31/12/2010
CES MACHINES QUI BRASSENT DU VENT
Dans la plaine d’Issoudun comme aussi en Beauce, en Picardie, en Lorraine, dans le Poitou, en Vendée, sur le littoral et bientôt partout si rien n’arrête leur prolifération, on les verra moudre les courants d’air, ces machines qui ont remplacé les moulins à vent avec pour vocation de transformer lesdits courants d’air en courant électrique à défaut de pouvoir en tirer de la farine…
Les aérogénérateurs, puisque c’est d’eux qu’il s’agit, plus connus sous leur appellation « d’éoliennes », constituent peut-être l’une des plus grosses arnaques financières de ce début de millénaire. C’est du moins, à lire l’ouvrage de Jean-Louis Butré, l’une des conclusions qu’on en tire. Ceux qui en douteraient devront s’y reporter et consulter dans la foulée, les sites dont ils trouveront les liens en fin de note.
Car les éoliennes c’est l’évidence, quand on apprend à les connaître, présentent plus d’inconvénients que d’avantages. Il n’est que de questionner ceux qui les côtoient au quotidien… Leur impact sur les paysages, leurs incidences sur la santé des populations de tout ordre, sur les micro-climats (voire l’hydrologie), sur l’écosystème en général ainsi que le poids qu’elles font peser sur les deniers publics, loin d’être négligeables, pourront à terme s’avérer de véritables fléaux. C’est en définitive d’une pollution qu’il s’agit, et pas des moindres !
« Polluer » c’est infecter, contaminer, souiller, et par extension à ce que peut contenir de sacré un paysage emblématique, c’est dénaturer et profaner. Pour parodier la « bavure » de certain ministre, convenons que : « Quand il n’y en a qu’une ça va, c’est quand il y en a plusieurs que ça pose problème… ». Car l’éolienne en soi n’a rien de repoussant, et à tout prendre, à la comparer à beaucoup d’« objets d’art » dit contemporains, je lui trouverais plutôt une certaine élégance ! Mais là n’est pas la question, laquelle peut se poser en cinq mots : « Doit-on poursuivre le programme ? »
A l’évidence cette question, les décideurs qui ont mis les écolos politiquement corrects à leur botte, ne se la posent pas, leur choix est fait comme celui de Monsieur Borloo et de Madame Lepage ; ils se sont délibérément placés du côté de ceux dont les aérogénérateurs sont le fond de commerce. Les grandes firmes qui les produisent les essaiment sous la férule de sociétés locales sans capitaux aux emprunts garantis par l’Etat, comme la semeuse du Larousse illustré le fait des étamines du pissenlit.
Dans cette affaire, nombres d’élus locaux hélas ne marchent pas : ils courent ! Car le gros argent a toujours eu, comme Jupiter, le pouvoir de rendre aveugle ceux qu’il veut perdre. On leur a fait miroiter des retombées redondantes à ces braves gens, en raison d’une taxe qu’ils ne peuvent plus, aujourd’hui, percevoir. Alors, l’aurait-on remplacée dans la coulisse par quelque manne propitiatoire ? Du genre : « Vous acceptez nos machines, on vous refait à neuf votre cantine scolaire », c’est probable, c’est même certain à voir l’énergie avec laquelle ils réclament ou défendent leurs projets de parcs ou de « ferme » (cela se dit !) dans laquelle on chercherait vainement des vaches mais où l’on aura des chances de trouver dans quelque temps pas mal de dindons !
Car bien sûr, tous ceux qui y ont quelque intérêt les défendent toutes griffes dehors ces projets, à commencer par les propriétaires fonciers qui palpent quelque 5000 euros annuels par mât… Une bagatelle qui, multipliée par trois ou cinq implantations dans un tir groupé sur une même propriété vous assure tout de même une belle petite rente de quelque 20 000 euros sans que vous n’ayez rien eu d’autre à faire que de vous prostituer dans ce marché…
J’ai assisté, le 16 décembre dernier, dans un petit bourg de Basse Marche, a une réunion publique programmée comme par hasard en milieu de semaine en fin de journée… D’accord avec Jean-Louis Butré qui dit dans son livre ce qu’il a entendu dans la Vienne : « la séance m’a laissé pantois ». Nous avons été quelques-uns à y porter la controverse au grand dam des organisateurs et des élus ! Ne serait-ce que pour ça, je n’ai pas regretté mon déplacement ! J’y ai vérifié aussi une chose (qui n’était pas une découverte), savoir que la majorité des participants n’étaient absolument pas au fait du sujet et que, n’y aurions-nous apporté la contradiction, ils auraient écouté bien gentiment le catéchisme des notables de la tribune et du « manager » rôdé de la « Société fermière ». Ils seraient repartis tranquillement chacun chez soi sans plus se poser de questions. Au reste, si on leur demandait à présent ce qu’ils en ont retenu, gageons que la plupart d’entre eux, constituant la grande masse des « sans opinion », seraient bien incapables de nous le dire ! C’est qu’ils font confiance à leurs élus, un point c’est tout. Peut-être déchanteront-ils (du moins pour les plus proches des machines) le jour où, n’en pouvant plus de supporter les effets pervers de l’instrument à décerveler, ils se décideront à mettre en vente leur maison qui ne trouvera d’ailleurs probablement aucun acquéreur…
Comme dans tout conflit, dans celui-là aussi il y a l’agresseur, l’agressé et… le profiteur. Posez-vous la question de savoir à qui profite le crime (car s’en est un et d’abord contre la nature), et vous aurez la réponse : les aérogénérateurs n’enrichissent que ceux qui les produisent, les diffusent, les hébergent et, probablement, par leur poids sociétal les encouragent…
Il faut dire et répéter aux élus (dont je veux croire qu’il existe encore des naïfs qui se sont fait abuser) qu’en acceptant de jouer le jeu de ces cafards, ils se rendent complices d’une imposture qui fera date et se déshonorent ; car ces machines sont un leurre qui coûte beaucoup plus cher en définitive qu’il ne rapporte : c’est un miroir aux alouettes.
« Alouette, alouette je te plumerai… », on connaît la chanson !
Cela étant me direz-vous, il faut bien trouver l’énergie quelque part ! D’accord. Je n’évoquerai pas le programme nucléaire sur lequel prioritairement a misé la France. Je dirai seulement qu’en raison des dangers potentiels présentés par ce choix, et du poids qu’il fait peser sur les populations de proximité, je n’ai jamais compris que les maires ayant accepté les centrales sur leur territoire communal, n’aient pas eu au moins la délicatesse d’exonérer de la taxe foncière leurs administrés eut égard aux abondants deniers reversés par « l’atomique locataire ». Et je ne sache pas qu’un quelconque député ait débattu de cette question devant l’Assemblée Nationale. Cela étant, les « fourneaux du Diable » jalonnant les berges de nos rivières et de nos fleuves étant là, il faut faire avec faute de mieux. Et à mon sens, si l’on avait consacré l’argent mangé par le programme éolien à la rénovation des centrales les plus anciennes (dont celle d’Avoine) en passe de rendre l’âme, c’eût été une bonne chose, c’est-à-dire une « précaution et une sécurité »…
Il existe, dans l’atmosphère comme dans les profondeurs de la Terre des pistes qui n’ont pas été explorées. Pourquoi n’a-t-on pas encouragé et repris les recherches de Nikola Tesla (à part les USA qui les ont orientées vers le programme HAARP) ? Pourquoi ne pousse-t-on pas aux forages à grande profondeur pour développer une géothermie performante adaptée aux ensembles urbains ? Et qu’est ce qui empêcherait d’admettre que l’on puisse enfouir des centrales nucléaires de nouvelle génération, dans une logique de recyclage, à des profondeurs limitant d’éventuels dégâts ?
A l’heure des nanotechnologies et des essais menés par la Nasa sur Jupiter, les éoliennes et les panneaux solaires au silicium font figure de chaise à porteur devant une Ferrari. Il semble qu’il y ait quelque part des « stocks » de ces engins à placer qui me font penser aux vaccins de Madame Bachelot : il fallait les fourguer à tout prix… Et que par conséquent toutes les occasions sont bonnes d’en légitimer l’urgence d’emploi devant des populations désinformées et abruties par les médias.
Et puisqu’il s’agit du solaire, songeons qu’il y a sûrement d’autre directions à prendre que celle des « panneaux » polluants consommateurs d’espace, n’en jetez plus ! Des directions qui relèvent peut-être de capteurs type « canons optiques », mais je laisse sur le chapitre aux spécialistes dont je ne suis pas, loisir d’y réfléchir, c’est le cas de le dire !
Pour mettre l’eau à la bouche et suffisamment d’arguments entre les mains de ceux qui ne l’auraient pas lu, voici un extrait explicite du livre de Jean-Louis Butré, sachant que nous en sommes aujourd’hui à un peu plus de 3000 éoliennes en position d’attaque, que le programme de Grenelle vise à quintupler:
« Pourquoi importer à grands frais 15 000 aérogénérateurs géants baptisés éoliennes pour produire 10% d’électricité en plus, alors que celle-ci coûtera au moins deux fois plus cher ? Pourquoi, alors que la France exporte 15% de sa production ?
D’où vient tout cet argent et où va-t-il ? Pourquoi cette industrie est-elle aussi lourdement subventionnée avec la garantie de l’Etat ? Pourquoi les Français n’ont-ils pas été informés et consultés démocratiquement, alors que de nombreuses vérités sur l’éolien sont soigneusement cachées, Pourquoi les dommages collatéraux de ces machines sont-ils systématiquement minimisés par des discours officiels lénifiants ? Qui se cache derrière ce puissant lobby de promoteurs ? Pourquoi les nuisances que supportent certains riverains, l’atteinte à leur patrimoine, sont-elles devenues des sujets tabous ? Nous allons voir comment les éoliennes produisent des gaz à effet de serre, indirectement, mais en produisent et, de ce fait, bafouent le protocole de Kyoto. Elles sont des leurres écologiques. Est-ce acceptable ?
Notre pays se prépare à un gigantesque bouleversement. Sans plan d’ensemble, les éoliennes poussent au gré de marchandages parfois sordides entre des communes, des propriétaires terriens et des promoteurs avides de faire fortune. C’est à une véritable cannibalisation des paysages et du littoral de la France au gré d’intérêts locaux secondaires que nous assistons. Un des plus beau pays du monde est en passe d’être massacré. Ouvrons les yeux ! »
Bien sûr que cette électricité coûte plus cher ! On vous la facture déjà sur votre redevance. Elle contribuera à appauvrir davantage encore trois millions de ménages en situation précaire puisqu’il est sûr que les tarifs risquent d’augmenter de 20 à 40% dans les prochaines années. Simplement, parce que pour 1000 MW d’éolien acheté au prix fort EDF perdra 100 millions d’euros par ans et que pour 19 000 MW (c’est l’objectif de Grenelle), elle en perdra 2 milliards. Certes, c’est peu au regard de la « dette », mais c’est beaucoup pour les petits épargnants et c’est le coup de grâce pour les miséreux qui n’auront qu’à bien se couvrir !
Les lobbies qui mènent le monde ont de beaux jours devant eux. Qu’ils en profitent, en attendant la vraie « révolution » écologique qui se fera la kalachnikov à la main et pas dans les salons. Il n’y a plus rien à chercher en matière de perfection de ces machines, c’est une diversion qui veut faire croire que le salut va venir d’elles ! Elles laisseront aux multinationales le temps nécessaire pour faire exploser le baril de brut tant qu’il restera du sang noir à pomper à la Terre. Les compagnies pétrolières y trouveront leur compte et leurs partenaires en haute finance le leur ; ainsi la fortune « anonyme et vagabonde » s’en trouvera bien aise…
Alors que vaut une chauve-souris et même la centaine de vautours annuellement passés à la moulinette dans le sud de l’Espagne lors des migrations ? Que valent les oiseaux des mers dans les installations off shore ? Combien pèsent, en face des lobbies, les riverains ruinés ou perturbés dans leurs fonctions vitales ? Et qui réglera la facture, dans vingt ans (?) des éventuelles déposes estimées à plus d’un million d’euros par unité ? Sans compter qu’on n’enlèvera probablement jamais du sous sol les 1500 voire 2000 tonnes de béton des socles…
Voilà pourquoi la publicité mensongère déploie tellement d’efforts pour faire passer la pilule, trafiquant l’image et le langage. Que peut-on craindre en effet quand il s’agit de « fermes », de « bouquets énergétiques renouvelables », de « parcs » ; que peut-on craindre quand on vous les montre tellement aériennes sur des affiches agrémentées d’une petite fille qui coure sur un chemin de terre un bouquet de marguerites à la main… utilisant au passage à des fins perverses (celles du fric et de la pollution) « l’innocence » de l’enfance.
Et puisque tout est affaire de gros sous et que la politique a toujours été mêlée de près ou de loin à l’argent, disons le tout net, l’éolien est une affaire politique. Rien d’autre.
Il se trouve –on se demande encore par quel miracle- quelques hommes politiques à dénoncer les ambitions éoliennes de Grenelle et parmi eux Bernard Carayon, député du Tarn, dont on lira le discours dans le Cri du Contribuable.
Saluons le au passage, comme nous saluons ceux et celles de plus en plus nombreux qui luttent contre cette arnaque, même si, compte tenu du poids de l’adversaire, ce combat ressemble plus à celui du Chevalier à la Triste Figure contre les moulins à vent qu’à la charge des cuirassiers à Marengo !
NB: Les photographies sont extraites du site de la FED
On consultera également les sites suivants:
- EPAW
14:03 Publié dans Chroniques du temps présent | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : aérogénérateurs, éoliennes, vent, paysages, jean-louis butré, nikola tesla, haarp, arnaque, argent, chauves souris, vautours, élus, borloo, lepage, bachelot, off shore, béton
Commentaires
Attention : n’oublions pas que nous vivons toujours à l’époque de l’homo economicus et que pour combattre efficacement l’éolien industriel, il faut tenir compte que dans la plupart des pays européens régis par des systèmes de certificats verts (CV) et non par le feed-in tariff, le coût de production marginal extrêmement bas de l’électricité éolienne a beaucoup d’importance eu égard aux multiples interconnections des réseaux sur le plan européen. Dans un marché libéralisé les marchands d’électricité (fournisseurs) achètent et vendent. Peu importe qu’ils doivent acheter, sur un autre marché, des CV correspondant à 10% de leur fournitures totales ; ce sont des charges qui grèvent simplement le compte d’exploitation. Le marchand, homo economicus, achète sur le marché de l’électricité de préférence les MWh les moins chers et qui sont invariablement les éoliens (20€/MWh contre 40 à 60 pour les autres). Sous charge de base (souvent de minuit à 6hrs du matin) il n’est pas inhabituel que sur le marché « spot », ces prix soient négatifs et qu’en Allemagne, par exemple, si le fournisseur trouve un client, il lui en fait profiter. C’est, ceteris paribus, cette (petite) tendance de baisse du prix brut de l’électricité sur les marchés européens qui pose problème, d’autant plus que le marchand, la plupart du temps, n’en fait pas bénéficier son client (sauf les cas où, comme en Belgique, des coopératives citoyennes d’énergies renouvelables ont le statut de producteur et de fournisseur). Abstraction faite des variations de prix du pétrole ou du gaz, le développement de l’éolien a donc un effet de baisse sur le prix brut de l’électricité sur les marchés, dont les marchands ne font pas profiter leurs clients et qui semble échapper au régulateur des tarifs. Combattre l’éolien c’est donc aussi combattre cette dérive. C’est urgent car les syndicats éoliens se battent en revanche pour une modification des règles du marché (moyennant participation aux charges-système du réseau) afin d’obtenir que, sur les marchés, le MWh éolien ait un prix équivalent aux autres. Car le producteur, homo economicus lui aussi, se bat aussi pour éviter que sa production lui soit quelques fois payée par une rémunération négative. Il serait intéressant d’obtenir des éclaircissements sur les possibilités d’intervention du régulateur des tarifs à ce sujet.
Écrit par : VentdeRaison | 01/01/2011
@VentdeRaison. Grand merci pour les précisions que vous m'apportez et que j'ignorais. Il n'en reste pas moins que ces machines sont avant tout une affaire de fric et que c'est à ce titre qu'elles polluent, au mépris des lois, nos paysages qui eux, n'ont pas de prix. Concernant l'éolien "offshore" on peut toujours s'interroger sur le coût des installations, leurs incidences sur les fonds marins, et le danger qu'elles représentent pour les oiseaux des mers... J'ai consulté avec intérêt votre site et ne peux qu'encourager vos efforts.
Écrit par : Agaric | 01/01/2011
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