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20/01/2010

BULLETIN CELINIEN

 

Bulletin célinien N° 315

 

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Belle couverture où l'on voit Louis Destouches en grande tenue de cuirassier. Engagé volontaire au 12ème Régiment de cavalerie lourde de Rambouillet à l'automne 1912, il avait alors vingt ans au moment de la déclaration de la première guerre mondiale...

Après la récente parution de l'incontournable cinquième volume de la Pléiade (« Lettres »), rapidement épuisé, ce 315ème numéro du bulletin est l'occasion pour Marc Laudelout, de faire un tour d'horizon des réactions de la presse à la faveur de cet événement littéraire.

Car c'est bien de littérature qu'il s'agit, Céline ne nous déçoit pas ! Le ton y est et le talent aussi, naturellement... Et quoi qu'en pensent ses détracteurs pour des raisons diverses, Céline est à présent au Panthéon des lettres (il ne reste qu'un sixième volume pour qu'il y soit tout à fait) et il y a peu de chances qu'eux s'y trouvent un jour !... Attendons donc, avec Pierre Assouline, la publication de ce sixième volume, car celle de la correspondance, dit-il, « est un chevau-léger de l'ultime charge à venir du cuirassier Destouches. » Aussi sommes nous d'accord avec lui lorsqu'il ajoute :

« Il serait temps de s'aviser qu'un écrivain est un bloc. Rien à jeter. Ses lettres font œuvre comme le reste. Céline n'y échappe pas. L'épistolier en lui n'est pas seulement abondant : il est nombreux, multiple. »

Ce choix de lettres, qui a l'avantage d'être publié chronologiquement, permet au lecteur qui connaît l'œuvre de suivre à la trace la transposition que  fait l'auteur de son « histoire personnelle » dans ses romans ; c'est par là aussi qu'on mesure le talent. Qu'importe alors la part du réel, au regard de son double ? Notre vie même, dès l'instant qu'elle est couchée sur le vélin, n'est que fiction, et ce qu'on en dit, n'est point tant important que la façon dont on le dit ! Aussi, rendons grâce à Céline d'avoir beaucoup brodé...

Ajoutons qu'à la lecture de cette correspondance, on mesure, faut-il le rappeler, la grande culture d'un auteur nourri des classiques.

Hommage est rendu par F. Marchetti, dans ce numéro 315, à Bente Karild décédée en septembre 2009, pour laquelle Céline s'était pris d'affection lors de son exil danois. Grâce à F. Marchetti, qui l'a bien connue, les lecteurs du Bulletin ont pu apprécier les souvenirs, que Bente Karild à laissés sur l'écrivain et sur leur passions commune, la danse.

Dans ce même bulletin, Marc Laudelout rappelle quel regard portait Céline sur deux de ses contemporains, Alfred Fabre-Luce et Bernard Faÿ, ayant traversé comme lui ces  « années troubles », avec plus ou moins de zèle et de compromissions... Il évoque le critique averti que fut Lucien Rebatet en matière de septième art et signale la parution chez Pardès de « Quatre ans de cinéma », ouvrage de 406 pages auquel il a collaboré, puis il dresse un panorama de l'année  2009, « année célinienne », où parmi de nombreux événements, nous retiendrons particulièrement :

- la création en mai du blog « Le Petit célinien » dû à Matthias Gadret, et la parution chez Gallimard des « Lettres à Albert Paraz » (réédition revue et augmentée par Jean-Paul Louis) ;

- en juillet le « Dossier Céline » du Magazine des Livres ;

- en novembre bien sûr les « Lettres de Céline » dans la Pléiade ainsi que l'ouvrage de Véronique Robert-Chovin « Devenir Céline, lettres inédites 1912-1919 ;

- et en décembre la publication de « L'année Céline 2008.

Edmond Gaudin, fidèle abonné du Bulletin et admirateur de l'œuvre célinienne brosse en quelques pages un portrait de Céline tel qu'il le voit : « Outrancier ! Voilà comment je vois Céline. Dans ses propos, dans ses opinions, dans ses actes avec lui-même et avec les autres. Dans ses textes aussi... ». Convenons en, mais convenons aussi que l'outrance atteint à de ces hauteurs, lorsqu'elle est conduite avec brio, qui laisse loin derrière elle tous ces petits « à la manière de... » qui encombrent bien des rayonnages et bien des têtes de gondoles des épiceries littéraires contemporaines.

Terminons cette recension par l'annonce que fait Jean-Paul Louis de « l'Année Céline 2008 » ; on aura le plaisir d'y trouver « des lettres inédites qui, faute de place, n'ont pas pu être retenues dans le volume de Lettres qui vient de paraître chez Gallimard. »

On peut la commander au Bulletin célinien en adressant un chèque de 39 euros à l'ordre de marc Laudelout (Bulletin célinien, BP 70, B 1000 Bruxelles 22).

Bonne lecture !

 

 

 

Commentaires

Bonjour,


Après son vif succès critique et public au dernier festival d'Avignon, nous vous invitons à venir découvrir le très beau spectacle



Dieu, qu'ils étaient lourds... !!!

Entretien théâtral et littéraire avec Louis-Ferdinand Céline

Conception, adaptation et mise en scène de Ludovic Longelin

Avec Marc-Henri LAMANDE et Ludovic LONGELIN



Théâtre Mouffetard - Paris 5°

Le mardi 23 février 2010 à 20h30

73, rue Mouffetard - 75005 Paris / Métro Place Monge / Bus 47, 84, 89 / Parking Patriarches

réservation impérative auprès du théâtre au 01 43 31 11 99 (du mardi au samedi 13h à 18h30)





Une Saisissante rencontre loin des consensus et des coquetteries littéraires avec Louis-Ferdinand CELINE, qui, seul sur scène, répond aux questions qui lui furent posées par les intellectuels de l’époque. Face aux spectateurs appelés ici à être confidents privilégiés, CELINE parle de sa vie, de son enfance, de ses dramatiques prises de position politique mais aussi et surtout de ce style fameux qui bouleversa la littérature...



"Ce spectacle est sidérant d'intelligence...Tout concourt à faire surgir l'écrivain en personne et c'est stupéfiant. Car pour jouer Céline, entrer dans sa voix, dans sa peau, il faut un sacré culot, un sacré travail et un sacré courage. Marc-Henri Lamande possède tout cela. Il ne se prend pas pour Céline mais il l'interprète comme on dit d'une partition musicale. L'effet est saisissant. On se croirait vraiment face au reclus de Meudon. Et l'on goute pleinement ce texte aussi saignant qu'une viande au croc." Laurence Liban - L'Express (Blog de L. Liban - 21 juillet 2009)



"Céline livré au public (...) Marc-Henri Lamande sort du noir et devient Céline, sa voix, son nasillement (...) il bougonne, marmonne, sa voix a ce qu'il faut d'aigre, de haletant, de féminin, pour faire entendre, dans l'auteur de Voyage au bout de la nuit, la part du ressassement magnifique." Eric Aeschimann - Libération (24 juillet 2009)



Au plaisir de vous accueillir.

Écrit par : LAMANDE | 09/02/2010

"Dieu, qu'ils étaient lourds...!" sera présent au Festival OFF d'Avignon 2010 au Théâtre LA LUNA rue Séverine du 8 au 29 juillet à 18h35.

Ensuite il sera présenté au LUCERNAIRE à partir du 15 septembre 2010 à 19.00 - salle du Paradis... on ne peut pas rêver mieux !

Écrit par : LAMANDE | 14/05/2010

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