtiment. Et ne parlons pas des maîtres d’ouvrage qui la plupart du temps n’y entendent rien, ainsi d’ailleurs que des élus, sans parler des préposés de l’administration auxquels on n’en demandera pas tant ! Ces erreurs se voient malheureusement partout, dans les plus reculés des villages, dans les bourgs de caractère, comme au cœur des villes d’art et d’histoire…

Existe-t-il un remède à la sottise et à l’ignorance ? Je me suis posé la question en quittant Beaune précisément au moment où, levant la tête, j’ai lu ceci, au fronton de cette lucarne : « HUMILITE et VERTU »

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Elle en dit long, elle aussi, sur ce que notre monde a perdu et qu’il continue de perdre…

06/11/2009

PENSEE DES MORTS


J’ai toujours vu novembre comme le mois des lamentations : les jours s’étiolent, le brouillard tombe (brumaire), le froid s’installe (frimaire), les chrysanthèmes s’amoncellent dans les cimetières… la Mort cogne à la porte

 

C’est la saison où tout tombe

Aux coups redoublés des vents ;

Un vent qui vient de la tombe

Moissonne aussi les vivants ;

Ils tombent alors par mille,P1030560A.jpg

Comme la plume inutile

Que l’aigle abandonne aux airs,

Lorsque des plumes nouvelles

Viennent réchauffer ses ailes

A l’approche des hivers.

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Ah ! quand les vents de l’automne

Sifflent dans les rameaux morts,

Quand le brin d’herbe frissonne,

Quand le pin rend ses accords,

Quand la cloche des ténèbres,

Balance ses glas funèbres,

La nuit, à travers les bois,

A chaque vent qui s’élève,

A chaque flot sur la grève,

Je dis : «  N’es-tu pas leur voix ? »

Alphonse de Lamartine, "Pensées des Morts", Harmonies Poétiques et Religieuses, 1830

 

La mort inspire, forcément, c’est même ce qui inspire le plus par l’avantage qu’elle a, sur les autres, d’être le plus grand des mystères. C’est pourquoi on ne saurait manquer l’occasion quand on l’a, de traverser l’enclos des morts, ne serait-ce que parce ce que l’œil attentif y trouvera toujours de quoi s’interroger sur sa condition qui n’est pas si éloignée de celle du veau qu’on mène aux abattoirs… A fouiller ce noir mystère on s’aperçoit assez vite que la seule issue possible consiste à tuer en nous l’idée même de la mort. En quoi le principe de Lavoisier peut nous aider :

 

« Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme »


Au Moyen Age existait un Ars Moriendi, diffusé à travers l’Europe à la faveur des grandes épidémies de peste. Partout la Mort, familière, entretenait avec les vivants des rapports de « sympathie » obligés et on lui rendait hommage dans les vitraux des cathédrales (Sainte marie de Lübeck), sur les fresques (Abbaye St Robert de la Chaise Dieu), sur les dalles des pierres tombales (Cathédrale de Courtrai). Les poètes chantaient sa toute puissance (Hélinand de Froidmont, Robert le Clerc d’Arras, Eustache Deschamps, François Villon) aussi bien que les artistes la représentaient à pied ou à cheval, infatigable moissonneuse (Albert Dürer, Hans Holbein, Lucas Cranach, Jacques Callot).

Et parce qu’on vivait dans sa confidence et que la dureté des temps portait à la considérer avec respect et à craindre son courroux, on rangeait soigneusement dans un trou du mur, le petit livre bleu du « Respit de la Mort » de Jehan Le Fèvre, ou d’autres textes similaires acheminés par le colporteur jusqu’au fond des campagnes…

L’idée de la mort a nourri le romantisme et inspiré les poètes de tous les temps et les écrivains. L’évoquer portait à s’entretenir avec elle, voire à l’implorer, ce que traduisent assez bien ces quelques vers du « Fléau » :


 

« Notre-Dame la Mort, toi qui te lèves,

Au battant de nos tambours,

Obéissante –et qui toujours-

Nous fut belle d’audace et de courage,

Notre-Dame la Mort, cesse ta rage,

Et daigne enfin nous voir et nous entendre

Puisqu’ils n’ont point appris, nos fils, à se défendre. »

 

Emile Verhaeren, "Le Fléau", Les Campagnes Hallucinées, 1893

 

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Jusqu’au XIXème siècle et naguère encore, existaient des pratiques, des rituels, des cérémonies et des gestes coutumiers que l’on faisait à l’égard des morts et que l’on ne fait plus guère aujourd’hui, dans nos sociétés « avancées ». Dans les sociétés dites traditionnelles, celles du moins qui subsistent encore -derniers vestiges de civilisations disparues- il en va autrement ; la règle s’est maintenue de considérer le défunt, non point comme un déchet, mais comme un membre à part entière du corps social, simplement parce que ce dernier à la différence de celui des sociétés marchandes, ne s’est pas tout à fait décomposé. Et c’est tellement vrai qu’on y honore toujours les défunts, qu’on les veille chez soi, dans leurs murs, dans le respect des trépassés, comme on le faisait hier encore…

On ne montre plus guère les morts de la famille aux enfants, on les cache… Le petit-fils n’embrasse plus la main crispée ou le front glacé du grand père passé de l’autre côté, mais il avale allégrement, ni plus ni moins qu’il le ferait d’une bande dessinée ou d’un jeu de rôle, les cruautés quotidiennes du petit écran : attentats, accidents, meurtres en tout genres et tortures raffinées…

Je me souviens du premier mort que j’ai vu quand j’étais petit, en l’occurrence c’était une morte, une voisine, l’épicière…

Dans sa chambre de l’étage au-dessus de l’épicerie où ses filles l’avaient disposée, elle reposait, le drap remonté sous le menton, ses deux mains potelées croisées sur sa poitrine. On lui avait arrangé ses cheveux en tresses qui lui faisaient comme une couronne sur la tête. Une couronne de sainte, c’est du moins ce que j’en ai retenu. Elle semblait dormir, paisible, dans la pénombre de la pièce qui sentait la naphtaline. C’était en juillet. Je m’en souviens à cause des mouches qui bourdonnaient dans la chaleur et aussi parce qu’on avait commenté ensemble le feu d’artifice depuis le fond du jardin, quelques jours avant qu’elle ne s’en aille.

Morte ou vivante je la trouvais pareille : gentille. On lui avait mis du coton dans le nez, allez savoir pourquoi ? En tout cas c’est la question que je m’étais posée… Quand elle me voyait rentrer chez elle, elle me donnait toujours une friandise, une de celles qui remplissaient jusqu’à la gueule les bocaux de verre alignés à côté du comptoir… Plus tard, quand j’ai découvert « Mort à Crédit », l’épicière, elle m’a fait penser à madame Bérenge… au chagrin…


 

« … Il est là dans l’odeur de la mort récente, l’incroyable aigre goût… Il vient d’éclore… Il est là… Il rôde… Il nous connaît, nous le connaissons à présent. Il ne s’en ira plus jamais. Il faut éteindre le feu dans la loge . A qui vais-je écrire ? Je n’ai plus personne. Plus un être pour recueillir doucement l’esprit gentil des morts…pour parler après ça plus doucement aux choses… courage pour soi tout seul ! »

 

Louis-Ferdinand Céline, "Mort à Crédit", 1936

 

Les morts ne sont pas tous dans les cimetières, il s’en faut, et depuis que le monde est monde le plus grand nombre gît sous les terreaux et l’on ne saura jamais qui ils furent ni ce qu’ils firent, tous les inconnus des grandes calamités et les anonymes moissonnés sur les champs de bataille. Quelle importance ? Ceux des cimetières témoignent pour eux :


 

« Prends garde à la douceur des choses,

Lorsque tu sens battre sans cause

Ton cœur trop lourd… »

 

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A l’heure où on se débarrasse des morts comme on se débarrasse des vieux qui passent directement de la maison de retraite ou de l’asile au funérarium et au crématorium ; à cette heure qui sonne le glas d’un certain art de vivre et de mourir, on chercherait vainement dans tout l’ attirail de bazar, le tape à l’oeil et la quincaillerie de prêt à porter funéraire, la beauté d’un simple tombeau… Partout l’expression de la vulgarité qui marque le siècle l’emporte et encourage les marbriers à n’extraire le granite ou le marbre des carrières que pour en tirer les horreurs qu’ on voit en l’espèce de caveaux. Et il se trouve de pauvres gens et des tocards pour encourager ce genre de négoce alors qu’on relègue à la décharge les vieilles concessions ! Admirez ces vieilles tombes, souvent faites d’une simple dalle gravée entourée ou non de sa grille à piques, d’une colonne portant sa croix, ou d'un fût tronqué sous des ifs, elles étaient rarement vulgaires.


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Mais il en va aujourd’hui des cimetières ceinturés de plaques en ciment ou d’agglomérés de béton, comme de la banlieue, comme des coeurs de ville, comme des campagnes… comme de tout. Ca n’est pas nouveau, simplement ça ne s’est jamais exprimé avec autant de brio ni autant de hargne ; c’est ainsi le signe du temps…

Ca s’appelle la décadence puisqu’il faut l’appeler par son nom…

Quelle importance me direz-vous, si tout lasse, tout passe, tout casse ?


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En ce mois des morts, méditons avec le poète John Gay (1685-1732), l’épitaphe qu’il fit graver sur sa tombe :

 


« La vie est une plaisanterie et tout concourt à le montrer. Cette idée m’est venue un jour ; mais à présent je le sais »