14/02/2010
AU FIL DE L'EAU
Réfléchis fréquemment à la rapidité avec laquelle passent les êtres et les événements ; la substance est, comme un fleuve, en écoulement permanent, les forces en perpétuel changement et les causes en mutations multiples ; presque rien n'est stable ; l'abîme infini du présent et du futur dans lequel tout s'évanouit est tout proche. Comment ne serait-il pas fou dans une telle situation de s'enorgueillir, de se tourmenter ou de se lamenter comme si quelque chose pouvait nous gêner pendant un certain temps et pour longtemps ?
MARC AURELE 23/V Pensées pour moi-même (traduction Frédérique Vervliet; éditions Arléa 2005)
16:50 Publié dans Bons Mots | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : marc aurèle, pensées, écoulement, instabilité, temps