17/01/2012
17 JANVIER 1944
Petit clin d'oeil à Françoise HARDY, beau Capricorne ascendant Vierge, née à Paris le 17 janvier 1944. Nous n'avons pas oublié les chansons de ses débuts qui lui valurent le prix de l'Académie Charles Cros ; ni celles qui suivirent —souvent empreintes de la nostalgie d'un paradis perdu— véhiculant ses thèmes de prédilection: la fuite du temps, l'amitié, la solitude et bien sûr, l'inaccessible amour...
Françoise Hardy fut belle... et le demeure.
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18:26 Publié dans Portraits | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : françoise hardy, charles cros, nostalgie, amitié, amour, capricorne
10/01/2012
SACRES CASTORS !
(Dessin de Pierre JOUBERT)
Parus respectivement en mars et septembre de l’année 2011, les deux premiers albums de la « Patrouille des Castors » (qui doit en comprendre 7 en totalité) viennent enrichir la collection « l’Intégrale » dans laquelle les éditions Dupuis ont décidé de regrouper le meilleur des histoires parues dans Spirou.
Ces deux premiers albums de la Patrouille des Castors, dus au talent de Michel TACQ (illustrateur) et de Jean-Michel CHARLIER (scénariste), font suite aux quatre albums de l’intégrale de Gil Jourdan de Maurice TILLIEUX parus, eux-mêmes, dans la foulée des quatre albums des aventures de Johan et Pirlouit de Pierre CULLIFORD, alias PEYO.
Avec les Castors, l ‘inconnu, le mystère et l’aventure sont au rendez-vous. D’un trait sûr et agréable, Michel Tacq — qui signe « Mitacq »— campe ses personnages à partir de ses propres souvenirs de scout.
Michel Tacq, né près de Bruxelles le 10 juin 1927, intégra les « louveteaux » en 1939 et surtout les « routiers », (scouts âgés de plus de seize ans) entre 1944 et 1949. Doué depuis son plus jeune âge pour le dessin, encouragé par sa mère elle-même peintre, et très influencé par l’œuvre de Pierre JOUBERT (l’immortel auteur de plus de 15000 dessins concernant les scouts et le scoutisme), Michel Tacq publie ses premières aventures, les Voyages de Tam-Tam, sous la signature de Mitak. En 1951, il illustre les « Belles Histoires de l’Oncle Paul » et publie dans « Carrefour », la revue des routiers, ses premiers dessins de la « Patrouille ».
C’est en 1953 qu’il décide de se perfectionner auprès du talentueux Pierre Joubert chez lequel il reste trois semaines.
(Dessin de Pierre JOUBERT)
Jean-Michel Charlier, scénariste jamais à court d’idées, fécond autant qu’infatigable, partagea lui aussi la vie des scouts entre 1938 et 1941. Principal animateur de la revue Pilote, c’est un amateur d’aviation et un aventurier dans l’âme. C’est à lui et à Victor Hubinon que l’on doit Buck Danny, et c’est à ses vingt-cinq ans d’amitié avec Mitacq que l’on doit la Patrouille des Castors…
La première aventure de la Patrouille paraît le 24 novembre 1954 dans le numéro 867 du journal de Spirou ; il s’agit du « Mystère de Grosbois »… Elle fera l’objet d’un premier album en 1957 qui sera suivi de 29 autres, jusqu’en 1993.
Saluons avec ses deux premiers volumes qui enrichissent la collection l’Intégrale, l’initiative des éditions Dupuis de regrouper à chaque fois quatre histoires sous une maquette de qualité, avec une présentation à la hauteur de Gille RATIER. L’impression en est soignée et l’iconographie riche. Des fac-similées de documents originaux accompagnent souvent la présentation des œuvres et de leurs auteurs.
Le premier album renferme le Mystère de Grosbois, le Disparu de Ker-Aven, L’Inconnu de la Villa Mystère et Sur la Piste de Mowgli. Le second regroupe la Bouteille à la Mer, le Trophée de Rochecombe, le Secret des Monts Tabou, le Village englouti… Nous découvrirons les prochains avec autant de plaisir que nous avons pris à relire les premiers.
A l’ère du déferlement des mangas et autres fanzines « branchés », souvent pétris de violence gratuite, il se peut que les Castors aient un parfum rétro d’arrière-garde pour la génération des jeunes lecteurs. C’est que les rêves, comme les temps, ont changés. Cependant, les valeurs qui sont celles de nos cinq scouts, —camaraderie, franchise, dévouement, désintéressement, solidarité, secours des malheureux, respect de la nature et des animaux— même si elles ne font plus guère recette aujourd’hui et font sourire certains dans leur « naïveté », sont celles de la Chevalerie éternelle telles que Mitacq et son maître Joubert ont su nous les transmettre par la beauté de leurs dessins.
(Dessin de Pierre JOUBERT)
C’est par leur talent que le fond rencontre la forme et que nous ressentons comme un arrière-goût de paradis perdu à les parcourir, celui de l’enfance et de l’adolescence sans doute, mais aussi celui d’un monde dont nous aurions gardé la nostalgie, où les « méchants » sont châtiés et où le bien, toujours, l’emporte sur le mal aussi simplement que dans les meilleurs des westerns. Un monde où il n’y avait pas besoin de se poser de questions pour savoir de quel côté se trouver.
Aujourd’hui, c’est une autre affaire tant les dés sont pipés et brouillées les cartes ! Le « Diable », assurément, complique les choses et rend aveugle ceux qu’il veut perdre ; le Diable, oui, appelons-le comme ça faute de pouvoir lui trouver un autre nom. Et s’il suffisait de cinq castors déterminés pour lui botter le train ce serait bien, n’est-ce pas ?
(Dessin de Pierre JOUBERT)
Où sont-ils ?
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06/01/2012
6 JANVIER 2012
« Et L’Ange me racontait la pitié qui est au royaume de France. »
Sur le chemin de Bermont...
« Maître Pierre, où serai-je ce soir ? »
600 ans aujourd'hui nous séparent de cette vie brève (1412-1431), mais tellement lumineuse, que nous n'en n'avons pas encore compris le Mystère...
Jehanne la Pucelle, dite Jeanne d'Arc, nous ne connaissons pas ton visage... mais je veux croire, moi, qu'il ressemblait à celui d'Anna Karina, si belle dans le film de Godard.
(Rouen, oeuvre de Barrias)
« — Ha ! Rouen ! Rouen, mourrai-je cy !.. »
Sans doute la plus belle statue dédiée à Jeanne, celle de Louis-Ernest Barrias (1841-1905) qui laisse loin derrière elle nombre d'oeuvres maladroites, telle celle de Foyatier à Orléans.
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Sur le chemin de Bermont...
« Jeannette dont il s’agit est née à Domremy et a été baptisée dans l’église Saint-Remy, paroisse de ce lieu. Son père s’appelait Jacques d’Arc et sa mère Isabelette, de leur vivant laboureurs à Domremy ; à ce que j’ai vu et su, c’étaient de bons et fidèles catholiques et de bons laboureurs, de bonne réputation et d’honnête conversation, selon l’état de laboureur ; car plusieurs fois, j’ai conversé avec eux. J’ai été moi-même l’un des parrains de Jeanne…
… Jeannette, en son premier âge, était bien et convenablement élevée dans la foi et les bonnes mœurs, et telle que presque tous les habitants de Domremy l’aimaient ; et Jeannette connaissait sa croyance, le Notre Père, l’Ave Maria, comme le savent les fillettes de son âge.
Un 13 mai à Domremy...
… Jeannette allait volontiers et souvent à l’église et à l’ermitage de Notre-Dame de Bermont près de la ville de Domremy, quand ses parents croyaient qu’elle était và la charrue, aux champs ou ailleurs… » (témoignage de Jean Moreau, de Greux près de Domremy, laboureur, 70 ans ou environ. Procès de réhabilitation.)
« Je suis allé, moi-même, chercher Jeanne à la maison de son père et l’ai emmenée chez moi ; et elle me disait qu’elle voulait aller en France auprès du dauphin pour le faire couronner, disant : « N’a-t-il pas été dit que la France serait perdue par une femme, et qu’elle devait ensuite être restaurée par une vierge ? » Et elle m’a dit aussi que j’aille auprès de Robert de Baudricourt pour qu’il la fasse conduire au lieu où était le seigneur dauphin. » (témoignage de Durand laxart, de Burey, oncle de Jeanne. Procès de réhabilitation.)
( Vaucouleurs, oeuvre d'Halbout du Tanney)
« Je confesse que portay les nouvelles de par Dieu a mon roy, que nostre Sire lui rendroit son royaume, le fearit couronner a Rains et mectre hors de ses adversaires. Et dec ce en fus messagier de par Dieu ; et qu’il me meist hardiement en œuvre ; et que je leveroie le siege de Orléans.
Je disoie tout le royaume et que, se monseigneur de Bourgongne et les autres subjectz du royaume ne venoient en obéissance, que le roy les y feroit venir par force. » (Jeanne, procès de condamnation.)
Statue à Saint-Pierre le Moustier
Plateau de Greux, paysage sur le chemin de Bermont
Moutons, vallée de la Meuse, Domremy
Ancolie sur le chemin de Bermont
Frêne de Bermont
Muguet des bois de Bermont
Pivoine de Domremy
Reliquaire, oeuvre de Real del Sarte, église de Domremy
"Jeanne, soeur tout aimée, pouvons-nous vous parler à genoux?
Ils ont voulu que la poudre de "votre corps fût jetée par sacs en la rivière, afin que jamais sorcherie ou mauvaiseté on n'en put faire ou proposer". Ils ont voulu qu'il n'y eût pas un coin de terre française où vos petits frères puissent venir s'agenouiller pour vous demander le courage;
Sainte Jeanne, soeur tout aimée, cette poussière c'est dans nos coeurs qu'elle est tombée et repose..."
( Père Doncoeur: Le Mystère de la Passion de Jeanne d'Arc )
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Voir aussi sur ce blog, dans archives, la note du 6 janvier 2010.
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